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lundi 8 octobre 2007 à 18H00

Test : Halo 3


Note de JOUEZ.com : 4,5 étoiles

Système : Xbox 360
Éditeur : Microsoft
Développeur : Bungie
Lien : Site Web officiel
Clip vidéo: Branchez-Vous.TV

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Les Covenants contrôlent la Terre. Déchaînées, les eaux envahissent tout. Détenant le sort de la galaxie entre ses mains, Master Chief est le seul à pouvoir sauver la race humaine. Master Chief, unique survivant de sa race, est un guerrier né pour le combat qui n'a que la guerre en tête... il est le seul espoir de l'humanité. Vous seul pouvez terminer le combat.

halo3-2.jpgDepuis sa sortie au même moment que la Xbox, en novembre 2001, Halo révolutionne le monde des consoles et en élargie les frontières. Auparavant, les jeux de tir à la première personne constituaient plutôt l'exception que la règle pour les joueurs de salon. Confinés au clavier et à la souris du PC, plusieurs jugeaient ces jeux inadéquats pour une manette. Pour vaincre les sceptiques qui doutaient de ses capacités d'affronter Sony et Nintendo, Microsoft avait besoin d'un puissant allié et Bungie a su relever ce défi. Dans la série Halo, les joueurs incarnent John-117, alias Master Chief, le dernier survivant d'une race de combattants génétiquement modifiés, les Spartans. Basée sur une solide histoire de science-fiction, appuyée par quelques romans, où la race humaine est menacée par des hordes extra-terrestres hargneuses, les Covenants et les Parasites, la franchise a su faire sa place dans l'industrie du jeu vidéo. Trois ans après avoir conquis les joueurs, Bungie remettait ça avec Halo 2, popularisant, du même coup, un tout nouveau service, Xbox Live. C'était en novembre 2004 et le PC perdait l'exclusivité des jeux en ligne. Maintenant, toutes les consoles de nouvelle génération offrent des fonctionnalités de jeu en ligne et les jeux de tir à la première personne ne sont plus l'exception au salon. Le développeur, Bungie, peut donc se féliciter d'avoir proposé des contrôles de jeu qui ont su élever ce genre sur consoles.

halo3-3.jpgIl va sans dire que plusieurs joueurs attendaient avec impatience Halo 3, puisque la campagne solo du deuxième épisode de cette trilogie en avait laissé plusieurs sur leur faim. Les joueurs se souviendront qu'une importante portion du jeu nous obligeait à incarner l'Arbiter, un Elite Covenant, qui finira par s'allier aux humains, alors poussés dans leurs derniers retranchements sur Terre. Bien entendu, il était aussi possible de se glisser dans l'armure de Master Chief, mais nous n'avions pas la possibilité de sauver le berceau de notre civilisation. À défaut de révolutionner à nouveau le monde des consoles, Halo 3 nous permet maintenant de reprendre le combat, là où on l'avait laissé, cette fois uniquement à travers les yeux du dernier Spartan, parfois accompagné de l'Arbiter. Comme l'intrigue constitue un des intérêts majeurs de la campagne solo de Halo 3, il va sans dire que je ne gâcherai pas votre plaisir en vous révélant quelques-uns des rebondissements du jeu dans les lignes qui suivent. Cependant, sachez que l'aventure débute alors que Master Chief est de retour sur Terre, plus précisément en Afrique, où les Covenants ont déterré l'Arche, un vestige d'une autre civilisation extra-terrestre, les Forerunners, pouvant activer des armes capables de détruire toute vie dans la galaxie, à savoir les Halos.

halo3-4a.jpgVous l'aurez compris, l'histoire est complexe et les rebondissements sont nombreux dans ce nouvel épisode. Si vous n'avez pas joué aux chapitres précédents ou lu les romans de la série Halo, ceci ne devrait pas vous empêcher d'apprécier Halo 3 et de vouloir sauver non seulement la Terre, mais la galaxie toute entière. À propos, si le récit a des proportions épiques, il est dommage que les combats présentent un petit nombre de combattants à l'écran. En effet, alors que les nombreux jeux sur la deuxième guerre mondiale nous plongent au cœur de combats chaotiques (ex. : le débarquement de Normandie), où l'on peut voir des centaines de combattants à la fois à l'écran, Halo 3 présente plutôt des missions de type "commando élargi". Bien entendu, il y a des boss énormes et les différents ennemis sont dotés d'une intelligence artificielle robuste, mais on a toujours l'impression d'être confiné à un espace restreint, avec quelques combattants à nos côtés seulement. Et on n'a pas toujours l'impression que nos alliés possèdent la même intelligence que les Covenants. Par exemple, si on se laisse guider par eux lors des combats à véhicules, qui représentent tout de même près du quart du jeu, ces derniers ne nous mènent nulle part. À la décharge des développeurs, on peut croire qu'il s'agit d'un choix de design obligeant le joueur à tout découvrir par lui-même.

