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Les jeux vidéo couvrant les Jeux Olympiques ont souvent été mal reçus de la critique et avec raison. Vancouver 2010, développé par Eurocom, n'échappe pas à la règle.
Les joueurs peuvent choisir entre l'entraînement, les défis ou les Jeux Olympiques. Les défis, qui auraient pu s'avérer intéressants, ne sont simplement qu'un divertissement un peu ridicule, sans réel but, si ce n'est que de passer une dizaine de minutes, tout au plus, à tenter de les réussir. Il n'y a rien à gagner, rien à débloquer. Le mode Jeux Olympiques laisse aussi à désirer, d'abord parce que certains sports sont absents, mais aussi parce que les joueurs peuvent choisir librement le ou les sports auquel ils participeront. Étant donnée que la frénésie, la rivalité et l'ambiance brillent par leur absence, il est clair que la motivation sera aussi rapidement absente. Ceci dit, le temps où les joueurs devaient appuyer sur les boutons avec ardeur est révolu. Les contrôles ont largement été retravaillés, ce qui permet non seulement une meilleure maîtrise des différentes disciplines, mais aussi une étonnante simplicité. Ces dernières n'échappent pas hélas à certaines erreurs de programmation qui nuisent considérablement au peu de plaisir qu'elles procurent. Par exemple, en slalom, le fait de passer trop près des drapeaux est considéré comme une faute, ce qui a pour effet de ralentir exagérément le skieur et de rendre impossible de rejoindre le moindrement ses adversaires. Le pointage au saut à ski est très mal calculé, un joueur ayant un départ et un vol parfait peut, trop souvent, aller moins loin qu'un joueur qui a tout raté.
Côté graphique et sonore, il y a eu visiblement une amélioration très nette au fil des ans, mais il y a encore du chemin à parcourir. L'image en arrière-plan est claire et détaillée, l'effet de la neige qui tombe pendant une descente est très bien réalisé et les jeux d'ombres et lumière ont été, somme toute, bien réussis. Le bruit du frottement des skis sur la neige, ou des lames des patins sur la glace, sont très réalistes, ils permettent de bien sentir l'atmosphère du moment. Ajout amusant et apprécié, les joueurs peuvent, s'ils le désirent, avoir la vue dans le casque du personnage. L'effet est alors accentué, particulièrement lors de la prise de vitesse ou de la température extérieure. Le son de la respiration est aussi rendu, accélérant ou ralentissant, selon le moment. Les personnages sont raisonnablement bien détaillés, et la fluidité de leurs mouvements demeure assez naturelle, pour les quelques animations différentes qu'il y a. Vancouver 2010 offre, heureusement, un mode multijoueurs en ligne, pour quatre joueurs au maximum. Comme pour le mode Jeux Olympiques, les joueurs peuvent établir une liste des disciplines auxquelles ils désirent participer. À la fin de chacune d'elle, un tableau cumulatif des médailles est présenté. C'est là , sans doute, la seule rivalité que les joueurs sentiront. Les médailles, hélas, disparaissent dès que les joueurs quittent la session. Au moins, les records personnels sont gardés en mémoire et un classement mondial est effectué chaque fois que l'un d'eux est battu. Les joueurs peuvent alors tenter de battre d'autres records, s'ils ne se lassent pas avant. Malheureusement, les joueurs en ligne sont pratiquement inexistants. Un mode carrière aurait été apprécié.
En résumé, il est étonnant de constater que le Comité International des Olympiques participe activement à la mise en place de ces produits. Il y a eu, certes, une amélioration de la maniabilité et des graphiques au fil des ans, mais l'atmosphère des Jeux n'y est tout simplement pas. Quelques minutes de jeu suffisent à s'en lasser et à passer à autre chose.
Jeu disponible en français (textes à l'écran seulement)
Une critique d'Eric Hamel
Systèmes: PC, Xbox 360, PS3
Éditeur: Sega
Développeur: Eurocom
Lien: Site Web officiel
par JOUEZ.com
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