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lundi 28 avril 2008 à 12H00

Test: No More Heroes


Note de JOUEZ.com: 4 étoiles

Système: Wii
Éditeur: Ubisoft
Développeur: Grasshopper
Lien: Site Web officiel

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Gouichi Suda, mieux connu sous le pseudonyme SUDA-51, signe avec No More Heroes une autre création aussi violente et excentrique que son précédent titre sur console, Killer7, mais cette fois la jouabilité est un peu plus à la hauteur des attentes.

nomoreheroes-2.jpgTravis Touchdown est un jeune homme dans la vingtaine qui occupe en permanence une chambre de motel de la ville fictive de Santa Destroy en Californie. Il collectionne les films d'animation japonaise, adore regarder un combat de lutte et prend le temps de s'occuper de son chaton. Il est également un assassin redoutable. Et il a tout appris par correspondance sur Internet! Son ambition : occuper la première place du classement officiel de l'ATI (l'Association des Tueurs Unis). Pour cela, il devra affronter un à un les tueurs détenant les 10 premières positions. Travis n'aura pas la tâche facile ! No More Heroes est un amalgame de deux types de jeux. D'abord, il y a la portion qui consiste à se déplacer dans la ville de Santa Destroy, à la manière Grand Theft Auto mais de manière beaucoup simplifiée. La ville n'est pas très grande et vous vous déplacez toujours avec votre moto ou à pieds d'un endroit à l'autre. Votre objectif principal ici est d'amasser l'argent nécessaire pour payer les frais de l'affrontement du prochain adversaire du classement. Pour ce faire, il y a des tâches simples qui s'offrent à vous (tondre la pelouse, ramasser les déchets dans les ruelles, etc.). Vous pouvez également effectuer des missions un peu plus dangereuses...comme tuer des groupes de personne voulant ouvrir une pizzeria dans la ville! Ces missions offrent le même type de combat au katana que les niveaux principaux sur lesquels je vais revenir plus loin. S'offrent aussi à vous les possibilités de vous entraîner dans un gymnase, de vous procurer de nouvelles armes, de nouvelles tenues et des films sur vidéo qui vous apprendront des techniques de prises de lutte.

nomoreheroes-3.jpgLa deuxième portion du jeu est celle des missions principales d'assassinat, alternant avec vos ballades dans Santa Destroy. C'est le noyau du jeu. Il s'agit de combats à la troisième personne, dans lequels vous attaquez les ennemis principalement à l'aide de votre katana laser (probablement inspiré de la Guerre des Étoiles) mais également en effectuant d'impressionnantes prises de lutte. Contrairement à ce qu'on pourrait s'attendre, les coups d'épée s'exécutent presque tous en appuyant sur A, seulement le coup final d'un combo étant réussi par un mouvement directionnel de la manette Wii. On peut bousculer l'ennemi pour l'étourdir, ce qui permet ensuite de réaliser une prise de lutte à l'aide de mouvements combinés de la manette Wii et de la Nunchuk. On peut aussi exécuter des coups d'épée chargés, des manoeuvres d'évasion et tomber en mode «ténèbres» lorsqu'on obtient trois symboles identiques à la machine à sous qui démarre à chaque coup mortel. Au hasard et pour une courte durée, vous devenez plus rapide, vous lancez des vagues d'énergie, vous devenez plus destructeur, etc. Chaque mission consiste à parcourir les lieux où se trouve l'assassin, éliminer tous les protecteurs qui se dresseront devant vous pour ensuite affronter l'assassin lui-même dans un combat final. Chaque assassin semble tout droit sorti d'un film d'animation japonais. Des cinématiques vous permettent de faire connaissance avec le personnage qui s'avère toujours très excentrique. S'ensuit un combat sanglant menant inévitablement à la mort d'un des deux adversaires.

nomoreheroes-4.jpgSanta Destroy n'est pas Liberty City ou toute autre ville très réussie du monde de GTA. Elle est beaucoup plus simple, peut-être trop même. Elle ne porte pas très bien son nom car lorsqu'on se promène dans les rues, c'est presque désert. Quelques rares piétons y circulent et quelques rares voitures y roulent très lentement. De plus, les contrôles de la moto sont plutôt désagréables, les virages s'effectuant très difficilement. Par contre, les petites tâches utilisent bien les contrôles Wii et sont généralement rigolotes. Les missions de combat ne durent que quelques minutes et deviennent très difficiles éventuellement. Dans l'ensemble, cette portion du jeu est correcte mais sans plus. Là où le jeu impressionne c'est dans les missions principales. Le combat est rapide et spectaculaire, le sang giclant des ennemis à profusion. Les contrôles répondent très bien et amènent une satisfaction très élevée. C'est juste assez varié et de plus en plus rapide en avançant dans le jeu. On a toujours très hâte d'affronter l'ennemi final d'un niveau pour découvrir sa personnalité et rire un bon coup. Tout est très exagéré pour notre plus grand plaisir. Ces moments nous rappellent parfois certaines scènes des films Kill Bill ou l'humour étrange et grossier des jeux Killer7 et God Hand. Ces combats peuvent s'avérer très difficiles pour le joueur moyen, nécessitant plusieurs essais. Les graphismes sont beaux et colorés, utilisant la technique du «cel-shading». Les interfaces sont aussi très réussies, rappelant l'époque Space Invader, Pac-Man et compagnie. Les effets sonores sont fracassants lors des combats, les voix des personnages sont parfaites et la musique rappelle les années 90 de belle manière. En général, le jeu offre une présentation très originale et rafraîchissante. Compléter le jeu vous demandera de 10 à 15 heures la première fois mais plusieurs niveaux de difficulté sont offerts ainsi que des objets à collectionner.

No More Heroes est un des rares jeux matures offerts sur la Wii et les joueurs expérimentés, cherchant de l'action à tout casser dans un univers très original seront comblés. Le manque de finition dans la ville de Santa Destroy est facilement compensé par la qualité du combat et la facture visuelle et sonore. À découvrir.

Jeu disponible en français (texte à l'écran). Manuel en français.

Une critique de Olivier Bédard



par JOUEZ.com




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