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jeudi 4 mars 2010 à 8H00

Test - Heavy Rain


note de JOUEZ.com
4 et demi sur 5
note des usagers
5 sur 5
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Heavy Rain est une fiction interactive qui cherche à impliquer émotionnellement les joueurs. Nombreux sont ceux qui seront happés par ce thriller intense.

heavyrain-1.jpgAvant de vous parler plus précisément de Heavy Rain, permettez-moi cette longue introduction à saveur historique. Les industries du cinéma, de la télévision et des jeux vidéo ont plusieurs fois tenté d'explorer l'avenue de l'interactivité sans réellement réussir. Les plus vieux se souviendront peut-être des premières salles de cinéma interactives, où un simple choc électrique pouvait vous faire sursauter de votre siège lors d'un film d'horreur, où différents parfums de fleurs pouvaient vous apaiser (ou vous faire éternuer) lors d'un film d'amour. Durant les années 50 et 60, ces concepts farfelus laissèrent le public amusé. Ce n'est qu'en 1995 qu'une nouvelle initiative de Sony et Interfilm fut mis de l'avant. Espérant transformer les cinémas en centres de divertissement complexes, ils demandèrent aux propriétaires de salles de cinéma d'investir dans de nouveaux équipements, comme des sélecteurs qui permettraient aux cinéphiles d'influencer le déroulement d'un film. Le premier et le seul film présenté fut Mr. Payback, qui fut un flop monumental, les cinéphiles n'appréciant vraiment pas l'expérience. Les plus jeunes se souviendront de TVI, la Télévision Interactive, qui fut introduite par Vidéotron lors du lancement du Videoway en 1991. Les abonnés avaient accès à des émissions spécialement conçues pour le mode interactif (L'ascenseur, Miroir Miroir, À vous l'enquête, Black Jack 21) et à une programmation conventionnelle rehaussée du mode interactif (bulletins de nouvelles, émissions de sports et de variétés).

heavyrain-2.jpgL'industrie des jeux vidéo est sans équivoque celle qui a su exploiter le mieux cette avenue. En 1983, Dragon's Lair, un court-métrage d'animation interactif, a intrigué bien des joueurs. Illustré par le talentueux animateur Don Bluth, ce jeu de réflexes ne vous permettait que de vous déplacer ou d'utiliser votre épée. Vous deviez ainsi mémoriser une séquence d'actions et les exécuter au moment opportun pour triompher. Le public a ensuite été assailli par les jeux intégrant de longues séquences cinématiques dès l'introduction du CD-ROM pour le grand public en 1993. Ceux qui intégraient trop de séquences cinématiques et proposaient peu d'interactivité étaient rejetés par la presse spécialisée. Quelques-uns réussirent tout de même à se démarquer du peloton comme The 7th Guest (suivi du jeu The 11th Hour), Phantasmagoria I & II, Tex Murphy: Under A Killing Moon (suivi de Pandora Directive et de Overseer) ou Gabriel Knight: The Beast Whithin. Lorsque le lecteur DVD se démocratisa à la fin des années 90, quelques films interactifs firent leur apparition sur ce médium, notamment Tender Loving Care et Point of View, réalisés par Rob Landeros et David Wheeler, responsables des jeux The 7th Guest et The 11th Hour. Ces derniers proposaient aux joueurs de visionner des scènes de 5 à 10 minutes, de répondre ensuite à des questions d'observation sur ce que vous veniez de voir, puis d'explorer les lieux afin d'accumuler des indices permettant de mieux comprendre les émotions que vivent les personnages, pour ensuite passer un test de personnalité. Selon les choix effectués par le joueur, l'histoire évoluait différemment. Heavy Rain s'inscrit donc dans cette lignée.

heavyrain-3.jpgDéveloppé par Quantic Dream, qui nous a offert précédemment deux autres jeux d'aventure, soit Omikron: The Nomad Soul, puis Fahrenheit (Indigo Prophecy), Heavy Rain atteint des sommets en terme d'engagement émotionnel. Le jeu vous propose de faire l'expérience d'un thriller psychologique débordant de renversements de situation, où même les actions et les choix les plus insignifiants peuvent avoir des répercussions dramatiques. Il vous lance à la chasse du Tueur aux Origamis, appelé ainsi après avoir laissé des formes de papier plié sur ses victimes, comme carte de visite. Quatre personnages, chacun d'entre eux avec leurs propres motivations, prennent part à une tentative désespérée d'arrêter le tueur dans sa quête de nouvelles victimes. Comme ce dernier s'en prend à de jeunes enfants, il est difficile d'être insensible à cette histoire, en particulier si l'on est déjà parent. En effet, le jeu vous pose une question claire: jusqu'où iriez-vous pour sauver la personne que vous aimez?

