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Dragon Quest VIII (PS2)

Section: SIMULATION

Dragon Quest, la plus ancienne série de jeux de rôles japonais en est maintenant à son huitième opus. Cette fois-ci, l'éventail de nouveautés est tellement important et la présentation si sublime que le jeu est rafraîchissant.

Le vilain magicien Dhoulmagus s'empare du sceptre magique de Trodain, jetant ainsi une malédiction sur un royaume jusqu'à maintenant serin. Le roi et sa fille sont transformés en bêtes hideuses et le reste de la population se voit pétrifié, entraînant un silence macabre sur tout le continent. Un seul être est épargné et ce sera à vous de le nommer puisqu'il est le protagoniste de Dragon Quest VIII. Dès l'introduction du jeu, nous sommes plongés dans un monde complètement en 3D et on remarque rapidement un usage judicieux du cel-shading. En effet, les couleurs vives et l'animation sans reproche des personnages nous promettent déjà une aventure fortement originale. De plus, comme Akira Toriyama (créateur de la série DragonBall) est responsable de la direction artistique de cet épisode, plusieurs personnages attachants, créatures loufoques et environnements riches sont au menu. Aussi, pour compenser au scénario assez prévisible et quelque peu pauvre en rebondissements, les dialogues sont hautement humoristiques et les voix des personnages sont très amusantes. On ne peut s'empêcher de sourire lorsque Trode, clone de Yoda, ouvre la bouche pour la première fois.

Comme dans la plupart des jeux de rôles, la phase de combat occupe une place importante dans DQ8. En effet, que ce soit dans les donjons ou lors de vos nombreux voyages entre les multiples villages, les combats sont nombreux. L'interface de combat est assez simple : on y retrouve les commandes de base qui nous permettent d'attaquer, de lancer un sort ou d'utiliser un objet. Cependant, une nouvelle variante entre en jeu: la tension. Cette option permet d'accumuler de la force pour déclencher une attaque beaucoup plus féroce au prochain tour. Plus tard dans le jeu, on peut même se transformer en être ultra puissant si l'on demeure tendu durant cinq tours. Même si un système si simple peu paraître enfantin, dès le premier donjon, on est confronté à des ennemis très puissants et sans une bonne maîtrise du système de tension, il n'est pas rare que l'on meure. Cependant, une autre nouveauté du jeu nous facilite la vie. Lorsque nos personnages montent de niveau, ils gagnent des points d'aptitudes que l'on doit distribuer dans différentes catégories qui, après un certain temps, débloquent des attaques spéciales. Cette personnalisation rend la partie beaucoup plus intéressante.

Le monde de DQ8 est grand, très grand. D'ailleurs, jusqu'à l'obtention de la carte du monde, on s'égare souvent. Certain verront ceci comme un défaut alors que d'autres aimeront la notion de liberté. Dans la phase d'exploration du jeu, outre de parler aux gens et de mettre notre attirail à jour, on doit aussi trouver des recettes qui nous serviront à tirer parti de l'aspect le plus original de ce nouvel épisode: l'alchimie. Avec l'alchimie, on peut créer de nouvelles pièces d'équipement, différents items de guérison et même des objets qui permettent d'accéder à des quêtes additionnelles. Plusieurs ajouts sont aussi à noter comme le bestiaire, qui nous donne la possibilité de passer en revue les ennemis que l'on a tué pour examiner leurs faiblesses et les objets qu'ils portaient. La seule chose qui n'a point changé avec la venue de DQ8, c'est la durée de vie du jeu. En effet, comme pour les épisodes précédents, l'aventure principale est d'une bonne cinquantaine d'heures. Compléter toutes les sous-quêtes du jeu peut en prendre le double.

Dragon Quest VIII est un réel succès. Il charmera autant les amateurs que les initiés, petits ou grands. De plus, le jeu contient une démo jouable de Final Fantasy XII, ce qui incitera bien des joueurs à se procurer DQ8.



Visitez le site officiel de Dragon Quest VIII

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Texte rédigé par : François Taddei
Publié dans JOUEZ! le 23 novembre 2005


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