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The Settlers est un exemple typique d'une série qui n'a pas su évoluer dans la bonne direction. Ce n'est donc pas étonnant de voir les studios Blue Bytes présenter un septième volet qui a fait fit de son passé et tente de renouer avec la nouveauté.
Les joueurs incarnent la princesse Zoé, chargée par son père de conquérir le royaume de Tandria. Chaque village devra être visité et divers problèmes devront être réglés avant de passer à autre chose. Les sept premières missions possèdent leur propre tutoriel et n'offrent pas le moindre défi, au point où plusieurs joueurs s'en lasseront bien vite. The Settlers 7 demeure un jeu de gestion, mais à trop vouloir simplifier la recette, le plaisir s'en trouve immanquablement affecté. Heureusement, après ce laborieux didacticiel, The Settlers 7 laisse entrevoir son plein potentiel et son système de gestion relativement complexe. Pour sortir vainqueur, les joueurs doivent cumuler un certain nombre d'étoiles, obtenues en accomplissant des tâches bien définies. Ces missions, bien que plaisantes, sont complétées rapidement, l'intelligence artificielle de nos adversaires étant déficiente et trop passive. Un changement notable dans ce chapitre réside dans la possibilité de modifier le rôle d'un bâtiment pour bénéficier des ressources environnantes. Par exemple, une maison de pêcheurs peut se transformer en cabane de bûcherons selon les besoins du joueur et son environnement. Les demeures des habitants possèdent trois zones pouvant accueillir chacune un nouveau bâtiment de production. Une chaîne de production peut alors être établit et ainsi, accélérer le processus.
Les joueurs devront explorer les terres de Tandria, secteur par secteur. Ces secteurs devront être conquis par la force ou par la corruption avant d'en exploiter les ressources. Dans The Settlers 7, les joueurs ne s'occupent plus des guerres, elles sont résolues automatiquement. Cependant, ils ont la tâche de recruter le bon personnel pour chaque assaut. La corruption, de son côté, est possible avec les prêtres et les marchands, mais encore là , tout se fait automatiquement, pourvu que le joueur possède les fonds nécessaires. Les joueurs doivent donc planifier leur stratégie dès le début. Ce qu'ils peuvent faire, l'intelligence artificielle du jeu ou les autres joueurs peuvent aussi le faire. Les graphiques sont très acceptables, un peu cartoonesques, mais ils sont malheureusement un peu flous. Il faut aussi une machine relativement puissante pour en profiter pleinement car les nombreuses animations qui rendent les villages si vivants peuvent, au final, nuire au jeu. Niveau sonore, les bruitages sont aussi acceptables, tandis que la trame musicale est excellente. Les pièces sont épiques à souhait et bien ficelées, le tout se mariant soigneusement avec le jeu.
Si la campagne solo est hautement ennuyeuse, le mode escarmouche est plus divertissant quant à lui. C'est toutefois grâce à son mode multijoueurs que Settlers 7 dévoile réellement sa richesse. Les joueurs étant forcément plus fourbes que l'ordinateur, la compétition est alors à son paroxysme. Dans le mode de jeu Empire, les recherches peuvent être dérobées à l'insu des joueurs, la corruption peut être inséminée dans les rangs d'un adversaire, des attaques improbables peuvent être lancées. La gestion demeure, mais il faut vraiment garder un oeil sur tout car tout peut arriver. Avec le nouveau système de points de victoire, il faut agir vite car les retournements de situations sont aussi nombreux qu'imprévisibles. Des objets décoratifs peuvent aussi être débloqués au fil des victoires, ce qui permet aux joueurs de démontrer leur suprématie avec un château bien personnalisé. Le système de protection contre la copie a fait couler beaucoup d'encre, et en irritera plus d'un. En effet, pour jouer à The Settlers 7, il faut une connexion constante à Internet et par conséquent, une déconnexion peut s'avérer coûteuse dans un jeu de gestion.
Nul en mode solo, excellent en multijoueurs, The Settlers 7 demeure sur un terrain glissant. Voulant redorer l'image de la série, les concepteurs se sont avérés audacieux. L'idée et bonne, mais le changement ne plaira pas nécessairement à tous.
Jeu disponible en français (textes à l'écran et voix parlées)
Une critique de Eric Hamel
Système: PC
Éditeur: Ubisoft
Développeur: Blue Bytes
Lien: Site Web officiel
par JOUEZ.com
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