Il y a 20 ans, le jeu le plus populaire était Super Mario Bros., disponible uniquement sur la console NES. Ceux qui possédaient un ordinateur Commodore 64 ont pu se rabattre sur The Great Giana Sisters, un remarquable clone qui a poussé Nintendo à exiger son retrait du marché, mais dont la distribution illicite a permis sa survie.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, je n'ai pas été un de ceux qui s'est rué sur un NES à sa sortie. Au milieu des années 80, j'étais davantage occupé par les ordinateurs personnels qui ont été successivement mis à ma disposition, du TRS-80 en passant par l'Apple II et le formidable Commodore 64. Alors que plusieurs d'entre-vous incarnaient le célèbre plombier moustachu, je passais mon temps sur des titres tels que Phantom Slayer, Impossible Mission, Karateka, Transylvania, Lode Runner, Archon, Paradroid, Montezuma's Revenge, Pitfall 2 ou Time Bandit. Ceci étant dit, alors que Super Mario Bros. battait des records de vente, j'étais intrigué par ce jeu mythique, ayant essayé le jeu ici et là chez des amis. Lorsque Rainbow Arts a lancé The Great Giana Sisters, développé par Time Warp Productions, j'ai enfin trouvé un jeu de la trempe de Super Mario Bros, mais sur Commodore 64. Le jeu a toutefois eu une vie bien courte sur les tablettes de magasins, Nintendo n'ayant pas apprécié les similitudes entre les deux jeux. Néanmoins, j'ai su me procurer une copie du jeu, que j'ai beaucoup apprécié. Même si le jeu reprenait le style visuel du Royaume du Champignon et de ses protagonistes, il offrait un challenge différent.
J'ai donc esquissé un sourire lorsque j'ai appris aujourd'hui que les soeurs Gina et Maria effectueront un retour sur la Nintendo DS l'été prochain, l'éditeur DTP Entertainment s'étant porté acquéreur de la licence du jeu. Comme en témoignent les images ci-dessous, une refonte graphique complète devrait permettre au jeu d'éviter les reproches de Nintendo:
La musique de Chris Hülsbeck sera aussi remixée pour l'occasion, ce qui devrait plaire aux nostalgiques du titre paru il y a une vingtaine d'années:
par François Taddei