En attendant que le sublime Resident Evil 4 soit libéré de sa quasi année d'exclusivité sur la Gamecube, ceux qui possèdent une PS2 devront se rabattre sur ce deuxième épisode de la série Outbreak pour buter des zombies.
Si les griffes du désespoir m'ont serré fort, lors de ce Outbreak File #2, c'est à cause de la rude expérience de jeu offerte. Capcom réussit à nous livrer en pâture à une masse de morts vivants dégueux à souhait; mais échoue, de nouveau, à nous fournir une interface satisfaisante. On se souviendra que le premier épisode de cette série introduisait le concept de jeu multijoueur dans l'univers de Resident Evil. Le jeu permettait enfin à des groupes de quatre joueurs de se réunir en ligne, pour affronter les rues infestées de Racoon City. Malheureusement, des temps de chargement trop longs, un système de communication inefficace, et quelques autres maladresses conceptuelles, ont diminué le plaisir de nombreux amateurs. Dans Oubreak 2, Capcom poursuit les aventures des huit personnages de l'épisode précédent. Ces cinq hommes et trois femmes doivent mettre leurs ressources en commun, afin de fuir l'épidémie qui ravage leur patelin. L'histoire nous est racontée en cinq chapitres, quatre étant accessibles dès le départ et pouvant êtres joués dans n'importe quel ordre. Une conclusion est déverouillées lorsque nous complétons les quatre chapitres. Des défis additionnels viennent aussi s'ajouter à nos sélections.
En théorie, la mécanique de jeu de Outbreak 2 est basée sur la collaboration entre les différents personnages sélectionnés. Cette collaboration est cependant très ardue à maîtriser. En mode solo nous choisissons un héros que nous contrôlons directement, ainsi que deux compagnons auxquels nous donnons des ordres préétablis. Les discussions se limitant à des phrases simples comme: Au secours! Viens! Va-t'en! Oui! Non! Merci! Vous devinerez que les situations deviennent rapidement chaotiques. Les personnages désobéissent une fois sur deux, ils courent dans tous les sens et ramassent n'importe quelle babiole insignifiante. C'est assez décourageant! Le mode multijoueur fonctionne un peu mieux, si vous persévérez avec le même groupe d'amis; mais encore là, ce n'est pas gagné d'avance. Ce fameux mode multijoueur a plein d'effets pervers sur la jouabilité originale de Resident Evil; en particulier l'utilisation du temps en continu. Lorsque l'on doit manipuler notre inventaire, consulter la carte, ou lire des documents, il n'y a jamais de pause. Quand nos personnages sont rongés par un virus, chaque seconde perdue nous met donc en péril. De plus, l'inventaire étant limité à seulement quatre accessoires, cela nous oblige à trop réfléchir. Combiner ou échanger des objets, recharger nos armes, toutes ces actions deviennent une vraie corvée. À chaque ouverture de l'interface, l'image est obscurcie et l'on doit faire très attention pour éviter les fausses manœuvres.
Comme pour son prédécesseur, Outbreak 2 s'efforce de recréer notre monde contemporain; les décors débordent de détails réalistes et d'éclairages lugubres, mais le joueur n'a pas souvent l'occasion de se laisser prendre par l'ambiance. Nous visitons au pas de course: le zoo, le métro, la forêt, l'hôpital, et le poste de police de Racoon City. Pas question de traîner, car les ennemis se régénèrent constamment. La durée de vie du produit est assez bonne, malgré tout, et nous devons reprendre les niveaux plusieurs fois avant d'en triompher. Je conseille ce jeu uniquement aux fanatiques de Resident Evil, ces coriaces qui souhaitent se vanter d'avoir survécu à tous les épisodes. Si vous ne pensez pas utiliser le mode en ligne, une simple location suffira.