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Malgré sa modeste campagne publicitaire, Magna Carta 2 fait tourner bien des têtes. Les jeux de rôle de qualité sont une denrée rare sur Xbox 360 et il n'est donc pas surprenant que chaque nouveau titre exclusif à la console soit scruté à la loupe, dans l'espoir d'obtenir enfin un jeu de rôle incontournable.
MagnaCarta 2 débute avec Juto, un garçon amnésique dont les puissants pouvoirs commencent à s'éveiller. Étant mêlé malgré lui à une guerre civile, il devient le seul espoir de la jeune princesse Zephie, qui lutte pour reprendre son trône des mains de l'Empire. Si cette histoire vous semble familière, c'est qu'elle a déjà été utilisée maintes et maintes fois. Ici, peu importe la façon dont elle est racontée, on ne peut s'empêcher de prévoir ses rebondissements et de ressentir une forte impression de déjà vu. De plus, vu la lenteur de son développement, on devine généralement les points tournants des heures avant qu'ils ne surviennent. L'originalité est aussi manquante dans la façon de présenter et de structurer les interactions entre les personnages. Les longues conversations ne montrent toujours que deux personnages face à face peu importe leur situation, leur environnement ou leur contexte. Malgré le bon jeu des acteurs et la trame sonore variée, la présentation de ces dialogues est peu convaincante et devient donc un peu lassante. Au moins, les diverses quêtes secondaires ne font pas intervenir ce type de narration et ont pour effet d'accélérer un peu l'action. En de rares occasions, une énigme vient couper la progression du jeu. Cet obstacle est généralement complexe et sa solution ne semble pas toujours logique. Même s'ils sont peu nombreux, ces puzzles peuvent rapidement devenir frustrants.
Malgré tous ses défauts et son manque d'originalité, le principal attrait de MagnaCarta est sans doute son système de combat novateur. Délaissant le combat au tour à tour pour faire place à des combats en temps réel, les personnages utilisent dans chaque affrontement une jauge d'action. Attaquer avec plusieurs actions de façon répétée peut mettre cette jauge en surchauffe, immobilisant le personnage contrôlé, mais permettant d'enchainer l'attaque avec un autre personnage. En utilisant ce principe de hauts risques à grandes récompenses, le système de combat reste simple mais permet d'user de stratégie tout en adaptant son approche aux diverses conditions du moment. Le seul obstacle nuisant à l'appréciation des batailles est la caméra qui reste souvent bloquée dans des angles impossibles lors de combat à l'intérieur d'environnements restreints. Quelques joueurs pourraient aussi être un peu déçus par le manque de personnalisation au niveau des aptitudes de combat des personnages, puisque peu d'options sont offertes. Les seules décisions d'importance à prendre sont de décider des capacités spéciales des armes, déterminées à l'aide de pierres qui sont insérées dans celles-ci. Ce système est loin d'être révolutionnaire, mais a fait ses preuves par le passé et reste une façon simple et relativement efficace de spécialiser les personnages pour un rôle particulier.
La présentation et l'esthétique de MagnaCarta est à la hauteur du reste du jeu, c'est-à -dire de qualité très inégale. On peut parfois être impressionné pas le souci du détail apporté à certaines parties des environnements, pour cependant être vite ramené à la réalité par d'autres défauts, comme lorsque certains éléments apparaissent subitement à l'écran (pop-in). Sommes toutes, sans présenter rien de révolutionnaire, MagnaCarta 2 s'adresse aux amateurs de jeux de rôles classiques. Avec une quarantaine d'heures de jeu réparties sur deux disques, il offre une expérience honnête que l'on peut apprécier à sa juste valeur.
Jeu disponible en français (textes à l'écran seulement)
Une critique de Sébastien Ouellet-Cauchon
Système: Xbox 360
Éditeur: Namco Bandai
Développeur: Softmax
Lien: Site Web officiel
par JOUEZ.com
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