Joanna Dark effectue un retour attendu dans un jeu bourré d'action, exclusif à la Xbox 360. Le jeu propose une campagne solo offrant une bonne rejouabilité, une solide sélection d'armes et un mode multijoueur élaboré.
L'introduction de Perfect Dark Zero, tout droit inspirée des films de la série James Bond, plonge les joueurs dans un monde d'espionnage et de conspiration. L'action se déroule en l'an 2020, soit trois ans avant les événements du jeu Perfect Dark, paru sur la Nintendo 64. Au cours de ce prologue, Joanna Dark et son père Jack sont entraînés dans une guerre secrète opposant deux sociétés obscures: DataDyne et l'Institut Carrington. Le scénario du jeu, sans être très relevé, est truffé de trahisons et de personnages caricaturaux. La campagne solo, pouvant être complétée à deux, hors-ligne ou en-ligne sur Xbox Live, comporte une quinzaine de missions, se déroulant aux quatre coins du globe. Si les environnements offrent une belle diversité et sont bien conçus dans l'ensemble, quelques-uns laissent tout de même à désirer. Au cours de chaque mission, vous aurez à compléter des objectifs principaux et des tâches optionnelles. Si vous prenez la peine de compléter ces dernières, votre progression en sera facilitée et il vous pourrez dénicher de nouvelles armes.
Perfect Dark Zero étant un jeu de tir avant tout, les développeurs ont pris le temps d'élaborer une solide sélection d'armes. En tout, ce sont 25 pistolets, mitraillettes et fusils de précision que vous pourrez subtiliser à vos ennemis. Chaque arme possède au moins une fonction secondaire. Certaines sont équipées d'un silencieux, qui s'avère très utile lors des missions d'infiltration, d'autres sont équipées de lunettes de vision nocturne ou à rayons X. Puisqu'il n'est possible que de transporter qu'un petit nombre d'armes à la fois et que les munitions se font parfois rares, vous aurez à changer d'arme à plusieurs reprises au cours d'une même mission, ou même à utiliser votre arme pour assommer un ennemi, lorsque son chargeur est vide.
Les armes se manipulent à merveille, les contrôles sont intuitifs et permettent des échanges furieux. Celles équipées de zoom offrent une sensibilité analogique surprenante, qui permet de dénicher les tireurs embusqués… ou d'en devenir un! S'il n'est pas surprenant de pouvoir tenir deux armes dans chaque main, par exemple une grenade et un pistolet, il est rafraîchissant de pouvoir dissimuler son arme pour passer inaperçu, puis subtiliser celle d'un ennemi ne se méfiant pas de nous, ou encore agacer un boss de niveau afin de gagner un avantage stratégique. Pour obtenir du succès aux niveaux de difficulté les plus élevés, vous devrez bouger constamment, effectuer des roulades, ou encore vous placer à couvert. Les environnements offrent de belles possibilités de couverture, dont vous pourrez profiter en toute simplicité. D'ailleurs, aucune trousse de soin n'étant disponible durant le jeu, vous ne pourrez vous refaire une santé qu'en vous mettant à couvert quelques instants.
Le jeu offre aussi quelques gadgets et véhicules, mais ces derniers sont sous-utilisés. Les gadgets sont simplistes, qu'il s'agisse de l'infopirate, qui permet de pirater des systèmes électroniques ou du rossignol, utilisé pour ouvrir des portes ou débloquer des mécanismes verrouillés. Chaque gadget est prétexte à un mini-jeu pas forcément difficile. Quant aux véhicules, ils sont au nombre de deux. Vous aurez l'occasion de piloter un aéroglisseur au cours d'une mission riche en rebondissements. Celui-ci est équipé d'une tourelle, que vous pourrez aussi opérer lors d'une mission différente. A propos des tourelles que vous retrouvez dans certains niveaux, sachez qu'il vous est même possible de les démonter afin de vous enfuir avec une mitrailleuse lourde ou un lance-roquette. L'autre véhicule que vous pourrez piloter est un jetpack. S'il est amusant à piloter, les ennemis volants que vous affronterez vous donneront du fil à retordre.
L'équipe de Rare a investi beaucoup d'efforts pour compléter ce titre dans lequel Microsoft fonde beaucoup d'espoirs. Si la campagne solo se complète une première fois en une dizaine d'heures, la valeur de rejouabilité est excellente. Le jeu propose des niveaux de difficulté supérieurs, où des objectifs supplémentaires doivent être complétés et où les ennemis sont plus nombreux et plus forts. Enfin, le jeu propose un mode multijoueur élaboré, regroupant deux types de parties. Le mode Deathmatch, qui peut être joué hors-ligne avec des bots ou en-ligne sur Xbox Live avec 32 joueurs, comporte des duels à mort en solo ou en équipe, des joutes de capture du drapeau ainsi que des guerres territoriales. Le mode Darkops, inspiré de Counter-Strike, ne peut être joué qu'avec un groupe d'amis en réseau local ou en-ligne, Il propose différents modes de jeu où des parties sont disputées sur plusieurs rounds et où il est possible d'acheter des armes. Si le mode multijjoueur offre assez d'options pour contenter les adeptes du genre, il ne propose qu'une sélection très limitée de cartes. C'est à souhaiter que Microsoft offrira de nouvelles cartes en téléchargement via Xbox Live.
Dans l'ensemble, Perfect Dark Zero est une agréable surprise qui marque le retour en force du développeur Rare, sur qui Microsoft misait beaucoup pour le lancement de la Xbox 360. D'un point de vue technique, le jeu repose sur des graphiques de haute qualité et sur une trame sonore très efficace. Le jeu est offert dans une édition limitée qui n'a d'intéressant que son superbe boîtier métallique, les bonus offerts sur le deuxième disque étant bien minces.