Les Helghast déclenchent une attaque massive contre les colonies terriennes de Vekta. Dans le jeu de tir à la première personne Killzone, vous prendrez place sur la ligne de front et défendrez chaque pouce de terrain.
Depuis quelques générations, les Helghast vivent sur une planète inhospitalière; leur anatomie et leur caractère se sont adapté à ce monde hostile. Les habitants de cette ancienne colonie terrienne se mirent à cultiver une profonde haine pour la Terre, qui les a abandonnés. Une première guerre opposant les deux factions fut remportée, il y a plus de dix ans, par les forces terrestres. Humiliés, les Helghast durent se replier et furent traités comme des parias par l'Alliance Stratégique Interplanétaire. L'heure de la vengeance a sonnée pour eux! Lorsque le jeu commence, nous nous retrouvons dans les bottes de Templar, un soldat des forces de l'ASI. L'attaque des Helghast fait rage depuis plusieurs heures et déjà les villes de Vekta sont sérieusement touchées. Avec notre escouade, nous participons à une série de combats de guérilla. Il y a onze niveaux en tout et chacun est divisé en près de quatre missions. À partir du deuxième niveau, nous pouvons choisir d'incarner un des quatre autres membres de notre peloton. Le champ de bataille est à la grandeur de la planète, nous confrontons des unités Helghast à travers des villes, dans des bâtiments, des parcs, etc. Les environnements intérieurs et extérieurs se succèdent avec variété, ils sont vastes et spectaculaires.
Malgré toute sa beauté, j'ai eu de la difficulté à entrer dans ce jeu! Après les premiers instants d'excitation, il faut prendre le temps de maîtriser la manette, ou encore de la configurer selon nos goûts. Chaque bouton est paramétrable et l'on peut ajuster la sensibilité des contrôles analogiques. Même après tous ses fignolages, la courbe d'apprentissage demeure élevée. Cela m'a pris un bon six heures, avant d'être suffisamment à l'aise pour m'apercevoir que j'avais du plaisir. Les développeurs ont injecté une bonne dose de réalisme dans le produit; par exemple, nos personnages ne peuvent porter que trois armes à la fois. Si l'on croise une arme, qui ne se trouve pas déjà dans notre artillerie, et qu'elle nous tente, il faut l'échanger. Chaque arme possède des caractéristiques qu'il faut prendre en considération, poids, précision, recul, rapidité, munitions, etc. De plus, il n'y a aucun ciblage automatique; il faut vraiment viser nos ennemis, ce qui n'est pas toujours facile. Nous sommes plongés dans des situations chaotiques, comme elles doivent l'être souvent sur un champ de bataille. Nous avons de la difficulté à localiser l'ennemi et à identifier des objectifs; les informations nous sont données de manière fragmentaire et nous n'avons pas de carte pour nous orienter. Le script d'intelligence artificielle fait un bon travail; mais il nous cause parfois des surprises quand un groupe d'ennemis réagissent à peine à une grenade, et que nos coéquipiers persistent à ce placer dans notre ligne de feu. On remarque aussi certains ralentissements dans le rendu des images, une gestion de la profondeur de champ inégale, et des changements malhabiles de résolution dans les textures. L'action et l'excellente musique font que l'on pardonne rapidement ces petites erreurs.
Je ne dirai pas que Killzone réinvente la roue (puisqu'il emprunte à Halo), ou qu'il s'agit ici du meilleur jeu de tir à la première personne sur PS2, mais je dois admettre que Sony nous offre un excellent "shooter" à nous mettre sous la dent. Avec des modes multijoueurs en-ligne (16 joueurs) et hors-ligne (2 joueurs avec des bots sur écran divisé); nos vacances de Noël risquent d'êtree perturbées par des explosions et des ricochets de mitraillettes.