Pandemic Studios, le développeur du jeu Star Wars: Battlefront surprend avec Mercenaries - Playground of Destruction, un jeu de guerre qui, en 2005, ouvre l'année de belle manière aussi bien sur PS2 que sur Xbox.
À la veille de la ratification d'un traité de réunification, entre la Corée du nord et la Corée du sud, un coup d'état meurtrier fait basculer le sud dans une guerre ouverte avec ses voisins. Nous intervenons dans ce conflit en jouant le rôle d'un membre du trio mercenaire EXOPS envoyé sur place afin de neutraliser la menace en capturant, ou en éliminant, le dictateur et les membres de sa junte criminelle. Mais rassurez-vous, notre mercenaire n'est pas là seulement pour sauver le monde, sa véritable motivation est de détruire, avec panache, tous les obstacles qui se dressent entre lui et une récompense de plus de cent millions. Une fois parachutés dans la zone de combat, nous monnayons nos services avec les quatre factions qui se disputent la région: soit les nations alliées, les Chinois, les Sud-Coréens et la mafia russe…
Il faut rester prudent dans le choix et l'exécution des contrats que nous acceptons. Si nous aidons les Chinois, au détriment des Sud-Coréens, ces derniers risquent de nous en vouloir, surtout si le nombre de victimes et les dégâts matériels sont élevés. Quand les clients sont satisfaits, ils nous fournissent des informations pour nous aider à localiser nos cibles. Comme les Américains l'ont fait en Irak, ces cibles sont désignées par un paquet de 52 cartes à jouer; nous les chassons au travers une diversité d'environnements vastes et hautement interactifs. On se laisse aisément captiver par le monde de Mercenaries. Grâce à sa structure de jeu inspirée de la série Grand Theft Auto, nous pouvons aller presque partout, sans aucun temps de chargement. Les seuls moments d'attente ont lieu quand nous recommençons une partie sauvegardée ou quand nous entrons négocier nos contrats dans un quartier général. De même, je n'ai jamais remarqué de ralentissement majeur sur ma PS2; le jeu a cependant figé à trois reprises, alors que je procédais à des changements d'armes...peut-être que je jouais trop longtemps!
Que nous explorions des agglomérations fantomatiques, des paysages accidentés; tous les décors valent le coup d'œil. Il y a toujours de l'action quelque part; les factions ennemies se mitraillent joyeusement lorsqu'ils se croisent sur le chemin. Au milieu de tout ça, notre personnage se maîtrise très bien; il porte sur lui deux armes à feu et deux types de grenades. Nous disposons également d'un PDA qui, en plus de contenir nos courriels et une carte de la région, nous sert à commander des attaques aériennes et du matériel de guerre, à nos amis de la mafia. Que vous désiriez voler le bien d'autrui, conduire à des vitesses folles, tuer ou molester vos ennemis, détruire leurs véhicules, tout est possible. Si nous disposons de la puissance de feu nécessaire, chaque construction humaine peut être transformée en un tas de ruines fumantes. Côté transport, il y a soixante-dix véhicules terrestres et aériens à utiliser. Quand nous approchons d'un véhicule, des cercles verts apparaissent au sol et nous indiquent les zones d'action où positionner notre mercenaire. En étant rapide et précis, il est relativement aisé de s'emparer de tout ce qui nous tente; même un hélicoptère en vol.
J'ai hésité avant de donner une note parfaite à Mercenaries, le scénario et les personnages auraient pu être élaborés davantage. Il est aussi vrai que l'intelligence artificielle souffre de quelques incohérences et qu'à l'occasion certains effets sonores restent silencieux. Mais tous ces petits défauts s'effacent devant le plaisir que procure le fait de pulvériser un bunker avec un missile patriote. La durée de vie du produit est supérieure à quarante heures avec un premier mercenaire et la motivation est forte de recommencer le jeu avec les deux autres mercenaires disponibles. Un dernier point en la faveur de Mercenaries est sa violence non excessive! En effet, malgré tous ces combats acharnés et la puissance des explosions, nous ne voyons jamais une seule goutte de sang, ni de cadavre mutilé. Je crois que ce titre est promis à un bel avenir et que LucasArts, à l'instar de Rockstar, transportera sa licence sur de nombreux théâtres d'opération.