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Mélanger Mad Max et Diablo dans un univers cyberpunk déjanté est un pari risqué. Présenter le tout sous la forme d'un sanglant dessin animé prouve que vous n'avez pas froid aux yeux. C'est précisément ce que veulent démontrer les gens de chez Gearbox en entrainant le joueur sur Pandora, l'hostile planète au cœur de Borderlands.
Borderlands laisse le joueur choisir entre quatre personnages afin de parcourir Pandora: Brick, Lilith, Mordecai et Roland. Brick est un véritable char d'assaut humain. Habile des explosifs et des fusils à pompe, il préfère tout de même le combat corps à corps. Son habileté spéciale consiste à entrer en mode "berserk" afin d'éliminer vigoureusement ses ennemis à l'aide de ses poings. Lilith est une humaine qui s'est vue dotée de pouvoirs spéciaux par des extra-terrestres. Elle peut devenir invisible et se déplacer à une vitesse fulgurante. Ceci lui permet d'aisément infiltrer l'ennemi et de causer des ravages. Roland est un ancien soldat. Il peut déployer un tour de tir automatique et se servir de son bouclier comme couverture. Finalement, Mordecai est un tireur d'élite redoutable. Il est accompagné d'un oiseau de proie capable d'attaquer sur de grandes distances. Une fois l'un de ces personnages choisit, l'aventure commence dans Fyrestone. Il s'agit d'un minuscule village où le héros devra petit à petit se faire un nom auprès de ses rares occupants afin de progresser dans l'histoire. Rapidement, on comprend que la plupart des habitants de Pandora sont soit des bandits ou de dangereux psychopathes. Mais on découvre aussi que certains d'entre eux ont été attirés sur cette planète désertique parce qu'ils croyaient pouvoir trouver "la voûte". Une légende veut en effet que plusieurs années auparavant une mystérieuse voûte ait été découverte sur cette planète, celle-ci recélant une quantité fantastique de technologie extra-terrestre d'une valeur inestimable. On s'en doute bien, le héros devra, lui aussi, partir à la conquête de cette fameuse voûte.
En soit, l'histoire n'a vraiment rien d'exceptionnel. Rarement le joueur est interpelé ou se sent impliqué dans la suite d'événements. Il accepte mission après mission sans trop se poser de questions. Le fait que les personnages clés rencontrés ne parlent pratiquement pas (les missions doivent être lues dans des encadrés) ne contribue certainement pas à plonger le joueur dans l'histoire. C'est plutôt du côté de l'armement que se concentre le jeu. En effet, un système de génération aléatoire a d'ailleurs été élaboré afin que le joueur ait accès à un éventail d'armes jamais rencontré auparavant. Gearbox clame haut et fort que le jeu est en mesure de générer plus de 17 millions de variations d'armes. En réalité, Borderlands contient huit catégories d'armes allant du pistolet jusqu'au lance-roquette en passant par la mitraillette. On ajoute à la recette certaines caractéristiques spéciales. Ainsi, vous pouvez vous équiper de balles pouvant mettre le feu à un ennemi, le faire fondre à l'aide de produit chimique et que dire des balles qui se déplacent en spirale ou encore de celles qui rebondissent sur les murs. Mélangez différentes vitesses de recharge, différents niveaux de précisions et vous obtenez une grande variété d'armes. Afin d'aider le joueur dans cet océan de choix, un système de couleur indique la rareté d'une arme donnée. Il est donc simple d'identifier les perles parmi la ferraille. Il faudra cependant être attentif à ce qui est récupéré sur le terrain puisque chaque personnage ne peut transporter qu'une quantité limitée d'armes. Le surplus peut être abandonné au sol ou encore vendu dans certaines boutiques conçues à cet effet.
