En attendant le cycle suivant d'Onimusha, vous pouvez apprécier ce court jeu édité par Sony; où des samouraïs, collectionneurs de cailloux magiques, se taillent en petits morceaux pour notre bon plaisir...
Ce titre nous vient directement d'un nouveau studio de développement de Sony, Game Republic. Certains de ses membres ayant collaboré à la série Onimusha, il ne faut pas trop se surprendre de reconnaître une dette stylistique envers le classique de Capcom. Ici aussi, nous avons des guerriers qui combattent des forces surnaturelles pendant une période historique du Japon. Genji réussit à se différencier malgré tout de son modèle, en concentrant sa mécanique de jeu sur l'aspect combat et en retirant l'élément puzzle de l'équation. Les amateurs d'action pure vont adorer. Cependant, si pour vous, la résolution d'énigmes est un ingrédient important, elle se limite ici à une simple recherche de clés et de lieux cachés, ce qui vous laissera sur votre faim. Le scénario est efficace, avec quelques rebondissements prévisibles et un développement sommaire des personnages.
Le héros principal se nomme Yoshitsune; il s'agit d'un jeune orphelin de seize ans, qui apprend être l'héritier du clan Genji. Un clan décimé lors de la rébellion Heishi. Le moine guerrier Benkei se joint à Yoshitsune dans une croisade pour libérer le Japon de la tyrannie des Heishi. L'histoire comporte trois chapitres qui peuvent se jouer en deux heures chacun. Nous revisitons souvent les six mêmes régions avec nos personnages; celles-ci sont petites, et selon le héros utilisé, nous avons accès à quelques recoins de plus. Les deux héros possèdent leurs caractéristiques propres. Yoshitsune est le guerrier acrobatique qui se bat avec un katana dans chaque main. C'est la foudre incarnée! Benkei est plus lent, mais quelle puissance! On a l'impression de conduire un char d'assaut. Son arme de prédilection est le bâton et, quand il tape un ennemi, il n'a pas souvent besoin de frapper plus d'une fois. On alterne entre les deux guerriers, en toute liberté, lorsque ceux-ci se rejoignent dans une même pièce.
Yoshi et Benkei accumulent de l'expérience ainsi que de l'argent. Nous dépensons cet avoir dans des boutiques marchandes et dans des forges. Le joueur peut aussi découvrir des essences de gemme, très utiles pour faire évoluer une caractéristique précise d'un personnage. De plus, il bénéficie d'une étonnante sélection d'armes, d'armures et de talismans qui influence les attributs de ses héros. Le tout est géré par un inventaire et des menus clairs. Pour ce qui est de la mécanique de combat, c'est réglé au quart de tour; on entre dans une pièce, les accès se barrent et les ennemis apparaissent par vagues. Même s'il y a rarement plus de sept combattants à l'écran, les échanges sont assez vigoureux! Les lames sifflent et le sang gicle à profusion. Les contrôles se maîtrisent rapidement. Il n'y a que deux boutons à retenir pour frapper, les coups s'enchaînent donc intuitivement. Si l'action devient trop frénétique, nous pouvons passer en mode Kamui. Le temps ralenti aussitôt, nous indiquant l'instant précis où nos adversaires sont vulnérables. Il suffit de frapper chaque fois qu'une icône clignote, pour provoquer l'hécatombe dans les rangs ennemis.
Qu'il s'agisse des décors, des modèles et de l'animation, l'ensemble a fière allure. La trame sonore est aussi très agréable à écouter. Il est bon de signaler que les dialogues étant en japonais, il faut porter attention aux sous-titres si on veut bien suivre tous les rebondissements. Le seul reproche sérieux que l'on peut adresser au produit est sa brièveté. Lorsque vous l'aurez complété une fois, quelques bonis se rajouteront au menu. Comme un niveau de difficulté supérieur, une interface permettant de faire jouer la trame musicale intégrale et quelques autres surprises. Il est possible de recommencer le jeu avec les attributs gagnés lors de notre première partie. Le jeu se complète alors en moins de deux heures! Une excellente location donc...