heavyrain-4.jpgSans vouloir dévoiler l'un ou l'autre des rebondissements de l'histoire, disons que les destins des quatre personnages principaux et de quelques personnages secondaires peuvent être liés ou non, d'une manière positive ou négative. Plusieurs fins sont donc prévues pour chaque personnage, il y en a environ une vingtaine en tout. Une fois que vous aurez terminé le jeu, il est possible que vous désiriez reprendre le jeu au complet, ou à partir d'un chapitre en particulier, histoire de voir l'impact de décisions différentes et ce, même si vous connaissez l'identité du Tueur aux Origamis. D'ailleurs, si la fin d'un chapitre ne vous convient pas, vous pourrez recommencer celui-ci en tout temps ou encore revenir en arrière de quelques chapitres, afin que l'histoire emprunte un autre embranchement. Trois éléments peuvent influencer la fin d'un chapitre: votre réaction à des séquences d'action rapides, où des pressions de boutons et des manipulations avec les contrôleurs analogiques sont nécessaires, votre manière de poser ou de répondre à des questions, ou encore votre capacité à explorer ou à fuir un lieu précis.

heavyrain-5.jpgLes séquences d'action rapides, communément appelés QTE (Quick Time Events) sont particulièrement intenses. D'autres situations plus banales (ex.: ouvrir un tiroir) ou exemptes de risques (ex.: fouiller une scène de crime) vous demandant aussi d'activer une ou plusieurs commandes dans un ordre précis. Les boutons à appuyer sont intégrés de belle manière dans le jeu, afin de favoriser l'immersion. D'ailleurs plusieurs niveaux de difficulté sont proposés. Si vous ne connaissez pas votre manette sur le bout de vos doigts (littéralement), préconisez le niveau de difficulté le plus faible. En ce qui concerne les dialogues, ils sont nombreux. Il y a ceux avec nous-même, chaque personnage pouvant réfléchir. Ceci permet d'en apprendre plus sur ses états d'âme et obtenir des indices sur ce qu'il pourrait faire. Il y a ensuite ceux entre deux ou plusieurs personnages. Ces derniers nécessitent parfois des réponses rapides, sans quoi votre personnage bredouillera une réponse quelconque. Il est ainsi possible de poser les mauvaises questions et de voir un personnage se refermer complètement. C'est au niveau de l'exploration des lieux que le jeu se gâche un peu. En effet, les personnages sont difficiles à contrôler, ils se déplacent lourdement. Fait à noter, un des personnages, enquêteur au FBI, peut utiliser des lunettes très spéciales, lui permettant d'analyser son environnement en temps réel pour trouver des traces de sang, des empreintes digitales, etc. Il peut aussi les utiliser pour se plonger dans un monde virtuel afin d'analyser en toute tranquillité des éléments de preuve. Cet aspect du jeu est particulièrement réussi.

Heavy Rain est une belle réussite. Son scénario bien ficelé sait nous tenir en haleine. Le jeu repose sur des graphiques impressionnants et une trame musicale plus que correcte. Les doublages français sont d'une excellente qualité. Quelques petits bogues affectent toutefois l'expérience de jeu, notamment des coupures abruptes dans les dialogues ou la musique. S'il faut environ une dizaine d'heures pour compléter le jeu une première fois, le jeu possède une excellente rejouabilité, plusieurs embranchements différents pouvant être empruntés.

Jeu disponible en français (textes à l'écran et voix parlées)

Une critique de François Taddei

Système: PS3
Éditeur: Sony
Développeur: Quantic Dream
Lien: Site Web officiel



par François Taddei

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VOS COMMENTAIRES


Cet article a reçu 1 commentaire


  • conndarus a dit le 4 mars 2010 Signaler ce commentaire

    Je l'ai terminer aujurdhui. Vraiment exellent. J'espere que la compagny en fera dautre dans le meme genre ;) La frontiere entre le jeu video et le cinema n'a jamais ete aussi proche


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