La semaine dernière avait lieu le sixième Sommet International du Jeu Vidéo de Montréal. En plus de rencontrer quelques-uns des conférenciers sur place, nous en avons profité pour interroger Alain Lachapelle et Pierre Proulx de l'Alliance Numérique pour discuter des enjeux du SIJM.
Entrevue de Alain Lachapelle
Dave : Pouvez-vous nous parler du but visé quand vous avez décidé de créer le sommet?
Mr. Lachapelle : L'idée à la base était de créer une plateforme pour promouvoir ce qui se faisait au Québec. Créer un pilier qui serait une forme de publicité du savoir-faire québécois. Un deuxième objectif de cet organisme était de favoriser le réseautage. C'est-à -dire créer des liens avec les industries d'autres pays pour apprendre, échanger et continuer de faire les meilleurs jeux pour s'assurer une place de choix dans le marché interne.
Dave : Laissez-vous carte blanche aux conférenciers ou vous leur soumettez des sujets précis sur lesquels ils devront discourir?
Mr. Lachapelle : Dès le mois de mars, après le GDC de San Francisco, on réunit un comité consultatif qui réunis les professionnels d'environs une douzaine d'entreprises de Montréal à Québec. Nous nous rencontrons à toutes les semaines et déterminons quels sont les sujets d'actualité, de quoi avons-nous besoin de parler ou entendre au sujet de l'industrie et aussi comment le sommet pourrait prendre de l'ampleur. Nous faisons ensuite un tri dans les offres de conférences que nous recevons et sélectionnons les conférenciers du sommet.
Dave : Quelles sont les nouveautés pour cette 6e édition du sommet?
Mr. Lachapelle : Le fait de déplacer le sommet du palais des congrès pour l'emmener à l'hôtel Hilton Bonaventure a permis de favoriser le réseautage en créant une ambiance plus chaleureuse où les gens se sentaient à l'aise d'échanger, chose qu'on retrouvait beaucoup moins au palais des congrès. En plus, nous nous sommes assurés de couvrir toutes les plateformes, chose que nous n'avions pas faite dans les années précédentes. Par exemple, cette année nous introduisons la mobilité avec le iPhone, ce qui ouvre d'autres possibilités et favorise notre expansion.
Dave : Par rapport à Alliance Numérique, faites-vous partie de l'équipe depuis le tout début?
Mr. Lachapelle : Non, je suis avec Alliance numérique depuis deux ans. Alliance numérique est issu de la fusion de 3 associations en 2000-2001 et couvre 4 secteurs d'activités dont le jeu vidéo, internet, la mobilité et le Elearning. Nous regroupons entre 150 et 200 membres, notre mission est de promouvoir le savoir-faire québécois, favoriser le réseautage et le développement d'affaires.
Dave : Comment voyez-vous le sommet international du jeu dans 5 ou 10 ans?
Mr. Lachapelle : Bonne question! C'est certain que nous voulons que l'évènement prenne de l'ampleur et nous voulons aussi continuer d'attirer les meilleurs conférenciers. Nous visons aussi à ce que le sommet devienne vraiment une rencontre annuelle fixe dans les agendas des entreprises du monde entier!
Entrevue de Pierre Proulx
Dave : Vous êtes directeur d'Alliance Numérique depuis peu, racontez-vous les défis que vous visiez lorsque vous avez pris les rennes de cet organisme?
Mr. Proulx : Le but était de continuer sur cette lancée que le sommet du jeu avait déjà amorcée. Nous visons même un développement encore plus grand pour les prochaines années. Nous instaurerons un sommet dans chacune des branches que notre organisme couvre : Internet, la mobilité, le Elearning et bien sûr le jeu vidéo. Cela va débuter le 8 et 9 novembre de l'année prochaine, où nous mettrons chacun des sommets en place.
Dave : Le Elearning a-t-il été créé en même temps qu'Alliance Numérique ou a-t-il toujours existé?
Mr. Proulx : Non, ça a toujours été en même temps. Il faut dire que le Elearning est vraiment une formation tout azimut. Au Québec, les entreprises sont excellentes. Par contre nous ne sommes pas de grands consommateurs. Nous croyons fermement que le Elearning pourrait contrer le décrochage scolaire. Une étude provenant de New-York a confirmé que la techno-formation était maintenant supérieure au niveau des jeunes, contrairement aux bon vieux professeurs. Un service est aussi offert dans les entreprises pour la formation des employés, amenant un côté très pratique et accessible.
Dave : La compétition est de plus en plus féroce dans l'industrie du jeu vidéo. Croyez-vous que le Québec devrait faire plus pour contrer cela?
Mr. Proulx : Nous avons peut-être été précurseurs il y a quelques années avec notre expérience en effets spéciaux au cinéma, c'est vrai. Mais bien sûr avec le temps, la compétition nous a rattrapé, nous poussant ainsi à revoir les différentes balises et les différents règlements qui sont au cœur de nos démarches, dans le but de mettre à jour nos objectifs.
Dave : Jason De la Roca a affirmé que l'industrie montréalaise est un peu console-o-centriste, pensez-vous que c'est le cas?
Mr. Proulx : Non, c'est un secret bien gardé qu'à Montréal, il y a énormément de gens qui travaillent en mobilité. Il y a quelques 1000 personnes à Montréal et Québec qui opèrent dans la mobilité. À une certaine époque, ça peut-être été le cas, car la tendance le voulait bien à ce moment là . Mais avec l'arrivée de la mobilité, les entreprises se sont bien adaptées et nous faisons totalement face aux nouvelles opportunités aujourd'hui.
Dave : Comment décriveriez-vous Alliance numérique à quelqu'un qui ignore ce que c'est?
Mr. Proulx : L'Alliance numérique, c'est vraiment le bras droit de l'industrie du contenu numérique. C'est-à -dire que notre mission est d'aider les différentes entreprises qui développent du contenu interactif: dans la commercialisation, le développement, dans la recherche de personnel etc. Nous sommes un peu le porte-parole commun des gros et petits joueurs qui touchent au multimédia. L'Alliance umérique est là pour les représenter et défendre leurs intérêts.
Entrevues de Dave Hyland. Merci à Alliance numérique pour l'invitation.
par JOUEZ.com
Bravo, bravo et encore bravo.