La PC Gaming Alliance rapporte que le marché des jeux PC a généré 10,7 milliards de revenus en 2007. De ce nombre, uniquement 30% des revenus proviennent des ventes au détail. C'est donc dire que la distribution en-ligne et les abonnements à des jeux en-ligne occupent 70% des revenus des éditeurs de jeux PC.
Lorsque l'on se fie au NPD Group, qui publie annuellement les résultats de ventes de jeux vidéo sur consoles et sur ordinateurs, les ventes de jeux PC en magasins ne comptent plus que pour 10% des ventes de jeux vidéo, si l'on ne tient pas compte des jeux achetés via un téléchargement ou des abonnements mensuels. En effet, depuis une décennie, les ventes de jeux vidéo sont en chute libre dans les magasins. Durant cette décennie, la distribution de jeux en-ligne s'est mise en branle, si bien qu'il est possible d'acheter et de télécharger ses jeux favoris sans avoir à quitter son domicile. La PC Gaming Alliance, formée l'an dernier, a publié cette semaine un rapport tenant compte des achats en-ligne. Grâce à la naissance de services tels que Steam, les achats en-ligne se chiffrent à 2 milliards de dollars aujourd'hui, comparativement à 3,2 milliards de dollars pour les achats dans les magasins. Les abonnements à des jeux en-ligne ont rapporté quant à eux 4,8 milliards de dollars. Enfin, les revenus provenant de la publicité (affichée sur les portails de jeux ou intégrée dans les jeux), on atteint 800 millions de dollars.
Si la croissance des jeux vidéo en-ligne est tout de même impressionnante, cela ne devrait étonner personne, cette avenue a permis de contrer efficacement le piratage sur PC. Avec plus de 10 millions d'abonnés, qui déboursent chaque mois une quinzaine de dollars pour jouer en-ligne, un jeu comme World of Warcraft rapporte 150 millions sur une base mensuelle et 1,8 milliards par année. Et de l'avis de la PC Gaming Alliance, le jeu en-ligne est promis à un bel avenir, moins de 33% des foyers situés dans les 20 marchés les plus importants pour les jeux vidéo sont équipés d'une connexion Internet à haut débit. C'est donc dire qu'il y a encore de la place à l'amélioration.
par François Taddei