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lundi 29 septembre 2008 à 17H30

Test: Mercenaries 2 - World in Flames


Note de JOUEZ.com: 4 étoiles

Systèmes: PS3, Xbox 360, PC, PS2
Éditeur: Electronic Arts
Développeur: Pandemic Studios
Lien: Site Web officiel

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Les trois mercenaires reviennent pour cette fois-ci faire fortune au Venezuela. La logique reste la même: détruire pour faire de l'argent et investir de l'argent pour détruire plus. Il reste à voir si la recette tient toujours la route...

mercenaries2-2.jpgAprès avoir mis la Corée du Nord sans dessus dessous, les sociopathes assoiffés d'argent que sont Mattias, Jennifer et Christopher jettent leur dévolu sur un Venezuela en pleine crise nationale. Malheureusement pour eux, leur premier client, Ramon Solano, un aspirant au pouvoir, commet la pire offense possible contre un mercenaire: ne pas payer la facture. Après une tentative d'assassinat envers les mercenaires, Solano renverse le gouvernement et prend le contrôle de la production pétrolière du pays. Il n'en faut pas plus pour déchirer le Venezuela en plusieurs factions et créer une demande pour les services de mercenaires. Il en revient au joueur d'établir des relations, parfois conflictuelles, avec les diverses factions, accepter de dangereuses missions afin d'encaisser beaucoup d'argent et, éventuellement, faire payer Solano. Comme vous pouvez vous en douter, Mercenaries 2 ne joue pas dans la subtilité: Soyez prêt à tout faire sauter et éliminer toute opposition pour arriver au terme d'un contrat.

mercenaries2-3.jpgLes habitués de la franchise seront en terrain connu en parcourant le Venezuela à la recherche de lucratifs contrats avec les diverses factions en place. Tandis que le premier opus tournait uniquement autour de la capture ou l'assassinat d'individus, World in Flames varie la donne en offrant des missions de capture de territoire, de démolition, d'évasion, de défense et autres. Évidemment, d'une mission à l'autre, les mécaniques de jeu restent les mêmes, mais il est louable que chaque mécanique permette de surmonter une grande variété de défis. Par exemple, il est possible d'utiliser un camion comme charge explosive mobile afin de percer la défense d'une base militaire. La très grande variété d'armes, qui va du pistolet silencieux, au raid aérien ou la charge nucléaire, augmente les moyens à la disposition du joueur pour compléter chacun de ses contrats. La diversité est tout aussi présente dans les différents champs de bataille: villes, plaines, océans, bidonvilles, jungles, etc. Chaque environnement regorge de détails et lui confèrent une identité propre, mais contraint aussi le joueur à adopter diverses stratégies dans l'exécution de ses missions. Chaque environnement est aussi exceptionnellement destructible. Cette particularité rend les affrontements vraiment jouissifs, mais génère aussi divers bogues qui sabotent l'immersion et rendent l'expérience de jeu parfois frustrante.

mercenaries2-4.jpgParfois à tord, Mercenaries 2 est comparé au récent Grand Theft Auto 4, auquel il emprunte certaines notions pour toutefois tendre vers une destination différente. Dans les deux cas, il est question de naviguer dans de vastes environnements afin d'accéder à diverses missions, mais les similarités s'arrêtent là. Effectivement, la nature guerrière des affrontements ainsi que la force démesurée de certaines armes amènent le joueur à considérer davantage la configuration de l'environnement qui l'entoure. Par exemple, il serait maladroit d'utiliser un raid aérien dans un environnement étroit ou bien attaquer une base militaire avec un pistolet au poing. La jouabilité est dotée d'une saveur beaucoup plus « arcade » avec des personnages qui peuvent encaisser beaucoup de balles, des explosions en tous genres et interagir avec des véhicules au comportement irréaliste, mais permissif. Ces véhicules, dont les divers tanks, camions-remorques, hélicoptères, répondront à tout besoin du joueur, à condition d'être judicieusement choisis. Force est de constater que Mercenaries 2 tend plus vers une jouabilité exploratoire et débridée tandis que le produit de Rockstar mise beaucoup plus sur une scénaristique étoffée et des séquences d'action rigoureusement chorégraphiées. Il aurait été toutefois préférable que Mercenaries 2 partage l'excellent polissage de Grand Theft Auto 4 quant à la physique, l'intelligence des ennemis ou la fluidité du chargement des environnements.

Mercenaries 2: World in Flames fait beaucoup sans pour autant être le meilleur dans tout ce qu'il tente de faire. Le désir de livrer la marchandise est manifeste avec une région du Venezuela aussi bien détaillée que destructible, une immense boîte à outils de destruction ou un mode coopératif en ligne. Toutefois, quelques aspects auraient mérités d'être plus modérés afin de limiter la présence d'éléments irritants. Comme dans bien des mondes ouverts, Mercenaries 2 peut devenir répétitif, il n'en dépend que de la volonté créative du joueur. Là où le jeu fait mouche, c'est dans l'expérience d'action où chaque tir bien placé peut amener un torrent d'explosions, dans la satisfaction qu'apporte l'évolution de l'armement du joueur et dans l'embarras des moyens pour anéantir une position ennemie. L'offre de ce jeu d'action est définitivement solide, mais son manque de polissage risque de lui faire perdre face par rapport aux superproductions de fin d'année. Testé sur Xbox 360 seulement.

Jeu disponible en français (textes à l'écran et voix parlées)

Une critique de Patrick Thellend



par JOUEZ.com

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