Ninety-Nine-Nights, né de la collaboration entre le créateur Tetsuya Mizuguchi et le studio Phantagram, souhaite épater la galerie en présentant une multitude d'ennemis à l'écran. Est-ce que la recette tient la route?
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Avec un passé des plus enviable, Tetsuya Mizuguchi, (Sega Rally, Space Channel 5, Rez et Lumines), s'est associé à la non moins prometteuse boîte de jeu Phantagram, (responsable de la série des Kingdom Under fire), pour nous concocter un clone de Dynasty Warriors pour la Xbox 360. Dans ce jeu se déroulant dans un royaume ravagé par la guerre, où un cristal sacré a été brisé, vous devrez vous frayer un chemin jusqu'à la victoire en mettant un terme à la vie de tous les ennemis que le jeu vous jettera à la figure, en utilisant les combinaisons d'attaques mises à votre disposition. Le jeu se sépare en sept chapitres, au cours desquels vous prendrez chaque fois le contrôle d'un nouveau général, possédant ses attaques propres et son armée personnelle, constituée de deux types d'alliés que vous aurez à choisir au début d'une mission.
L'un des problèmes du jeu est que l'intelligence artificielle de vos collègues est déficiente, il ne faut donc pas compter sur eux car ils ne servent qu'à créer un tampon entre vous et les ennemis. Ceci vous permettra de tuer un maximum d'ennemis sans vous faire toucher puis d'aller les aider, s'ils sont encore en vie! Les missions du jeu qui sont quant à elles très répétitives, elles se résument à avancer, tuer les ennemis, avancer puis disposer du boss de fin de niveau s'il y en un. Il y a bien des items à ramasser à l'intérieur des niveaux, qui pourront vous aider immédiatement, ou que vous pourrez équiper pour améliorer les statistiques de votre général, mais c'est trop peu pour compenser la monotonie de l'action qui se résume trop souvent à exécuter votre combo préféré.
Parmi les points positifs, il faut mentionner le nombre, complètement ahurissant, d'ennemis que le jeu réussi à afficher à l'écran et sans ralentissement, ou presque. Ceci donne vraiment l'impression au joueur d'avoir entre les mains une console de nouvelle génération. Les graphiques sont aussi très réussis, en particulier les effets spéciaux, tout comme la musique, qui se veut très orchestrale et majestueuse. La navigation dans les menus est hyper simple et intuitive. De plus l'effort que le studio a fait pour expliquer l'histoire de chacun des personnages est original et fort bien rendue par des cinématiques élaborées. Si les voix des personnages étaient plus convaincantes, la présentation du jeu aurait été sans reproche.
La gestion de la caméra n'est pas idéale, celle-ci refuse de monter plus haut que les épaules du personnage. Même avec la vue la plue éloignée, il faut constamment l'ajuster pour ne rien manquer de l'action. Enfin, le système de sauvegarde déficient et la difficulté inégale du jeu auront raison des plus persévérants, car il est possible, après avoir trucidé aisément des centaines d'ennemis durant 45 minutes, d'atteindre un boss de fin de niveau coriace et de mourir aisément. Puisqu'il n'y a pas de points de sauvegarde au cours des missions, vous aurez alors à recommencer au complet un niveau si vous succombez avant la fin. C'est une erreur de design inacceptable.
Ninety-Nine Nights est une superbe démo technologique, qui épatera les joueurs au premier coup d'œil, tant le spectacle à l'écran et les effets visuels sont forts. Toutefois, la trop grande répétitivité du jeu, l'absence totale d'un mode multijoueur, l'intelligence artificielle déficiente et le niveau de difficulté inégal, font de ce jeu une location, sans plus.