Sega et Sammy Studios, qui viennent de confirmer leur fusion, vous proposent de sauver le monde, dans une simple histoire d'espionnage, bourrée de gadgets et de méchants terroristes, signée Access Games.
Spy Fiction se déroule dans un 21e siècle, rétrofuturiste, assez près du nôtre. Les espions y utilisent des technologies avancées, tandis que les méchants crèchent dans des châteaux et voyagent en dirigeable luxueux. L'intrigue tourne autour du groupe terroriste Enigma, qui lance un ultimatum au monde. Quelle est cette menace? C'est à nous et aux agents de l'équipe Phantom de le découvrir. Pour l'instant, notre première décision est de choisir l'agent que nous incarnerons. Billy Bishop ou Sheila Crawford? Les deux héros se jouent de façon similaire et vivent, grosso modo, la même aventure. Dans leur arsenal secret, nos agents disposent d'une caméra maquilleuse avec laquelle ils peuvent dérober l'identité de tous les autres personnages du jeu. On prend une photo montrant clairement le visage et les vêtements de notre cible, on trouve un lieu discret pour se changer… Tadam! Nous voilà transformés en barman ou en danseuse à gogo. La dizaine de missions offertes se font rapidement; une heure chaque, en moyenne. S'il utilise les deux personnages et les chemins d'infiltrations alternatifs, le joueur persévérant peut espérer un bon quinze ou vingt heures de jouabilité.
Toutes ces mécaniques d'espionnage sont assez amusantes. Nous devons fréquemment changer de personnalité, en nous efforçant de ne pas attirer l'attention. Si un ennemi trouve nos agissements suspects, il nous arrête et nous fouille. À chaque inspection, notre déguisement perd de la crédibilité. Si nous sommes démasqués, une alerte est lancée, pendant que les civils se mettent à l'abri et que les gardes nous canardent. Bien entendu, on ne se laisse pas faire! On riposte, à mains nues, avec des armes à feu, des gadgets, des explosifs; Spy Fiction n'est certes pas avare dans ce domaine. Malheureusement; tout cela est géré par un menu qui nous force à faire des pauses, chaque fois que nous souhaitons sélectionner un accessoire. Ce n'est pas la solution idéale dans un jeu d'action. Quant à l'intelligence de nos ennemis, on se doute qu'ils n'ont pas leur carte de membre chez MENSA… Leurs routines de patrouille et d'attaque sont vraiment simplistes… Tant mieux, car il faut souvent s'approcher d'eux pour les écouter et obtenir des informations.
Peu de joueurs qui se tapent Spy Fiction peuvent s'empêcher de faire des comparaisons avec Metal Gear Solid. Celà n'est pas surprenant lorsque l'on sait que le produit a été développé par Access Games; une compagnie formée à partir de transfuges de l'équipe MGS-Konami. Malgré toutes les inspirations communes, il faut reconnaître que Spy Fiction réussi à se distinguer; le jeu baigne dans une ambiance manga et un humour typiquement japonais. Il offre une solide valeur de rejoute, pour ceux qui prendront le temps de délirer avec toute sa panoplie de gadgets.