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Après avoir collaboré avec Peter Jackson pour le jeu tiré du film King Kong, Ubisoft Montréal a développé un partenariat encore plus poussé avec James Cameron pour développer le jeu tiré du film Avatar. Jon Landau, le bras droit de James Cameron, était de passage à Montréal pour le lancement du jeu.
Jon Landau s'est entretenu avec les médias afin de faire la lumière sur son étroite collaboration avec les studios d'Ubisoft. Célèbre pour avoir été le bras droit de James Cameron en tant que producteur du film culte Titanic, il est maintenant le producteur du tout nouveau film, Avatar. JOUEZ.com vous propose un résumé des divers sujets abordés et des réponses à certaines questions que ce jeu à suscités depuis qu'il a été annoncé.
Jon Landau cerne rapidement les intentions du jeu vidéo et de l'expérience que James Cameron veut offrir au joueur. La date de lancement précédant celle du film fait partie d'une démarche fort intéressante de mise en contexte qui offre au joueur une introduction au monde d'Avatar, de la lune Pandora, du peuple Na'vi et des humains colonisateurs, qui tentent de s'approprier leur territoire. Avec cette exploration en profondeur que ne permet pas le film, les joueurs en sauront beaucoup plus et comprendront mieux certaines scènes et événements du film. Jon Landau a d'ailleurs fait part de son grand intérêt pour les jeux vidéo, qui constituent selon lui le véhicule idéal pour l'exploration de cet univers déjà très vaste, qui fera le bonheur des amateurs de science-fiction. Il souligne au passage la convergence des médias comme étant l'avenir du divertissement audiovisuel et interactif, avis entièrement partagé par Yannis Mallat, qui abordait les mêmes propos durant la récente projection des courts-métrages d'Assassin's Creed.
Par sa seule présence, Jon Landau démontre à quel point des liens forts se sont tissés entre les studios de Ligthstorm et Ubisoft. Dans la plupart des cas, les jeux tirés de films n'ont qu'un très faible appui autant technique que créatif de la part des maisons de production, sans oublier qu'ils sont produits dans des délais bien souvent trop courts. C'est justement ce qui a été évité ici, le solide partenariat dont ont fait preuve les deux studios s'est opéré par une réciprocité créative allant beaucoup plus loin qu'une simple liste de règles à suivre. James Cameron a personnellement appuyé l'équipe de production du jeu pour qu'elle contribue à l'expansion du monde qu'il tente de créer. Les échanges entre les studios ont donc été très fructueux et bénéfiques pour améliorer le film comme le jeu. Plusieurs membres de l'équipe de Jon Landau se sont même fréquemment déplacés pour apporter leur aide à l'équipe d'Ubisoft afin de vraiment pouvoir atteindre leurs objectifs. Lui-même ayant fréquemment assisté à des prises de décisions à tous les niveaux de création du jeu, il s'est assuré que son développement soit en harmonie avec celui du film.
Jon Landau a aussi mentionné que leur choix de travailler avec Ubisoft a été motivé par le niveau de qualité de jeu qu'ils pouvaient offrir et par l'expérience de leurs équipes. Il dit d'ailleurs avoir été agréablement surpris de voir que ses attentes, pourtant très hautes, on été entièrement comblées, voire même surpassées. Ubisoft semble avoir redoublé d'efforts pour en arriver à un résultat supérieur à ce que l'on pourrait s'attendre des jeux basés sur des films, en proposant une expérience plus que complémentaire et surtout développée comme s'il s'agissait de leur propre franchise. Yannis Mallat a souligné que les proportions d'Avatar rivalisent avec celles de séries cultes comme Star Wars et qu'il est possible de comparer l'étendue de l'ambition créative de James Cameron comme étant l'une des plus grosses productions originales qu'Hollywood a pu voir depuis des années. Ubisoft avait donc entièrement conscience qu'il valait mieux combler les attentes du public face au jeu dans l'éventualité d'un grand succès pour le film, afin de conserver cette licence fort prometteuse.
Comme on le sait déjà , le film tente de repousser de nouvelles frontières en intégrant une nouvelle technologie 3D, qui a nécessité la conception d'une caméra pour James Cameron. C'est pourquoi Lightstorm a spécifiquement demandé que le jeu en soit aussi l'extension. Une nouvelle ère pointe à l'horizon, les télévisions HD avec technologie 3D sont déjà sur le marché et bien que très peu répandues, elles offrent justement l'occasion à Ubisoft d'atteindre la parité avec le long métrage. La technologie s'est beaucoup améliorée durant ces dernières années et il est maintenant possible d'offrir une qualité visuelle haute définition en 3D de la même qualité que celle présentée dans les cinémas IMAX sur ces nouveaux appareils. Le jeu permet donc d'apprécier une profondeur nettement plus marquée de l'image ainsi que l'illusion parfaite d'éléments projetés dans la direction du spectateur. Une phrase clé à maintes reprises été utilisée durant la présentation: "La 3D est à l'image ce que le 5.1 est au son". Bien que l'expérience soit beaucoup plus plaisante avec cette innovation, le jeu n'a pas été construit pour en tirer un usage plus poussé que celui même d'un visuel plus attrayant. Il n'y a donc aucune différence au point de vue de la jouabilité qu'il soit en 2D ou en 3D. Si la technologie fait ses preuves et qu'elle réussit à se répandre suffisamment, Ubisoft sera donc déjà en tête de file dans ce nouveau domaine. Il suffit d'imaginer ce que pourrait apporter une telle technologie à celles de détection de mouvements que Sony et Microsoft ont récemment dévoilées, pour comprendre tout le potentiel qu'elle contient.
La tension est forte et les attentes sont hautes, autant pour le film que pour le jeu, il sera fort intéressant de voir le déroulement de tout cela durant le mois de décembre. Bien qu'il fait nul doute qu'il s'agisse probablement d'un classique instantané, beaucoup restent sceptiques face à divers éléments du film alors qu'Ubisoft ne peut rejoindre qu'une très petite clientèle dotée de téléviseurs compatibles avec la technologie pour la version la plus spectaculaire du jeu. Il s'agit donc de voir si ces deux médiums donneront le coup d'envoi pour cette nouvelle génération.
Un compte-rendu de Thierry Allard. Merci à Ubisoft Montréal pour l'invitation.
par JOUEZ.com
Wouais ben on pensait que ce jeu là ferait exceptions des adaptations de films en jeux, finalement la loi c'est appliquer....
