Note de JOUEZ.com: 4 étoiles
Système: DS
Éditeur: Capcom
Développeur: Capcom
Lien: Site Web officiel
Phoenix Wright: Ace Attorney - Trials and Tribulations est le chapitre final de la trilogie du grand avocat de la défense Phoenix Wright. L'histoire rocambolesque de la famille Faye sera donc ici achevée avec la résolution de cinq nouvelles enquêtes divisées encore une fois en épisodes distincts.
Ce jeu débute en nous transportant quelques années en arrière, alors qu'on y incarne une jeune Mia Faye lors de son deuxième procès. On suivra l'enquête du client dont elle a la défense, un jeune universitaire du nom de... Phoenix Wright! Les enquêtes subséquentes seront menées au présent par notre avocat préféré. Il sera assisté par Maya Faye, la soeur cadette de Mia, qui prend très au sérieux l'apprentissage de son don de médium, héritée de sa famille. Certains personnages connus viennent faire leur tour dont Dick Gumshoe, Miles Edgeworth, Franziska von Karma et Dahlia Hawthorne. Il n'est pas obligatoire d'avoir joué aux jeux précédents pour résoudre les différentes énigmes présentées ici mais le joueur pourrait trouver qu'il lui manque certaines informations afin de pouvoir profiter pleinement de l'histoire principale qui aura son dénouement à la toute fin du jeu. Tous les épisodes sont un bon divertissement car les personnages sont assez absurdes et ce qui leur arrive l'est tout autant. Un incident dans un restaurant français fera de son propriétaire un témoin des plus colorés. Il fera tout pour cacher le fait qu'il doit un gros montant d'argent à un prêteur pas très jojo. Dans un autre chapitre, le vol d'un vase nous mènera sur la piste du grand cambrioleur Mask DeMasque, que l'on devra évidemment démasquer!
Le jeu est divisé en deux volets. Phoenix Wright doit faire enquête afin de trouver la preuve de l'innocence de son client, qui sera accusé tantôt de vol, tantôt de meurtre. On interrogera les témoins les plus loufoques pour trouver des indices sur les lieux du crime qui pourront ensuite nous servir pendant le procès qui s'en suivra pour la deuxième partie du chapitre. Dans cette phase du jeu, on doit trouver les failles dans le témoignage des intervenants en brandissant les preuves de leur bévue lors du contre-interrogatoire. Même s'il est souvent assez facile de prouver ce que le témoin a dit de faux dans son argumentation, il arrive que ce qui semble évident ne l'est pas tant que ça. Le procureur faisant face à Phoenix Wright est cette fois-ci le mystérieux Godot qui devient un adversaire redoutable. Les énigmes à résoudre sont parfois laborieuses. On peut avoir l'impression de passer par toutes sortes de chemins afin d'arriver à trouver tous les indices requis pour avancer dans l'enquête ainsi que dans le volet "procès" du jeu. C'est un jeu linéaire et souvent, des indices sont révélés par les gens qu'on interroge pour aider le joueur à trouver ce qu'il doit faire par la suite. Toutefois, certains indices sont enfouis dans des endroits un peu illogiques ou au sujet de personnages dont on n'aurait pas songé de prime abord. S'il nous manque un détail, on est parfois pris à tourner en rond un certain temps. Heureusement, on peut sauvegarder à n'importe quel moment. C'est particulièrement utile en procès car Phoenix Wright peut commettre un nombre limité d'erreurs avant d'exaspérer le juge.
Pour jouer à Phoenix Wright: Ace Attorney - Trials and Tribulations, tout comme avec les autres jeux de la série, on a le choix d'utiliser le stylet de l'écran tactile et le micro de la DS ou bien les boutons de la console qui ont tous une fonction distincte dans le jeu. Le "psyshe-lock" lors des interrogatoires, que ce soit durant l'enquête ou le procès, est un ajout du 2e jeu qui est intéressant. Cette mécanique de jeu intervient lorsqu'une personne cache un gros secret qu'on doit lui faire avouer pour avancer. On devra alors lui poser les bonnes questions pour la faire flancher. Le jeu a l'allure d'une bande dessinée. Les personnages sont caricaturaux et les histoires assez comiques. Il y a de bons rebondissements qui m'ont fait rire à plusieurs occasions. Étant donné qu'on suit certains personnages depuis deux jeux, on s'y attache. Les bons sont charmants et on se plaît toujours à détester les plus mauvais. Les dialogues sont nombreux, alors il y a énormément de lecture à faire. Je trouve donc dommage qu'il soit offert seulement en version anglaise. Même si c'est la fin cette trilogie, la collection des Ace Attorney continue de plus belle avec un nouveau venu, Apollo Justice: Ace Attorney et le procureur Miles Edgeworth aura bientôt sa propre aventure qui devrait paraître d'ici la fin de l'année. Avis aux intéressés.
Jeu disponible en anglais seulement.
Une critique de Mélanie Boutin-Chartier
par JOUEZ.com