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vendredi 18 mai 2007 à 20H00

Test: Spectrobes


Note de JOUEZ.com: 4 étoiles

Système: DS
Éditeur: Disney Interactive
Développeur: Jupiter
Lien: Site Web officiel

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Mis à part l'exploitation des populaires propriétés de Disney, l'éditeur Disney Interactive Studios investi aussi dans le développement de nouvelles propriétés, comme le récent Spectrobes. À mi-chemin entre le simulateur d'archéologie et le jeu de rôle à la Pokémon, Spectrobes tire bien profit des capacités uniques de la DS.


spectobres-2.jpgDigimon, Monster Rancher, Yu-Gi-Oh!; plusieurs titres ont tenté de damer le pion à la franchise Pokémon, et cela sans succès. On pouvait reprocher à ces copies carbones un manque d'originalité ou des qualités de conception et de production qui ne peuvent rivaliser avec les jeux Pokémon. Prenant ceci en compte, Disney a confié à Jupiter la tâche de créer une franchise vidéoludique qui s'inspire des points forts de Pokémon tout en se distinguant de celui-ci. Spectrobes prend donc place dans un univers futuriste où deux officiers de patrouille planétaire, Rallen et Jeena, doivent constituer une armée de créatures préhistoriques, nommées Spectrobes, pour défaire les Krawls, des envahisseurs parasitaires. L'obtention de ces créatures s'effectue en collectionnant des fossiles et en ressuscitant les Spectrobes à partir de ces derniers. La quête tourne donc autour de l'exploration de planètes, l'excavation de fossiles, l'affrontement de Krawls et, bien sûr, l'entraînement des Spectrobes.

spectobres-3.jpgLe jeu débute dans un volet d'exploration qui permet au joueur d'accéder à des sites d'excavation, amorcer des combats, échanger avec des personnages et compléter diverses quêtes. Chaque planète du jeu contient de nombreux sites d'atterrissage dont le joueur peut explorer les périphéries. Ces environnements sont variés, offrent un beau rendu organique, mais paraissent souvent vides. Le volet d'exploration, par manque d'indices visuels, contraint le joueur à fouiller chaque parcelle de terrain pour ne pas manquer des excavations fructueuses. Malheureusement, ce comportement a tendance à alourdir la jouabilité et la rendre répétitive. Lors de ces balades, le joueur est suivi par un jeune Spectrobe qui est apte à détecter la présence d'objets dans le sol. Dès lors, le joueur peut amorcer le module d'excavation en touchant un symbole d'objet détecté. Il y a trois types d'objets : Les fossiles qui renferment les Spectrobes, les minéraux essentiels à leur croissance et les cubes qui contiennent des informations et débloquent des fonctionnalités. Lors de l'excavation, le joueur doit, à coup de stylet, utiliser diverses perceuses pour retirer l'objet sans trop l'abîmer. Touche sympathique : il est possible dépoussiérer le site d'excavation en soufflant dans le micro de la console. Si le boulot est complété rapidement et avec précision, les objets seront de meilleure qualité et les capacités en excavation du joueur seront décuplées. Toujours en explorant, le joueur peut être entraîné dans un combat en étant heurté par une tornade de Krawls . Lors des affrontements, Rallen est flanqué de deux Spectrobes et doit se déplacer à proximité de Krawls pour amorcer une attaque. Il possible de lancer des attaques simples, combinées, accumuler de l'énergie pour des attaques spéciales et tout cela en balançant offensive et défensive. Le système de combat comporte une certaine richesse, mais prend du temps à être apprivoisé vu son capricieux schéma de contrôle et son déroulement en temps réel.

spectobres-4.jpgAprès quelques excavations réussies, il est possible de retourner au vaisseau spatial pour ressusciter des Spectrobes et travailler à leur développement. La résurrection des Spectrobes est un simple mini-jeu où le joueur doit envoyer un fossile dans une machine en utilisant le stylet et ensuite parler dans le micro en maintenant un certain ton pendant un certain laps de temps. Après la résurrection, il est possible de déposer un Spectrobe dans un incubateur et le nourrir de divers minéraux pour favoriser son développement et déterminer ses caractéristiques dominantes. Malheureusement, la variété et le caractère unique de la jouabilité de Spectrobes est ruiné par de mauvaises explications du fonctionnement des mécanique de jeu. Les concepteurs ont fait l'erreur de placer les explications dans des cubes que le joueur peut retirer du sol des nombreuses planètes. Le livret d'instruction peut venir à l'aide du joueur, mais il aurait été plus judicieux d'imposer au joueur quelques tutoriaux. Le style visuel du titre est inégal par son esthétisme Manga très générique, ses très attrayants concepts de créatures et un attachant design futuriste tout en plastique et en courbes. La facture artistique est bien rendue grâces à des modèles 3D tout aussi efficaces à distance qu'en plan rapproché, un bon travail d'animation, des effets spéciaux qui ajoutent à la satisfaction de l'action, et cela en conservant une excellente fluidité à l'écran. Le volet sonore est très varié, dessert bien l'ambiance du titre sans toutefois créer de nouveaux standards. Mentionnons aussi un volet réseau bien fourni avec échange de Spectrobes et affrontement en réseau local et la possibilité de télécharger du contenu ou envoyer ses meilleurs pointages par Internet. Finalement, quatre cartes de plastiques perforées sont fournies avec le jeu. Celles-ci peuvent être placées sur l'écran tactile et guider l'entrée de « codes » pour débloquer de nouvelles bêtes. Cela laisse croire que Disney va peut-être exploiter le filon que pourrait représenter des cartes à collectionner liées à l'univers Spectrobes.

Spectrobes est l'un des rares jeux qui démontrent avec éclat comment la DS peut être le support de concepts uniques. Malgré sa jouabilité parfois répétitive et le côté brouillon de certaines mécaniques, Spectrobes séduit par le lot d'idées rafraîchissantes qu'il contient. Il est toujours réjouissant de voir des titres qui démontrent qu'un bon concept original dans les mains d'une bonne équipe et avec un financement adéquat peut donner un très bon jeu qui est tout aussi viable commercialement.

Une critique de Patrick Thellend



par JOUEZ.com

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