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Note de JOUEZ.com: 3 étoiles
Système: PC
Éditeur: Focus Home Interactive
Développeur: Frogwares
Lien: Site Web officiel
Londres, 31 août 1888. Jack l'Éventreur a frappé. Une 3e prostituée est assassinée dans le quartier Whitechapel. C'est en lisant cette nouvelle dans le journal du matin que Sherlock Holmes aura l'idée d'aller faire un tour dans ce quartier mal famé en compagnie de son fidèle ami, le Dr Watson. Par simple curiosité...
Le joueur se rend donc au commissariat local dans le but de se renseigner sur le crime de la nuit dernière. S'en suit une série d'échanges de bons procédés. Il faudra, par exemple, récupérer une sacoche égarée par le commissaire. Ou encore la canne d'un client subtilisée dans le bordel local. Elles serviront à rendre service aux personnes susceptibles de nous donner des renseignements sur notre motivation première: trouver et identifier l'assassin de ces travailleuses de la nuit. Ces quêtes m'ont eu l'air d'être une forme de remplissage afin que le jeu dure plus longtemps. Je les ai qualifiées indignes du grand détective et donc peu crédibles. Au début, j'étais perplexe. Je trouvais que le jeu était long à démarrer, qu'il manquait d'action et qu'on se promenait beaucoup pour rien. En fait, c'est tout ce que j'avais l'impression de faire: me promener et interroger des gens sur des choses insignifiantes. Ceux que l'on croise sur la rue sont de vrais zombies. Ils vont nous rentrer dedans si on est dans leur chemin. Même si on n'a rien à faire avec eux, ils ont des bulles au-dessus de la tête pour qu'on aille leur parler. Cela devient ennuyeux à la longue et ils finissent tous par dire les mêmes phrases insignifiantes. De plus, il ne semble y avoir qu'une vingtaine de modèles de gens différents car plusieurs se ressemblent étrangement... Lorsqu'on contrôle notre héros - parfois Holmes, parfois Watson -, on a le choix d'utiliser la vue à la première ou à la troisième personne. Cette dernière option est difficile à bien exécuter au début. Notre personnage se promène tout croche, fonce partout et la caméra n'est pas toujours de notre bord. On a besoin de l'apprivoiser. Tout en avançant dans l'histoire, j'ai trouvé la jouabilité plus facile et l'intrigue principale plus immersive. Le fait d'utiliser la carte pour se rendre en un clic d'un endroit visité à un autre aide beaucoup!
Sherlock Holmes analysera les lieux du crime pour en tirer ses propres conclusions quant aux meurtres commis. Car il y en aura plus d'un à mesure que le temps passe. Un tableau de déduction sert à mettre les idées du détective en ordre et établir des liens entre les événements. Ce tableau est graphiquement bien pensé. Il est fait à la manière de "post-it" et permet de placer les observations dans un ordre logique. Une autre partie tient à recréer ce qui a pu se passer entre la victime et son agresseur. Holmes jouera le bourreau et Watson, la victime. On aura donc à les placer au bon endroit afin de simuler l'agression. Plus tard, on se servira d'une ligne temporelle pour ordonner les témoignages récoltés dans le but de déterminer l'heure exacte du crime. Une fois ces tâches complétées, une longue suite d'interrogations des gens du quartier sera déclenchée. Le joueur aura une tonne de dialogues à écouter et beaucoup de lecture à faire. Les articles de journaux, les informations récoltées et les rapports sur les victimes seront nombreux. L'intrigue principale est bien détaillée. Le jeu étant linéaire, il est assez facile de progresser. Il nous sera indiqué le prochain endroit à visiter et les jeux sont relativement simples à exécuter. Ils font souvent appel à la logique mais à quelques occasions, une série d'essais et erreurs fera en sorte que l'on déclenchera l'action suivante en jouant de façon aléatoire. Lorsque cela arrive, c'est un peu moins palpitant. Les casse-têtes sont de plus en plus nombreux et aussi plus intéressants au fur et à mesure de notre progression. L'interface des menus est jolie et facile d'utilisation. La musique est agréable et j'ai été emballée par toute l'ambiance sonore.
Pour les fans de Sherlock Holmes, des références littéraires sont insérées dans le jeu. Des objets relatant ses aventures passées décorent son appartement de Baker Street. La description des victimes dans le jeu est assez fidèle aux événements entourant les vrais agissements de celui qu'on appellera Jack The Ripper, faute de connaître la véritable identité du tueur en série. Ce qui devrait satisfaire son public-cible, car je crois que c'est à ces fans que s'adresse Sherlock Holmes contre Jack l'Éventreur.
Jeu disponible en français (textes à l'écran et voix parlées), grâce à PMD-Logisoft.
Une critique de Mélanie Boutin-Chartier
par JOUEZ.com
