Note de JOUEZ.com: 3 étoiles
Système: DS
Éditeur: Nintendo
Développeur: Suzak
Lien: Site Web officiel
Wario, l'anti-héro vedette des jeux WarioWare, nous présente sa nouvelle aventure, Master of Disguise, sur la plateforme Nintendo DS. Alliant casse-tête et jeu de plateformes 2D de manière peu originale, ce jeu s'avère tout de même divertissant.
Par une journée tranquille, Wario est assis confortablement dans son salon à regarder la télévision. En zappant, il tombe sur une émission intéressante, «The Silver Zephyr», racontant les aventures d'un voleur professionnel, le Conte Cannoli, parcourant le monde à la recherche de trésors. Wario a soudainement une idée géniale. Il conçoit un casque lui permettant d'entrer dans sa télévision ! Il vole alors la vedette à Cannoli en s'emparant de sa baguette magique offrant des déguisements de voleur aux pouvoirs incroyables. Il pourra alors trouver tous les trésors du monde et devenir riche ! À première vue, Master of Disguise semble être un jeu de plateformes au même titre que l'excellent New Super Mario Bros., offert récemment sur la DS. Mais en réalité, il s'agit principalement d'un jeu de casse-tête. Chacun des dix niveaux est un casse-tête pouvant vous prendre plus d'une heure à résoudre.
En plus de déplacer Wario à l'aide de la croix, vous devez changer régulièrement de costume en dessinant à l'aide du stylet différents symboles sur Wario. Par exemple, si vous dessinez un cercle sur la tête de Wario, vous deviendrez Cosmic Wario, sorte d'astronaute en apesanteur pouvant tirer d'un pistolet laser. Tracez une queue pointue et vous vous transformerez en Dragon Wario, pouvant cracher des flammes détruisant alors des murs et si lourd que vous défoncerez les planchers trop minces. Il y a 8 costumes en tout. Leurs actions spéciales, toutes déclenchées par un dessin rapide à l'écran ou en soufflant dans le micro, seront les clés de la résolution des niveaux. Vous devrez parfois changer 3 ou 4 fois de costume dans une même pièce. Des ennemis assez simplistes vous empêcheront de parcourir trop allègrement les lieux. Il y a aussi un ennemi plus complexe à la fin de chaque niveau. Enfin, vous ouvrirez des coffres contenant des clés, des trésors et de nouvelles habilités. Avant d'obtenir la récompense du coffre, vous devez réussir dans un temps limite une épreuve utilisant le stylet. Parmi ces épreuves : relier des points, mémoriser des couleurs, tracer des dessins sans se faire toucher par des lasers, écraser des coquerelles traversant rapidement l'écran, etc.
La prémisse de Master of Disguise, sans être très originale, a l'excellent avantage de permettre à Wario de parcourir des lieux très variés : un énorme paquebot, un musée, une pyramide égyptienne, des ruines Incas, une caverne glacée, etc. Ces environnements sont généralement beaux mais leur nature casse-tête leur donne un aspect plutôt carré. Wario est assez rigolo, surtout en costume d'artiste peintre ou de savant fou. Les ennemis, par contre, sont souvent laids et leur comportement est très peu inspiré. Les contrôles de Wario s'avèrent moyennement réussis. Les déplacements et les sauts manquent de nuances et la détection du stylet est un peu trop tolérante, ce qui occasionne parfois des résultats non désirés dans les changements de costumes. Malheureusement, on finit par se lasser un peu de traverser les niveaux mais surtout, on se lasse d'effectuer les épreuves des coffres aux trésors, d'abord car elles ne sont pas très excitantes, mais aussi parce qu'elles n'évoluent presque pas du début à la fin du jeu. Heureusement, l'histoire passablement divertissante, la personnalité pas très subtile et plutôt attachante de Wario et la difficulté croissante parviennent à maintenir l'intérêt jusqu'à la fin.
En conclusion, Wario : Master of Disguise est un jeu acceptable mais tout de même décevant pour une licence au grand potentiel comme celle de Wario. Il offre une bonne quinzaine d'heures de jeu et quelques extras. Il n'est pas recommandé aux jeunes de 10 ans et moins à cause de l'humour grossier et de la difficulté plutôt élevée des derniers niveaux.
Une critique de Olivier Bédard
par JOUEZ.com