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La Nintendo DS accueille Dragon Quest IX, marquant ainsi le retour d'une série de jeux de rôle extrêmement réputée au Japon.
Après le fantastique Dragon Quest VIII développé par Level 5 pour la PS2, on se serait attendu à voir le neuvième opus débarquer sur une console de nouvelle génération. Coup de théâtre, c'est pour la DS qu'a été développé ce jeu, soulignant ainsi l'importance de cette plateforme. Le jeu que nous propose Level 5 sera probablement perçu par les fans comme un retour aux sources, puisque la série a débuté sur la NES, lorsque Square et Enix étaient encore des compagnies bien distinctes. Quoi qu'il en soit, Dragon Quest ne s'est jamais aventuré bien loin de ses origines. Les personnages principaux et le bestiaire sont toujours signés par le célèbre dessinateur Akira Toriyama, connu entre autre pour son travail sur Dragon Ball. La narration fait toujours partie intégrante du jeu, décrivant de façon cocasse chacune de vos actions durant les combats au tour à tour, et les musiques conservent leur inspiration classique, sans oublier les effets sonores 8-bits qui sont toujours présents. L'ensemble est tout simplement charmant.
Mais alors, quoi de "neuf" pour Dragon Quest? Pour la première fois, vous pourrez vivre l'expérience avec des amis en ligne, jusqu'à 3 autres joueurs peuvent être invités dans votre monde. Chaque joueur est libre de se promener comme bon lui semble dans le monde de l'hôte. Toutefois, afin d'éviter d'affecter sa progression, les invités ne pourront ouvrir que les coffres bleus, les coffres rouges étant réservés au propriétaire de la partie. Ce dernier pourra, en cas de besoin, faire appel à ses invités pour qu'ils viennent le rejoindre en combat. Bien sûr, le mode en ligne propose également de nouvelles quêtes et vous permet d'acheter des objets inédits. Le tout est intégré au jeu de façon très naturelle, dans la mesure où il vous suffira d'interagir avec les tenanciers de l'auberge de Bérangère pour accéder aux composantes en ligne. Par contre, l'ajout d'un tel mode n'est pas sans conséquences sur le mode solo. En effet, à défaut d'avoir des co-équipiers en lignes, vous devrez vous contenter de partenaires génériques, que vous pourrez paramétrer grâce à un système de création de personnages suffisamment élaboré. La dimension narrative de l'aventure en est donc quelque peu affectée, puisque contrairement aux épisodes précédents, les héros qui vous accompagnent n'ont aucun rôle à jouer dans l'histoire.
L'histoire débute alors que vous êtes en train de compléter votre formation de Célestelien. Les Célesteliens sont en quelque sorte des anges gardiens qui veillent sur l'humanité et recueillent, suite à leurs faveurs, la Bienveillessence, une substance sensée restaurer l'arbre d'Yggdrasil. Seulement, alors que l'arbre céleste est sur le point de donner ses fruits, un terrible tremblement de terre secoue l'au-delà . C'est parmi les mortels que vous reprenez conscience et que votre aventure commence. Comme ses prédécesseurs, Dragon Quest IX est un jeu de rôle traditionnel qui se caractérise par un rythme de progression assez lent. Il faudra donc vous armer de patience et accumuler plusieurs heures de jeu avant d'avoir accès à l'ensemble des fonctionnalités qui s'offrent à vous, notamment le système de classe. Les classes (troubadour, guerrier, prêtre, mage, etc.) vous permettent d'apprendre diverses habiletés, par contre vous devrez accumuler de l'expérience pour gagner des niveaux dans chacune. Une amélioration à noter: les combats ne sont plus déclenchés au hasard. Vous pourrez donc les éviter en contournant les ennemis sur la carte (les ennemis faibles s'enfuient même sur votre passage!), ce qui s'avère très utile lorsque vous revisitez des régions, par exemple pour accumuler des ingrédients pour votre marmite d'alchimie, Al Lembic. Et oui, l'alchimie est de retour, et cette fois, vous n'aurez plus besoin d'attendre des heures pour voir le résultat de vos concoctions. Et c'est tant mieux car une des forces de Dragon Quest IX réside dans son système d'inventaire. Toutes les pièces d'équipement que vous trouverez, achèterez ou fabriquerez sont visibles sur vos personnages, ce qui leur confère une variété quasi infinie.
Sur le plan visuel, Dragon Quest IX fait honneur à la DS. Sans toutefois égaler le niveau de l'épisode précédent sur PS2, la version portable compense par la richesse visuelle des personnages, et une plus grande variété d'animations d'attaque. Les combats sont intéressants à regarder, les héros se déplaçant constamment pour prendre des positions stratégiques sur le champ de bataille. On constatera parfois un léger ralenti lorsque plusieurs personnages sont présents à l'écran, mais rien de bien grave. Les cinématiques, de style anime, bénéficient d'un rendu 3D très réussi. La traduction en français est exemplaire, et s'étend jusqu'au bestiaire en proposant des noms originaux et rigolos tels que les "gluants", les "vampivols" et les "fées tides". Le jeu peut se contrôler avec le stylet, mais on se serait attendu à d'avantage d'efforts pour incorporer des fonctionnalités tactiles. Les menus et le système de sauvegarde sont toujours aussi archaïques, mais Dragon Quest nous a habitués depuis longtemps à ces petits défauts. Que ce soit pour la première ou la neuvième fois, c'est une aventure immense qui vous attend et qui vous tiendra sans doute occupé jusqu'à l'arrivée de Dragon Quest X sur la Wii.
Jeu disponible en français (textes à l'écran seulement)
Une critique de Philippe Arsenault
Système: DS
Éditeur: Nintendo
Développeur: Square Enix
Lien: Site Web officiel
par JOUEZ.com
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