En février dernier, au Game Developers Conference, Cliff Bleszinski d'Epic Games annonçait au monde entier la venue prochaine de la suite du best-seller Gears of War. La semaine dernière, Cliff était de passage à Toronto au X08 pour mousser le retour tant attendu de Marcus Fenix sur la Xbox 360, juste à temps pour la période des fêtes.
Pour cette occasion, JOUEZ.com n'a pas manqué de passer un peu de temps en compagnie de membres de l'équipe de développement afin de vous ramener quelques impressions sur le jeu. La campagne solo de Gears of War 2 débute un peu plus de six mois après la fin des événements du premier volet. Les Locusts, affaiblis par l'explosion de la bombe ayant pulvérisé la majeure partie de leur force, se sont retranchés dans les méandres de leurs immenses sous-terrains. Toutefois, ces derniers n'ont pas dit leur dernier mot. Bien déterminés à anéantir la race humaine, ceux-ci lancent de titanesques attaques sur quelques-unes des dernières cités de l'humanité, réussissant à les engloutir en un éclair. Bien entendu, Marcus Fenix et le reste de l'unité Delta n'ont pas l'intention de baisser les bras et devront donc traquer l'ennemi là où il se cache. Clairement, il n'est pas question ici de changer une recette gagnante : on a pris les ingrédients qui ont fait le succès du premier volet et on en a multiplié leur teneur. Au menu : plus d'explosions, plus d'action et plus de sang. Afin d'épauler ce crescendo d'effets spéciaux, Gears of Wars 2 tire partie d'une version retravaillée du moteur de jeu Unreal Engine 3, qui était au cœur du premier jeu.
La jouabilité, quant à elle, reste similaire. Ceci permettra aux joueurs de se replonger dans cet univers en moins de deux. Quelques éléments nouveaux font quand même leur apparition et viendront pimenter le tout. Par exemple, il sera dorénavant possible d'utiliser le corps d'un ennemi tombé au combat afin de s'en servir comme bouclier humain. Par contre, lorsque le joueur transportera un corps dans le but de se couvrir, seul le pistolet sera à sa disposition, limitant ses capacités destructrices. De plus, au fil du temps, le corps de l'ennemi encaissant les balles finira pas se désagréger, ce qui obligera le joueur à se trouver une nouvelle couverture. Il sera aussi possible de récupérer et utiliser à son avantage les boucliers de certains ennemis Locusts une fois ceux-ci éliminés. Enfin, lorsque deux adversaires utiliseront simultanément leur tronçonneuse dans un face à face sanguinaire, seul un vigoureux duel de boutons décidera du vainqueur. Le mode coopératif sera bien entendu de retour, permettant à deux joueurs tant en local que via Xbox Live de parcourir la campagne. Toutefois, un mode coopératif additionnel fera son apparition. Intitulé « hordes », ce nouveau mode de jeu permettra à un maximum de cinq joueurs de joindre leurs forces afin de vaincre vague après vague de troupes Locusts. Il sera aussi possible de jouer à ce mode en solo pour plus de défi.
La portion multijoueur a, quant à elle, subit plusieurs modifications. J'ai eu l'occasion d'expérimenter l'un des nouveaux modes de jeu intitulé « guardian ». Ce dernier se veut une adaptation du mode « assassination » rencontré dans le premier Gears of War. Cette fois ce ne sont pas 8 mais bien 10 joueurs qui pourront prendre part au carnage, le tout réparti en deux équipes de 5 joueurs. Tout comme dans le mode « assassination », l'un des joueurs de chacune des deux équipes se voit attribuer le titre de « leader » en début de partie. Le but du jeu est donc d'éliminer celui de l'équipe adverse. Cependant, tant que ce dernier n'est pas abattu ses coéquipiers reviendront à la vie. Une fois le leader éliminé, l'équipe fait face à l'extinction et l'objectif ultime de l'adversaire devient alors d'anéantir les joueurs restants. Ainsi, contrairement au mode « assassination » de Gears of War, la mort du leader ne garantit ni la victoire ni la défaite. De plus, dans le but d'éviter que les leaders ne tentent de se cacher du feu ennemi, chaque joueur voit à tout moment la position du leader de l'équipe adverse dans son radar. Ceci rend donc impossible toutes tentatives de fuite. Le mode « submission » se veut un classique inspiré de la capture du drapeau à une exception près : le drapeau est un joueur contrôlé par l'ordinateur qu'il faut d'abord abattre avant de pouvoir le ramener à la base. Finalement, le mode « wingman », permettra à 5 équipes de 2 joueurs de croiser le fer dans un combat coopératif explosif. Chaque duo devra tout simplement éliminer les différentes équipes ennemies. D'autres modes seront possiblement inclus dans la version finale du jeu, mais ces derniers n'ont pas encore été dévoilés.
Prévu pour le 7 novembre prochain Gears of War 2 connaîtra un succès retentissant, sans l'ombre d'un doute. Les éléments clés d'un bon « blockbuster » semblent avoir été correctement mis en place. Plus beau, plus explosif, plus fort, plus violent, ... il n'en faut pas plus pour faire satisfaire les millions de fans impatients de renouer avec la série.
Un compte-rendu de Frédéric Dubois. Les frais de ce voyage ont été payés par Microsoft.
par JOUEZ.com