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Créer un jeu de simulation de guerre n'est pas une mince tâche, et Paradox Interactive l'apprend à ses dépens avec ce jeu de stratégie tactique qui rencontre son lot de difficultés.
Face à un conflit mondial en 2030, les joueurs sont invités à choisir un camp, soit les forces de l'OTAN ou celles de la Russie, le but étant simplement de combattre l'ennemi pour s'accaparer le pouvoir et ainsi, dominer le monde. L'enjeu s'avère être principalement la prise de possession des ressources non renouvelables, ce qui déterminera l'armée maîtresse. Au large des côtes britanniques et norvégiennes, près des côtes d'Irlande et même en eaux nord-américaines, c'est une table de jeu d'environ 30 000 km² qui est explorée sur mer, sous mer mais aussi dans les airs. Le scénario est quelque peu classique, mais il demeure malgré tout crédible dans la réalité. Naval War: Arctic Circle est un pur jeu de stratégie et par conséquent, il faut oublier les grosses scènes d'actions gonflées à bloc. Les joueurs entrent plutôt dans la peau d'un amiral qui reçoit ses ordres de missions et qui doit ensuite établir sa stratégie et donner les ordres à sa flotte via l'écran de la carte tactique. Heureusement que des tutoriels visant à se faire la main dans différentes situations sont disponibles dans le menu principal, car la complexité du jeu est importante, autant sur la jouabilité que sur la lisibilité.
Le moteur graphique répond plutôt bien, en général, dans une grande fluidité mais la qualité visuelle nous ramène des années en arrière. L'interface seule est déjà fade, autant que l'est la carte du monde qui sert à garder un contact visuel sur nos bâtiments. Lorsque l'on clique sur l'une de nos unités, elle apparait alors à l'écran et l'on peut la regarder à 360 degrés. Malheureusement, là aussi, les textures sont ternes, les détails sont inexistants et le design final laisse à désirer. La trame sonore est acceptable, répétitive et peu travaillée mais au moins, elle ne tombe jamais dans l'irritation. Dommage que la musique ne change pas lors qu'un danger nous guette ou lors d'une réussite importante, histoire de nous motiver un peu plus. Les plus fervents du genre diront que c'est la jouabilité qui prime dans ce style de jeu, et ils n'ont pas tords. Gérer le paquet d'informations qui nous est envoyé demandera un certain temps, tout comme s'habituer à l'interface médiocre afin de trouver les bonnes commandes aux ordres souhaités. La base du jeu est simple, localiser, identifier et éliminer.
Pour ce faire, il faut impérativement utiliser les sonars ou les appareils volants pour localiser des cibles potentielles. Par la suite, les joueurs se heurteront à deux choix: envoyer un avion de reconnaissance pour identifier les cibles comme des ennemis ou comme des civils innocents, ou ouvrir le feu sans même savoir qui sera visé. On peut aussi se baser sur la formation utilisée par les cibles et se faire une idée de leur camp, mais cela demeure un risque malgré tout. Plutôt décevant, il n'y a pas de conséquence si des civils sont attaqués, si ce n'est qu'un message nous est envoyé en guise de tape sur les doigts. Naval War: Arctic Circle se contente d'une campagne plutôt bien ficelée, qui se divise entre l'OTAN et la Russie, agrémentée de nombreuses missions relativement longues, et d'un pauvre multijoueurs un contre un. La campagne s'assombrit rapidement dû à l'impossibilité de sauvegarder pendant une mission, ce qui est plutôt frustrant quand cette dernière peut s'étirer jusqu'à une heure.
Outre les aspects graphiques et sonores complètement obsolètes, Naval War: Arctic Circle peut se vanter d'être un véritable jeu tactique en milieu maritime. Sa complexité et son souci de réalisme stratégique séduiront les plus grands fans du genre, tandis que les autres n'y verront qu'un jeu complexe d'un ennui profond.
Jeu disponible en anglais seulement
Une critique de Eric Hamel
Système: PC
Éditeur: Paradox Interactive
Développeur: Paradox Interactive
Lien: Site Web officiel
par JOUEZ.com
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