Note de JOUEZ.com: 4,5 étoiles
Systèmes: DS
Éditeur: Square Enix
Développeur: Square Enix
Lien: Site Web officiel
Square Enix nous propose une nouvelle édition d'un titre phare de sa série mythique sur la DS. Cette fois, c'est au tour du vénérable Final Fantasy IV de recevoir une cure de rajeunissement et de faire le saut à la 3D. De plus, on s'est gâté un peu en y ajoutant quelques touches d'originalité.
Après avoir développé une nouvelle édition de Final Fantasy III en 3D sur la DS, Square Enix a décidé de faire de même avec le quatrième opus de la série, qui à l'époque a été lancé en Amérique du Nord sous le titre Final Fantasy II, certains titres n'ayant pas été adaptés pour notre marché. Comme tous les autres titres de la série, FF4 est un jeu de rôle traditionnel, où cette fois nous suivons les aventures de Cecil, grand général de l'escadrille de l'air de Baron, les Ailes Rouges. Celui-ci tombera en disgrâce aux yeux du roi et devra tôt ou tard vaincre les esprits du Mal qui veulent détruire le monde. Si l'histoire semble tomber dans le cliché, il faut retenir que les différents protagonistes qui se greffent à l'équipe de Cecil comme Rydia, Rosa, Kain, Edge, Palom et Porom, peuvent joindre ou quitter l'équipe au gré de l'histoire. Si on se replace dans le contexte des jeux de rôle en 1992, c'était une première. Le jeu traitait également de la mort comme un sacrifice parfois nécessaire, certains alliés de Cecil devant sacrifier leur vie pour permettre à Cecil de compléter sa quête.
Pour les fans de la série, FF4 fut le premier à proposer des combats en temps réel. Le système de combat s'appuie sur une barre du temps, indépendante d'un personnage à l'autre. Lorsqu'elle est pleine, il est possible de choisir une action comme attaquer, conjurer un sort de magie, utiliser un objet ou exécuter une attaque spéciale. Comme nos adversaires utilisent également ce système, il faut donc faire vite, car ils peuvent nous attaquer à leur guise. Comme dans la première édition du jeu, il est possible de piloter un vaisseau aérien ou un aéroglisseur ainsi que chevaucher des Chocobos. Même si les mécaniques de jeux de base étaient intéressantes, les concepteurs ont actualisé cette édition à l'aide de quelques ajouts, pour donner au jeu une facture plus moderne, question de garder les connaisseurs de la série et d'aller chercher un plus jeune auditoire. Le premier élément que l'on remarque est l'utilisation du deuxième écran pour afficher les statistiques de nos personnages lors des combats ou afficher la carte en mode exploration. Ainsi, chaque fois que l'on entre dans un donjon, la carte se dévoile au fur et à mesure que l'on explore l'environnement. Lorsque tout a été exploré (le pourcentage 100% nous l'indique), on obtient une récompense sous forme de potions ou d'armes. Cet élément motivera les joueurs à explorer de fond en comble tous les donjons qu'il pourra parcourir.
Il est désormais possible d'obtenir des attributs spéciaux, pouvant apparaître quand un membre quitte l'équipe et laisse derrière lui un objet contenant un de ses attributs. On peut alors l'équiper sur un autre membre de notre équipe et l'utiliser lors des combats. De plus, on a également pris la liberté de donner une invocation spéciale à Rydia. En effet, son attribut spécial étant l'invocation de monstres de toutes sortes, elle peut dorénavant appeler Whyt, un être tout blanc, qui peut venir combattre à sa place. De plus, on peut aussi développer Whyt en réussissant quelques mini-jeux mathématiques à l'intérieur du jeu ou en ligne. Les designers en herbe apprécieront également l'éditeur permettant de modifier l'apparence de Whyt comme bon leur conviendra. Si l'histoire et l'action sont fertiles en rebondissements, les qualités de production ne sont pas en reste pour autant. À commencer par les excellentes cinématiques en temps réel, pourvues de voix et dont les modèles possèdent différentes expressions pour afficher leurs émotions. La qualité visuelle constitue vraiment un pas en avant comme on peut le voir avec les textures et les éléments de décors tous aussi réussis et variés les uns que les autres. La musique, quant à elle, est encore une fois sublime et on ne se lasse jamais de l'écouter.
Si le jeu comporte beaucoup d'éléments forts, on ne peut passer sous silence le niveau de difficulté un peu trop élevé lorsque l'on est confronté à certains ''boss''. Il faut aussi noter que le stylus nous permet de naviguer à l'écran, mais uniquement en diagonale, ce qui nécessite une certaine acclimatation. Après avoir investi une trentaine d'heures, les fans de la série en redemanderont et les rares néophytes de la série seront convertis. Malgré son âge, Final Fantasy IV constitue une valeur sûre pour les adeptes de jeux de rôle en offrant une mise à jour visuelle époustouflante et en misant sur des qualités de production hors du commun pour les jeux développés sur la DS.
Jeu disponible en français (textes seulement)
Une critique de Pierre-Luc Foisy
par JOUEZ.com