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PixelJunk Shooter plonge le joueur dans les entrailles d'une mystérieuse planète à la rescousse de scientifiques en détresse.
La série PixelJunk, exclusive à la PS3, se veut un exercice de style à chaque itération. Au premier coup d'œil, PixelJunk Shooter semble sortir tout droit des années 80: le visuel est simple, présenté en deux dimensions et on y contrôle un petit vaisseau lançant missiles et détruisant des monstres l'attaquant de toute part. Mais attention! Sous ses allures rétro se cache une expérience de jeu des plus modernes. Le joueur en prend rapidement conscience lorsqu'il doit manipuler le flot des cours d'eau sous-terrains ou encore du magma en fusion afin de progresser dans sa mission de sauvetage. C'est là tout le génie du jeu! Le vaisseau peut creuser dans la pierre fragile, mais doit faire attention de ne pas trop s'approcher du magma brûlant. Pour atteindre certains endroits, il faut percer les parois rocheuses et ainsi détourner des torrents d'eau qui solidifieront la lave et permettront donc de se frayer un chemin à travers à l'aide de tirs de missiles. D'autres éléments sont aussi au menu comme un fluide magnétique, attiré par la carlingue du vaisseau, qui au contact de l'eau se transforme en gaz explosif. À certains moments, la glace vient aussi gêner la progression et seule une judicieuse utilisation de la lave ou des gaz explosifs pourront dégager la voie.
Les contrôles sont d'une simplicité remarquable. Un bâton analogique pour contrôler la position du vaisseau et le second pour l'orienter. Poussez les deux bâtons dans la même direction et vous bénéficierez d'une vitesse de déplacement accrue. Pour tirer et accrocher différents items (diamants, scientifiques en détresse, commutateurs, blocs de glace ou de terre), il faut utiliser R1 et L1 respectivement. Pour tout le reste, il faut user de son imagination afin de récupérer les scientifiques dispersés dans chacun des niveaux (sans qu'ils soient tués par les combats ou brûlés par les éléments). Bien que le but consiste à sauver ces petits humains, c'est plutôt les diamants accrochés ou enfouis à travers les cavernes qui permettent de passer d'un monde à l'autre (le jeu comprend 3 mondes en tout). Un choix curieux puisque récupérer ces diamants se présente comme une quête secondaire, mais s'avère être primordial pour la progression du jeu. Afin de pimenter l'aventure, on retrouve à travers les cavernes différents ajouts qui modifient les attributs du vaisseau. Certains permettent de lancer de l'eau ou de la lave. D'autres rendent le vaisseau insensible à la chaleur ou inversent la sensibilité aux éléments (il est alors possible de voyager à travers la lave, tandis que l'eau deviendra nocive pour le vaisseau). L'un d'entre eux, particulièrement amusant, repousse le fluide magnétique plutôt que de l'attirer. L'usage de ces ajouts est obligatoire afin de compléter certains niveaux, ce qui permet au joueur d'apprendre à en faire usage le plus naturellement du monde.
Cerise sur le gâteau, la totalité du jeu peut être jouée en coopération avec un second joueur. Toutefois, cela ne signifie pas que le jeu en soit plus facile. En fait, il faut redoubler de prudence puisque dorénavant il faut non seulement faire attention aux scientifiques en périls, mais il faut aussi voir à ne pas tuer notre comparse en détournant subitement du magma en fusion ou encore en faisant exploser un nuage de gaz. Si la plupart des niveaux sont véritablement excitants en mode coopératif, on ne peut pas en dire autant des tout derniers. En effet, on semble avoir oublié cet aspect du jeu dans la conception et le design des casse-têtes de ces niveaux. Le problème vient essentiellement du fait que les ajouts aux vaisseaux rencontrés dans le jeu ne peuvent être utilisés que par l'un des joueurs à la fois. Ceci devient problématique lorsque, par exemple, un des joueurs se voit équipé du module permettant de repousser le fluide magnétique tandis que l'autre doit le suivre de très près dans le simple but de survivre. Si votre coéquipier fait un mouvement inattendu, vous risquez d'y passer.
Quoi qu'il en soit, PixelJunk Shooter est un véritable délice. L'utilisation des fluides comme élément central au jeu est particulièrement réussi et la simplicité avec laquelle le tout est exécuté est bluffant. Malgré les quelques défauts du mode coopératif, sa présence est grandement saluée. On regrettera seulement la courte durée du jeu (4-5 heures). Toutefois, la fin du jeu laisse entrevoir une suite ou une extension. Il faudra donc être patient!
Jeu disponible en français (textes à l'écran seulement)
Une critique de Frédéric Dubois
Système: PlayStation Network
Éditeur: Sony
Développeur: Q-Games
Lien: Site Web officiel
par JOUEZ.com
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