Tork est un jeu de plateforme mignon, exclusif à la Xbox, qui manque de finition mais qui s'avère fort divertissant, lorsqu'il n'est pas frustrant. Offert à prix budget, il vaut tout de même le coup d'oeil, ou encore une location.
Au E3 en 2002, quelques journalistes triés sur le volet, dont moi-même, ont pu assister à une présentation privée de Tork, un jeu de plateforme développé par Tiwak, un studio composé notamment d'ex-employés d'Ubisoft, ayant oeuvrés sur la série Rayman. Ce titre, qui devait être édité par Microsoft, a été mis de côté l'année suivante. Microsoft l'a délaissé, préférant miser sur les jeux développés par Rare. Ubisoft a fait l'acquisition de Tiwak en 2004, puis publié le jeu au début de l'année, dans l'indifférence générale, les jeux de plateforme n'ayant plus la cote de bien des journalistes couvrant le monde du jeu vidéo. C'est d'autant plus dommage car Tork est tout de même une addition respectable à la maigre librairie de jeux de plateforme de la Xbox.
Tork est une jeu de plateforme coloré, vous proposant d'incarner un jeune garçon au caractère intrépide, tout droit sorti de l'ère Préhistorique. Au cours de la séquence d'introduction du jeu, Bargh, le père de Tork, est capturé par Orgus et sabande des guerriers sans foi ni loi. Sous l'oeil attentive de Yok, un puissant shaman, Tork apprendra graduellement à libérer les pouvoirs magiques qui sont enfouis au plus profond de son être. En effet, chaque fois que sa sa jauge de furie sera pleine, il pourra se transformer en Yéti, en Tatou ou en Ecureuil Volant. Il ne pourra conserver l'une de ces formes que quelques instants. Son arme favorite, une paire de bolas qu'il manie avec adresse, tournoie dans les airs contre ses adversaires. Plus il en terrasse, plus sa jauge de furie se remplit. Tork accumule également des cristaux, qui lui permettront d'effectuer une attaque dévastatrice avec chacune des formes animales qu'il peut prendre.
A travers un peu plus d'une douzaine de niveaux, Tork taquine sans la moindre peur les dinosaures les plus gros et les plus effrayants; il utilise son agilité et sa rapidité pour esquiver les rafales de lances et de flèches; il survit à des tremblements de terre, des avalanches et des coulées de lave avec beaucoup de détermination. Si l'action démarre à l'Age de Pierre, notre héros sera ensuite transporté à l'époque médiévale, où il combattra notamment des Orcs dans un château fortifié, mais aussi à l'Ere des premières machines, où il affrontera, dans une ville en construction, des automates programmés pour les ennuis.
Les principaux reproches que l'ont peut faire au jeu se situent au niveau de la finition du produit. Le niveau de difficulté est mal dosé, les combats sont généralement trop faciles, alors que les sauts sur des plateformes sont très difficiles à réaliser. Aussi, la caméra semi-fixe ne permet pas de revenir en arrière dans un niveau et certains effets sonores semblent absents. Le jeu a clairement souffert de l'incertitude générée autour de son développement. Malgré tous ces défauts, le jeu saura divertir les vrais adeptes de jeux de plateforme, plutôt négligés sur la Xbox.