Services
note de JOUEZ.com | note des usagers (sur 4 votes) | votez ici |
N'avez vous jamais rêvé d'un monde dans lequel vos personnages préférés de Final Fantasy pourraient s'affronter les uns les autres? Square Enix répond à vos attentes avec Final Fantasy: Dissidia, un jeu de rôle et de combat pour la PSP qui ravira les fans de la série.
Aussi intriguant que cela puisse paraître, Dissidia semble constituer une dimension où les plans des dix premiers opus de la série Final Fantasy se croisent et s'entrecroisent. Le destin de l'univers se joue dans une bataille sans fin entre deux entités aux desseins opposés: Cosmos et Chaos. Du côté de Cosmos, les héros de Final Fantasy, de l'autre, leurs éternels rivaux. Le concept, introduit dans une cinématique totalement époustouflante, est relativement simple, mais le jeu qui en découle fait preuve d'une profondeur propre à Final Fantasy. Alors que certains personnages vous apparaîtront tels que vous les avez toujours connus, les plus anciens d'entre eux bénéficient enfin du talent de Yoshitaka Amano et se révèlent dans toute leur splendeur. C'est ainsi que vous pourrez vous lancer à la recherche des cristaux avec le Guerrier de la Lumière, Firion, Le Chevalier Oignon, Cecil, Bartz, Terra, Cloud, Squall, Djidane et Tidus. Mais prenez garde, Garland, L'Empereur, Nuage de Ténèbres, Golbez, Ex-Death, Kefka, Sephiroth, Ultimecia, Kuja et Jecht feront tout pour vous en empêcher.
Dissidia est tout simplement un jeu immense. Du didacticiel au mode Histoire (appelé "Narration"), qui offre au départ pas moins de 10 quêtes, en passant par les modes Arcade et Combat Rapide, sans oublier le mode en ligne, on a constamment l'impression d'évoluer dans un monde aux limites sans cesse repoussées. Attention toutefois, Dissidia s'avère également très complexe, ce qui peut le rendre un peu plus difficile d'approche pour les joueurs moins familiers avec la série Final Fantasy. Il est tout bonnement impossible de tout comprendre au départ. Au fur et à mesure qu'on progresse, le fonctionnement de certains aspects des combats est dévoilé et de nouvelles règles apparaissent. Tout comme un jeu d'aventure dans lequel il faut parler aux villageois pour collecter les informations nécessaires, il vous faudra arpenter les menus d'aide pour saisir les subtilités du système de combat. Les conseils sont d'ailleurs prodigués par des personnages provenant des différents Final Fantasy, pour la grande joie des fans.
Bien sûr, le mode qui accaparera le plus votre temps au départ est le Mode Narration, qui vous propose de partir à la recherche des cristaux avec chacun des 10 héros. C'est un mode très bien construit, avec des scénarios inédits qui s'entrecoupent des temps à autres. Les cinématiques sont nombreuses, avec des dialogues en anglais (sous-titres en français). Certains personnages font équipe et les questions morales qui régissent chacun de leurs caractères sont abordées avec soin. On a même droit aux récits clichés du narrateur, accompagné de l'éternel prélude musical qui précède et succède à chacune des aventures. Profitons-en pour mentionner que la musique est évidemment un des points forts du jeu, constituant un hommage aux plus belles mélodies de la série, les plus anciennes ayant été remises au goût du jour. Chaque quête comporte cinq chapitres, et doit être jouée plusieurs fois afin de tout compléter. Un chapitre ressemble à un jeu de plateau, dans lequel vous devez emmener votre pion (à l'image du héros de votre choix) jusqu'au Stigmate de Chaos (parfois défendu par un gardien), pour le détruire afin de passer au chapitre suivant. Les pions rencontrés sur votre chemin constituent autant de combats potentiels, ce qui peut influencer votre stratégie, dans la mesure où vous serez récompensé davantage si vous atteignez votre but en effectuant un minimum d'action.
Les combats constituent bien évidemment le cœur de l'expérience, et se déroulent dans des arènes en 3 dimensions. On peut manœuvrer le personnage aisément avec le bâton analogique. La caméra peut être tournée avec la croix directionnelle, mais on s'en sert rarement car la gâchette de gauche permet de la verrouiller sur l'ennemi ou sur les essences EX (utilisée pour déclencher des rafales EX, ou super techniques). La caméra peut parfois être problématique dans les endroits exigus, mais on s'en sort assez bien dans l'ensemble. Le bouton X permet de sauter, tandis que le bouton Triangle sert à emprunter des voies rapides, et à foncer sur votre cible, lorsqu'utilisé conjointement avec la gâchette de droite, qui sert à parer les attaques de l'ennemi. La particularité du système de combat réside dans les deux types d'attaques disponibles: les attaques de Bravoure (bouton Cercle), qui font diminuer la Bravoure de l'adversaire et augmenter la vôtre, et les attaques de Points de Vie (bouton Carré), qui infligent à l'ennemi des dégâts correspondant au montant de votre bravoure. En d'autres mots, si vous attaquez souvent, vous produirez peu de dommages, mais si vous accumulez beaucoup de Bravoure, vous pourrez parfois achever votre adversaire d'un seul coup.
Tout est une question de coordination et de stratégie dans Dissidia. Lorsque la bravoure tombe à zéro, on entre en "syncope" et on devient particulièrement vulnérable aux attaques de PV. Lorsqu'il n'y a plus de point de vie, c'est la défaite. Les attaques les plus impressionnantes sont les rafales EX, comparables aux fameux Limit Break des précédents Final Fantasy. Chacune d'entre elles correspond à un mini-jeu qu'il vous faudra compléter avec succès pour causer un maximum de dommages. En fin de compte, il vous faudra beaucoup d'expérimentation pour maîtriser les rudiments du système de combat. La progression est cependant motivée par une courbe d'apprentissage bien dosée, et les nouvelles techniques apprises par vos personnages au fur et à mesure qu'il gagne des niveaux. En plus de l'expérience, chaque combat vous apportera également de l'or que vous pourrez investir dans l'équipement (armes, armures, accessoires, etc.) de votre choix. Les ressources monétaires ainsi que l'équipement sont partagées entre tous les personnages, ce qui évite de devoir acheter plusieurs fois les objets communs.
À tout cela vient s'ajouter une panoplie de bonus (nouveau costumes, possibilités de jouer avec les méchants, calendrier Chocobo, Mog Poste, pour n'en nommer que quelques uns) qui viendront définitivement sécuriser la durée de vie du jeu. Pour conclure, les fans de Final Fantasy se doivent de jouer à Dissidia. Le jeu est imprégné de la magie qui a fait le succès des épisodes précédents, et vous donnera sans doute envie d'y rejouer. Vous reconnaîtrez même les poses de victoire des héros les plus récents. Seul petit point négatif, les temps de chargement sont assez longs, mais vous pouvez y remédier en installant les données sur votre carte mémoire, à condition bien sûr de disposer de l'espace nécessaire.
Jeu disponible en français (textes à l'écran seulement)
Une critique de Philippe Arsenault
Système: PSP
Éditeur: Square Enix
Développeur: Square Enix
Lien: Site Web officiel
par JOUEZ.com
Votez
