Note de JOUEZ.com: 2,5 étoiles
Système: Wii
Éditeur: Konami
Développeur: Hudson Soft
Lien: Site Web officiel
Rappelant Pilotwings, un classique du Super Nintendo et du Nintendo 64, Wing Island vous offre de parcourir paisiblement des cieux azurés. Toutefois, le titre de Konami se concentre uniquement sur le pilotage d'avion dans le cadre de petites missions pacifiques. Est-ce suffisant pour maintenir l'attention du joueur pendant de longues heures ?
Contrairement à la majorité des développeurs Wii, Konami préfère bâtir son offre sur de nouvelles propriétés intellectuelles. Un pari risqué, mais qui offre parfois de bonnes surprises comme Elebits, un jeu qui s'est démarqué par sa judicieuse utilisation des commandes Wii. Dans la même foulée, l'actuel Wing Island offre à toute la famille de prendre les commandes d'avions dans le cadre d'un jeu d'action simple et intuitif. Les prémisses du jeu sont simples. Après le retrait de grand-père de l'affaire familiale d'aviation, Junior décide de prendre le tout en main. Avec l'aide de Puffin et de 4 autres pilotes, Junior devra offrir divers services à la très variée clientèle de Wing Inc. : Capture de vache, livraison de médicaments, photographie, destruction de rochers et autres. En complétant des missions, le joueur gagne un salaire qui peut être réinvesti dans l'achat de pièces pour la flotte actuelle ou l'acquisition de nouveaux appareils. Wing Island offre aussi des missions où le joueur est à la tête d'un escadron de 5 appareils. Cette intuitive mécanique donne le contrôle de l'avion de tête tandis que les 4 autres aéroplanes en émulent les mouvements en respectant l'une des trois formations sélectionnables. Malgré ces deux mécaniques de vol, soit à appareil unique et multiple, le titre déçoit par le peu d'efforts placés dans la création de missions variées. Les concepteurs se sont contentés d'uniquement varier les missions en apparence, sans vraiment altérer leur substance. Par exemple, une mission où le joueur doit larguer des caisses dans des zones circulaires est suivie par une autre mission où il doit larguer des filets sur des vaches immobiles.
En frais de titre familial, Wing Island est efficace grâce à l'intuitivité de ses contrôles. On monte et descend le nez de l'appareil en pointant la télécommande Wii vers le haut et le bas et on tourne vers la gauche et la droite en orientant la commande vers ces mêmes directions. En donnant de petits coups secs de manette dans diverses directions, il est possible d'accélérer, freiner et faire des rotations à 180 degrés. Ces mêmes mouvements, combinés avec une pression du bouton A, peuvent sélectionner un type de formation lors de missions à plusieurs appareils. Il arrive quelques fois que les mouvements soient mal interprétés, mais la nature plutôt paisible de la jouabilité limite ce type d'erreur. Le jeu offre aussi un simpliste volet multijoueur où les concurrents doivent éclater un maximum de ballons. Deux scénarios s'offrent aux compétiteurs : soit que les ballons soient regroupés en grosses masses ou que chaque adversaire traînent un nombre limité de ballons derrière son appareil. Une bonne surprise est que l'on peut compétitionner à deux joueurs avec une télécommande Wii et un contrôleur Nunchuk, mais encore une fois, le manque de variété est rapidement au rendez-vous. La présentation du jeu s'avère rudimentaire et sans saveur. Les graphiques, malgré leur efficacité d'un point de vue fonctionnel, font piètre figure face à bien des jeux Playstation 2 et GameCube. Le volet audio du produit manque aussi d'ambition mais réussit tout de même à créer une ambiance sympathique.
Wing Island est malheureusement un autre jeu familial qui profite de la naïveté de son public cible pour refiler un produit avec de douteuses qualités de production. Force à constater que sans l'intéressante utilisation de la télécommande Wii, ce jeu serait un très moyen titre pour la précédente génération de consoles. L'originalité des thèmes du jeu est appréciée, il faudrait cependant, la prochaine fois, y joindre une jouabilité variée et de bonnes qualités de production. À noter que le jeu contient des textes en français.
Une critique de Patrick Thellend
par JOUEZ.com