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Konami a fêté les 20 ans de la saga Castlevania avec son nouvel opus Castlevania: Portrait Of Ruin sur Nintendo DS. C'est sans équivoque le meilleur titre de la série depuis le mythique Castlevania: Symphony of the Night, paru sur la PlayStation il y a 10 ans.
Ce nouvel épisode de la série Castlevania se déroule en 1944, soit trois décennies après que John Morris et Eric Lecarde aient vaincu Dracula. Castlevania: Portrait of Ruin, le deuxième titre de la série disponible sur DS, fait donc directement suite à Castlevania: Bloodlines, paru sur le Sega Genesis. Il ne suit donc pas le dernier épisode de la série paru sur DS, Castlevania: Dawn of Sorrow, qui se déroulait au 22e siècle. Cet épisode introduit deux nouveaux personnages dans la série, soit Jonathan Morris, le fils du légendaire chasseur de vampires John Morris et Charlotte Aulin, une descendante de la lignée des magiciennes Belnades. Ensemble, ils devront déjouer les plans maléfiques du vampire Brauner et de deux mystérieuses soeurs qui veulent ressusciter Dracula, à savoir Stella et Loretta. Deux personnages secondaires viendront en aide à John et Charlotte, soit le fantôme d'Éric Lecarde et le prêtre marchand Vincent Dorin. Le scénario de Portrait of Ruin est bien ficelé et compte quelques rebondissements appréciables.
Cet épisode est l'un des premiers où vous pourrez explorer un décor autre que le château et ainsi découvrir des cités désertées, une académie plutôt lugubre, des pyramides ensevelies, une forêt ténébreuse, etc. En effet, le vampire Brauner est un peintre de talent, dont les toiles, dispersées ici et là dans le château, sont en réalité des portails dimensionnels. En tout, il y a neuf zones à explorer en plus du château, lui-même divisé en six zones différentes. Il s'agit là d'une belle manière d'augmenter la durée de vie du jeu, tout en variant les environnements. A propos, la neuvième zone (le Nid du Mal) est une arène vous permettant d'affronter une série d'ennemis coriaces, provenant du jeu ou de divers titres de la série. Il s'agit d'une quête optionnelle, mais qui donnera peu de fil à retordre aux joueurs expérimentés. A l'instar des plus récents titres de la série, l'acquisition de nouvelles habiletés est nécessaire pour atteindre certains lieux. Toutefois, cet aspect du jeu est minimisé, seulement deux habiletés spéciales étant nécessaires pour accéder à ces lieux, soit la possibilité de se transformer en grenouille ou en hibou.
L'une des principales innovation du jeu est de permettre aux joueurs d'incarner les deux héros du jeu. Bien qu'il ne soit possible que d'en diriger un à la fois, les deux peuvent combattre simultanément, être appelés à venir en aide à l'autre ou encore effectuer une attaque d'équipe dévastatrice. Jonathan et Charlotte partagent toutefois leurs points de vie et de magie, de même que leur inventaire. Si certains items peuvent être réservés à l'un ou à l'autre (ex.: Jonathan peut utiliser des armes blanche alors que Charlotte ne peut utiliser que des tomes de magie), d'autres peuvent êtres utilisés par les deux, comme des pièces d'équipement. En plus de pouvoir utiliser des armes primaires, tous deux peuvent utiliser une variété d'habiletés secondaires. Jonathan peut faire usage d'armes de jet, dont il peut acquérir la maîtrise éventuellement, alors que Charlotte peut faire usage de sortilèges offensifs ou défensifs. Enfin, une dizaine de techniques permettent à Jonathan et Charlotte de faire équipe pour terasser leurs adversaires. En tout, plus de 80 habiletés peuvent être exploitées par les joueurs.
Les joueurs expérimentés seront en mesure de compléter la quête principale du jeu en une douzaine d'heures. Portrait of Ruin offre donc une meilleure durée de vie que les précédents titres sur les consoles portables de Nintendo. Les adeptes de la série pourront investir beaucoup plus de temps s'ils désirent explorer la totalité du château et de ses tableaux, maîtriser différentes techniques de combat ou encore compléter la quarantaine de quêtes secondaires proposées par le fantôme d'Éric Lecarde. Hélas, certaines de ces quêtes sont obscures ou nécessitent que le joueur réunisse plusieurs items rares. Comme le joueur peut vendre par inadvertance ces items rares à Vincent Dorin, dans le but d'en retirer quelques pièces d'or, certaines quêtes peuvent être alors impossibles à compléter...sauf si un ami ou un étranger possède le jeu et l'item en question, Portrait of Ruin permettant d'échanger des items via la connexion Wi-Fi du DS ou la plateforme en-ligne Wi-Fi Connection. Portrait of Ruin offre une excellente valeur de rejouabilité, grâce au mode coopératif, qui permet à deux joueurs de combattre des boss. Deux autres sont aussi accessibles une fois le jeu complété une première fois, soit Stella et Loretta, ainsi que Richter et Maria.
Castlevania: Portrait of Ruin ne tire peut-être pas profit de l'écran tactile du DS (à l'exception du mode de jeu Stella et Loretta), mais il fait bon usage du second écran du DS, qui peut afficher la carte du niveau ou encore une fiche résumant les caractéristiques des deux personnages et des créatures rencontrées. D'un point de vue technique le jeu est une coche au-dessus de Castlevania: Dawn of Sorrow, puisqu'il intègre quelques éléments 3D au environnements du jeu, de même que des voix pour les personnages principaux du jeu, qui se résument toutefois à des expressions. Grâce à son excellent système de jeu et sa durée de vie supérieure, Portrait of Ruin est l'un des meilleurs titre de la série.
Jeu disponible en anglais seulement
Une critique de François Taddei
Système: DS
Éditeur: Konami
Développeur: Konami
par François Taddei
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