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Dans une re-interprétation fantaisiste des événements entourant la catastrophe de Chernobyl, Call of Pripyat ramène le joueur au cœur de la "Zone", un endroit hostile peuplé d'étranges créatures et où se produisent des phénomènes inexpliqués.
Call of Pripyat fait suite à Shadow of Chernobyl, paru en 2007. A la suite des événements s'étant déroulés dans ce premier volet, le gouvernement tente de reprendre le contrôle de la "Zone", cette région dévastée par une hypothétique seconde explosion d'un réacteur nucléaire à la centrale de Chernobyl. Depuis cette catastrophe, l'endroit est le lieu d'une série de phénomènes étranges, à commencer par la mutation de la faune et la flore en créature voraces et imprévisibles, mais aussi de perturbations aux lois de la physique connues sous le nom "d'anomalies". De plus, au fil du temps, des S.T.A.L.K.E.R. (Scavengers, Trespassers, Adventurers, Loners, Killers, Explorers, Robbers) sont attirés par cette région mystérieuse où l'on peut, dit-on, y retrouver de précieux artéfacts. Une opération militaire de grande envergure est donc initiée par les autorités afin de déployer des troupes dans la région. Malheureusement, tous les hélicoptères envoyés s'écrasent avant de pouvoir mener à bien leur mission. Afin de déterminer la cause de ces incidents, un seul agent est dépêché sur les lieux: Alexander Degtyarev des services de sécurité ukrainiens. C'est ici que débute l'aventure de Call of Pripyat.
Cette franchise se veut un hybride entre les jeux de tirs à la première personne et les jeux de rôles. Le joueur doit gérer son équipement de protection, son armement, ses stocks de nourritures et d'items régénérants. Il peut altérer certaines caractéristiques de son personnage en s'équipant d'artéfacts acquis dans la Zone. Ceux-ci permettent par exemple d'augmenter la résistance du héros face aux matières toxiques. Toutefois, comme la plupart émettent de dangereuses émissions radioactives, leur utilisation doit être limitée dans le temps. Un système de marchandage est aussi en place afin de vendre ou d'acheter divers items des S.T.A.L.K.E.R. rencontrés dans la région. Attention cependant, tout n'est pas à vendre. Une arme en mauvais état ne pourra être vendue, elle devra être abandonnée ou réparée (souvent à gros prix). Il est donc important de veiller à ce que son équipement demeure en bon état. L'univers dans lequel évolue le joueur donne véritablement froid dans le dos: de grandes plaines sombres et désertes parsemées d'immeubles en ruines, des pluies radioactives, des créatures hurlant la nuit, des mercenaires relaxant autour d'un feu... De ce côté, tout est mis en œuvre afin de plonger le joueur dans l'ambiance, et c'est réussi. Par contre, on regrettera que l'histoire ne soit pas à la hauteur. Dans un premier temps, tout se déroule si lentement et avec tellement peu de conviction qu'on a peine à se sentir véritablement impliqué dans celle-ci. Bien sûr, quelques cinématiques viennent complémenter l'histoire, mais loin d'aider la cause, celles-ci présentent des animations saccadées et peu convaincantes.
Call of Pripyat est un jeu qui s'adresse définitivement à ceux qui aiment prendre leur temps et explorer l'univers qui leur est offert. La Zone est vaste et il y a de nombreux mystères à percer. D'ailleurs, même les objectifs sont souvent vagues afin d'amener le joueur à errer sans but précis. Cela pourrait en irriter certains, plus habitués à se frotter à des jeux aux objectifs clairs et détaillés. Afin de trouver les fameux artéfacts, le joueur doit utiliser un détecteur spécial qui lui permet de rendre visibles ces items. Le jeu est en quelque sorte une vaste chasse au trésor nous conduisant aux quatre coins du territoire. Comme si le joueur ne se déplaçait pas suffisamment, il faut souvent retourner aux campements afin de refaire le plein de provisions si l'on souhaite survivre à la prochaine mission. Il est possible de faire appel à certains pilotes ou guides afin de passer rapidement d'un endroit à l'autre, mais des frais sont généralement exigés. Bien entendu la portion combat fait partie intégrale du jeu. La plupart du temps le joueur fera face à des hordes d'animaux sauvages particulièrement féroces. Quelques zombies parsèment aussi les granges ici et là . Comme la plupart de ces ennemis sont par définition idiots, l'IA n'a pas à offrir des prouesses techniques hors du commun afin de remplir sa tâche. Cependant, lors de combats contre d'autres humains quelques faillent apparaissent : ils sont souvent trop rapides et trop précis, rendant le combat quelque peu inégal.
Techniquement l'engin graphique du jeu montre des signes de vieillesse. Malgré le fait que les développeurs aient utilisé certaines des fonctionnalités de DirectX 11, le résultat final est inférieur à ce qui se fait dorénavant sur le marché, particulièrement du côté des animations, les personnages présentant des mouvements saccadés et peu naturels. Un mode multijoueur est aussi proposé, mais n'en vaut pas vraiment le détour. Seuls les modes matchs à morts et capture du drapeau y sont présents. Les contrôles et le style du jeu se prêtent mal au combat vif et frénétique d'une partie multijoueur. Au final, Call of Pripyat offre une bonne dose d'aventure, mais il faut être prêt à y mettre l'effort. Le rythme lent et les objectifs du jeu souvent vagues pourraient en rebuter plus d'un, mais les amateurs d'exploration y trouveront leur compte tant il y a à découvrir.
Jeu disponible en français ou en anglais (textes à l'écran et voix parlées)
Une critique de Frédéric Dubois
Système: PC
Éditeur: GSC Game World
Développeur: bitComposer Games
Lien: Site Web officiel
par JOUEZ.com
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