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lundi 20 décembre 2010 à 9H00

Test - Splatterhouse


note de JOUEZ.com
2 sur 5
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Il n'y a pas meilleur exemple que Splatterhouse pour montrer qu'un excès de violence n'est pas assez pour élever un jeu au dessus de la médiocrité. C'est clairement un jeu à éviter.

splatterhouse-1.jpgAu tournant des années 1990, la trilogie des Splatterhouse avait fait couler bien du sang. L'attrait principal de la franchise était sa détermination à montrer le plus de violence et de sang possible. Bien entendu, les consoles 8 bits ou 16 bits n'étaient pas en mesure d'afficher des graphismes aussi détaillés que les consoles d'aujourd'hui, si bien que le résultat était plus caricatural que réaliste. L'an dernier, on apprenait que le studio BottleRocket (qui travaillait sur une réédition de la série depuis trois ans) s'était fait retirer le projet par Namco Bandai. L'éditeur a par la suite annoncé qu'il s'occuperait lui-même de terminer le projet. Finalement, après un grand total de quatre ans de développement chaotique, la compagnie japonaise publie aujourd'hui la version finale du jeu en espérant plaire au public nord-américain avide de sang et de contenu moralement discutable.

splatterhouse-2.jpgSplatterhouse n'a qu'une histoire rudimentaire à raconter. En visite dans un manoir, Rick est mortellement blessé et sa douce Jennifer est enlevée par un savant fou. Rick se laisse donc tenter par les promesses d'un masque démoniaque. En le plaçant sur sa figure, le masque change sa physionomie, lui permet de se régénérer et de bénéficier de ce qui semble être des années de consommation de stéroïdes. Baraqué et prêt au combat, il part à la poursuite de sa bien-aimée. Cette situation clichée est tout de même appropriée pour donner un peu de crédibilité au massacre des milliers de créatures qui se trouvent sur la route du joueur. Décapitations, démembrements, attaques à l'aide des membres coupés, tout y passe. En fait, transgresser toutes les lois du bon goût semble constituer la raison d'être de Splatterhouse et pas seulement au niveau de la violence. Pendant que Rick et ses adversaires sont traités comme des morceaux de viande, Jennifer est traitée comme un objet sexuel. En effet, pour aider Rick à la retrouver, elle laisse derrière elle des photographies, toutes prises à des moments où elle est dévêtue. Pour renchérir sur cette situation, le masque ne se gêne pas pour rappeler à Rick que sa petite amie est probablement en train de se faire violer... le comble du mauvais goût!

splatterhouse-3.jpgTous les aspects de Splatterhouse sont des stéréotypes des jeux de combat et d'aventure. On entre dans une pièce, les portes se ferment et on doit "peindre les murs en rouge" (expression souvent utilisée par le masque diabolique) pour que la porte vers la pièce suivante s'ouvre. Évidement, les combats ne sont pas des plus raffinés. On frappe un tas d'ennemis sans réfléchir, on prend un peu de recul quand ils préparent une attaque, puis on retourne les massacrer. Quelques armes sont parfois disponibles, mais elles sont vite détruites et n'offrent pas beaucoup de stratégies additionnelles. Pour varier un peu et pour faire honneur à la série originale, de courts segments en 2D offrent des sections d'exploration. Malheureusement, les contrôles sont maladroits et il est facile de mourir automatiquement en tombant dans un piège, ce qui nous ramène aux écrans de chargement qui sont ridiculement longs. Comme les points de sauvegarde sont souvent mal placés, on assiste à des moments frustrants où l'on perd nos 10 dernières minutes de jeu en raison d'un piège difficile à éviter. Parfois, il y a même de courts moments de chargement (des fractions de seconde) en plein milieu de certaines cinématiques et de certains combats. Les seuls effets vraiment réussis de Splatterhouse sont tous liés à la violence, comme les blessures qui apparaissent en temps réel sur le corps de Rick. Il peut être hypnotisant de le voir courir pendant que les plaies sur le côté droit de son corps révèlent son omoplate, un rein ou une partie de ses intestins...

Il est décevant de voir qu'après autant d'années de développement, Splatterhouse n'arrive pas à se démarquer de la compétition. On se demande parfois si tous les efforts des développeurs ont été attribués à trouver le plus de moyens possibles de choquer son auditoire, mais que tous les côtés importants d'un jeu, comme les contrôles ou la caméra, ont été relégués au second plan. Les combats, l'excès de violence et la trame sonore montrent un certain charme au départ, mais le tout devient terriblement répétitif. Au final, la seule chose unique que Splatterhouse a à offrir est une montagne de boucherie. Seuls les joueurs qui ont toujours rêvé de brutalité dégoûtante y trouveront leur compte.

Jeu disponible en français (textes à l'écran seulement)

Une critique de Sébastien Ouellet-Cauchon

Évalué sur: Xbox 360
Système: Xbox 360, PS3
Éditeur: Namco Bandai
Développeur: BottleRocket
Lien: Site Web



par JOUEZ.com

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VOS COMMENTAIRES


Cet article a reçu 1 commentaire


  • Maxime Tremblay a dit le 20 décembre 2010 Signaler ce commentaire

    Ça me rappelle un titre que je jouais au PC il y a assez longtemps : Blood. On tuait des zombies et ensuite on pouvait botter leur tête... c'était guère plus intelligent mais au moins c'était drôle.

    Splatterhouse sera donc banni de ma liste de noël ! Merci!


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