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jeudi 8 mars 2012 à 12H00

Test - Syndicate


note de JOUEZ.com
3 sur 5
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Même si elle n'a plus grand chose en commun avec son ancêtre de 1993, l'expérience de jeu de tir très classique que propose Syndicate contient quelques moments forts, et quelques bogues.

syndicate-1.jpgEn 2069, ce sont les corporations plutôt que les gouvernements qui contrôlent la planète. Leur domination s'étend jusqu'à l'implantation de puces électroniques dans le cerveau des citoyens. Dans ce monde où règne l'espionnage industriel, on incarne Miles Kilo, un agent de la compagnie Eurocorp qui est greffé de la toute nouvelle DART 6, une puce qui donne au joueur la possibilité de pirater des ascenseurs et des tourelles automatisées, d'enrayer les armes ou encore de prendre le contrôle d'humains pour les forcer à commettre des gestes contre leur gré. À l'aide de ces différents pouvoirs et d'un arsenal conventionnel, il faudra défendre les secrets de la compagnie contre l'assaut des autres consortiums.

syndicate-2.jpgDu vieux jeu de stratégie en temps réel présenté dans une vue isométrique, il ne reste plus que l'univers dans lequel se déroule l'action. Cette réinterprétation de Syndicate livre une expérience de jeu de tir à la première personne qui ressemble à beaucoup d'autres, avec un système de personnalisation de personnage et d'améliorations d'armes qui se fait par le biais de l'expérience accumulée et des défis à remplir. Les amateurs du genre seront immédiatement à l'aise avec le menu proposé. Ce sont uniquement les mécaniques de piratage reliées à la puce DART qui font que le titre n'est pas qu'un jeu de tir de plus. Grâce à l'implant cybernétique, on peut ralentir le temps, ou encore discerner les soldats des autres corporations à travers les murs. Une étrange sensation de satisfaction surgit la première fois qu'on pirate la puce d'un ennemi pour l'inciter à faire feu sur ses coéquipiers avant de retourner son arme contre lui. À d'autres moments, il faudra pirater des boucliers énergétiques afin de rendre vulnérables certains adversaires plus robustes. Si la campagne est assez standard et dotée d'un scénario oubliable, Syndicate brille dans son mode coopératif qui permet à quatre joueurs de traverser ensemble neuf missions issues de la campagne principale.

syndicate-3.jpgLe mode multijoueurs est bourré de potentiel, mais hélas criblé de problèmes techniques. Les serveurs sont instables, ce qui cause des ralentissements à l'écran et des déconnexions du match à l'occasion. Il est compliqué de jouer avec ses amis, étant donné les seules options du lobby sont de créer une partie privée ou de joindre une partie aléatoire. Il faut faire de multiples entourloupettes simplement pour parvenir à jouer avec un ami et deux étrangers. En plus de ces défauts indignes d'une parution moderne, le jeu fait geler les consoles plus souvent qu'autrement lors de parties en ligne. Espérons qu'une mise à jour viendra rapidement régler ces problèmes qui nuisent gravement à l'expérience. Les graphiques lumineux sont généralement agréables à l'œil, mais une conception de niveaux très linéaire nous fait parcourir beaucoup de corridors. Que l'action se déroule en Afrique, en Chine ou aux États-Unis, les environnements futuristes aseptisés se ressemblent beaucoup et offrent peu de variété. Une bonne partie de l'interface se superpose à l'action comme une couche de réalité augmentée, ce qui constitue une belle touche visuelle. De larges pans de l'histoire sont racontés à travers les cartes de visite et la propagande que l'on récolte en traversant les tableaux, mais le lettrage général de ces textes est trop minuscule et on s'arrache les yeux à essayer de les lire, même sur un téléviseur haute définition.

Syndicate reprend une formule éprouvée de jeu de tir subjectif et y injecte une bonne dose de personnalité. L'aspect stratégique du piratage prend tout son sens lorsqu'on y joue en mode coopératif, mais malheureusement, le titre est trop instable dans l'état actuel pour mériter davantage qu'une location.

Jeu disponible en français (textes à l'écran et voix parlées)

Une critique de Patrick Robert

Évalué sur: Xbox 360
Systèmes: PC, Xbox 360, PS3
Éditeur: Electronic Arts
Développeur: Starbreeze Studios
Lien: Site Web officiel



par JOUEZ.com

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