En plus des armes, le jeu offre la possibilité d'acquérir des modifications pour son personnage, ses armes et sa classe. Par exemple, certaines modifications permettront à vos grenages de pomper des points de vie à l'ennemi plutôt que de lui infliger des dommages. D'autres permettent de récupérer plus d'expérience lorsque vous éliminez une série d'ennemis en série. Tout comme l'armement régulier, ces modifications occupent de l'espace, doivent être équipées pour être actives et peuvent être vendues. Un arbre d'habiletés permet aussi d'améliorer certaines caractéristiques du héros. Des points sont attribués au joueur chaque fois qu'il passe à un niveau supérieur. En début de partie, ces habilités permettent d'abord d'activer la caractéristique spéciale du personnage. Au fil du temps, d'autres habilités sont offertes: augmenter le temps de recharge des armes, augmenter les chances qu'un tir passe au travers d'un bouclier, augmenter la valeur des items laissés derrière par les ennemis, etc. Initialement, le joueur doit se déplacer à pied d'une mission à l'autre. Ceci rend le héros vulnérable à toute sorte d'attaques au cours de ses premières expéditions. Ces attaques peuvent rapidement devenir frustrantes et ennuyantes puisque qu'elles sont toujours perpétrées par les mêmes bestioles et ne font que ralentir inutilement les déplacements. Heureusement, un peu plus tard les stations de création de véhicules deviennent disponibles et alors le joueur a le loisir de les créer à la volée, et ce, gratuitement. Un seul véhicule est disponible, mais il peut être équipé d'une mitraillette où d'un lance-grenade. Ceci permet alors d'atteindre de bien plus grandes distances, sans avoir à se farcir les hordes d'animaux sauvages. Encore là , les distances à parcourir augmentent. Il faudra atteindre le niveau 20 avant de pouvoir activer le réseau de "déplacements rapides"; ces points de téléportation qui permettent alors de s'affranchir de ces fastidieux déplacements. On regrettera seulement qu'ils arrivent si tard dans la partie.
Si les jeux de rôle sont reconnus pour être des expériences à vivre en solitaire, Borderlands tente de changer la donne. En effet, ce dernier offre un mode coopératif où jusqu'à quatre personnes peuvent prendre part à l'action. En pratique un joueur peut simplement rendre sa partie publique et ainsi inviter d'autres joueurs à lui donner un coup de main dans sa quête. Chaque fois qu'un joueur additionnel entre dans la partie, les ennemis deviennent un peu plus robustes. Bien que le jeu soit coopératif, il est possible en tout temps de proposer un duel à un autre joueur et ainsi tenter de lui soustraire de l'argent. Certains arénas disposés à travers le monde permettent aussi le combat 2 contre 2 ou encore chacun pour soi. L'expérience coopérative est sans doute LA raison pour laquelle Borderlands se démarque du lot. Il permet au joueur principal de progresser plus rapidement dans sa quête et offre aux autres d'accumuler argent, expérience et armement plus facilement. Au final, Borderlands offre une expérience de jeu honnête avec son lot de réussites et de déceptions. Sa plus grande faiblesse restera l'histoire et la façon dont le joueur y est impliquée. Rien ne favorise l'immersion du joueur dans cette histoire, où tout n'est que prétexte pour se rendre d'un point A à un point B, en faisant le plus de dommages possibles. Le contenu des missions est aussi plutôt répétitif et consiste essentiellement à se rendre à un endroit donné, éliminer un très gros méchant et passer au suivant. Le système d'armement aléatoire, le mode coopératif et le visuel sur les stéroïdes sont tous des aspects réussis du jeu. Autant la quête de l'arme la plus originale et destructrice devient une véritable obsession, que le volet coopératif est un plaisir lorsque joué en compagnie d'amis.
Jeu disponible en français (textes à l'écran et voix parlées)
Une critique de Frédéric Dubois
Systèmes: PC, Xbox 360, PS3
Éditeur: 2K Games
Développeur: Gearbox Software
Lien: Site Web officiel
par JOUEZ.com
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