halo3-5.jpgSomme toute, Halo 3 offre beaucoup de choix aux joueurs. Les environnements sont diversifiés (jungle, désert, zones enneigées), les armes sont nombreuses, tant humaines qu'extra-terrestres, de même que les véhicules terrestres et aériens. Les nouvelles armes et véhicules des Brutes, une race Covenant ayant fait son apparition dans Halo 2, sont particulièrement amusants. Éliminer des ennemis avec le Gravity Hammer ou foncer sur eux à bord d'un Chopper procure une satisfaction certaine. De nouveaux types de grenades et des pièces d'équipement font aussi leur apparition. Par exemple, il est possible d'utiliser des boucliers, des mines explosives, un propulseur anti-gravitationnel, ou encore s'emparer de mitraillettes stationnaires. Dans la portion solo du jeu, ces équipements sont rarement utiles, par contre, en multijoueur, c'est une autre histoire. Bien entendu, si le mode solo est l'os du jeu, le multijoueur en est la chair. À noter que toute la campagne solo peut être jouée en mode coopératif par 4 personnes sur écran divisé et par l'intermédiaire de Xbox Live. Quant au mode compétitif, un peu plus d'une dizaine de cartes, des grandes, où l'on peut tester nos talents de tireur d'élite, ou des plus petites, où le combat rapproché est roi, permettent de se plonger dans une expérience compétitive unique. Plusieurs modes de jeu s'offrent également à nous. Il y a les classiques King of the hill ou Capture the flag et des modes innovateurs, notamment Infection, où des joueurs humains doivent affronter un nombre grandissant de joueurs zombies qui n'ont pour seule arme qu'une épée d'énergie.

halo3-6.jpgBungie a tenu à récompenser les fans de la série en offrant deux nouveaux modules au jeu qui plairont aux communautés de joueurs : Forge et Saved Film. Avec l'éditeur Forge, il est possible d'ajouter, de retirer ou de modifier l'emplacement des éléments des différentes cartes multijoueurs et partager, avec le monde entier, nos créations. Avec Saved Films, le jeu peut enregistrer tout ce que l'on fait lorsque l'on joue, aussi bien en solo qu'en multijoueur. On peut donc revoir de différents points de vue une mort inexpliquée ou encore nos actions héroïques et les partager avec tous les autres joueurs. Côté technique, Halo 3 brille de tous ses feux. Les graphismes, extrêmement soignés, élèvent sûrement le jeu au top 5 de ce qu'il se fait de mieux sur cette console. On peut en dire autant sinon plus de la musique et les effets sonores. Les effets physiques, qui ont toujours été une des forces du jeu, ont été améliorés : les véhicules possèdent différents niveaux de destruction, l'environnement est plus réactif à nos mouvements et aux éclats de balles. Il y a bien quelques bogues ici et là, par exemple lorsque les personnages s'effondrent au sol et passent à travers des objets, mais c'est vraiment rien pour gâcher le plaisir.

Si vous ne vivez que pour le jeu multijoueur, vous ne pouvez certainement pas passer à côté de ce jeu. Si vous préférez le mode solo seulement, vous en aurez pour une douzaine d'heures au niveau de difficulté normal et peut-être un peu plus si vous êtes un combattant aguerri et désirez tester les deux niveaux supérieurs, soit héroïque et légendaire. En bref, Halo 3 n'a peut-être plus le petit plus côté innovateur qu'avaient les deux précédents épisodes, mais, grâce à la rejouabilité du multijoueur, il n'en demeure pas moins un des meilleurs jeux de la Xbox 360.

Une critique de Karl Poulin



par JOUEZ.com




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