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Dans Dead To Rights: Retribution, la ville de Grant est aux prises avec une épidémie de criminalité et de corruption. Aidé de son chien, est-ce que Jack Slate parviendra à faire le ménage?
Jack Slate est un flic qui n'hésite pas à enfreindre les règles pour obtenir des résultats. Après une prise d'otage sanglante dans une tour à bureaux, le policier désobéit aux ordres de ses supérieurs et se lance aux trousses des commanditaires du crime. Lorsque son père est assassiné par des suspects au cours de l'enquête, toute l'histoire devient extrêmement personnelle pour Jack, qui remontera la piste de sa vengeance en laissant une trainée de cadavres dans son sillage, tout en révélant la corruption qui atteint les plus hauts échelons de la police locale. Faisant suite aux aventures de Jack Slate et de son fidèle compagnon canin, Dead To Rights: Retribution propose un jeu de tir et de combat à la troisième personne, qui se démarque de la compétition par une ambiance sombre de polar, des attaques d'une brutalité inouïe, ainsi que la présence de Shadow, le fidèle chien husky qui accompagne le policier dans toutes ses enquêtes.
Dead To Rights : Retribution privilégie les attaques à main nues plutôt que de mettre un imposant arsenal à votre disposition. Des armes à feu sont bien sûr disponibles, mais la plupart du temps, elles proviennent des ennemis tombés au combat, et sont assez génériques. Sans compter que les munitions font cruellement défaut tout au long du jeu. La liste des combos disponibles pour les attaques au corps à corps démontre bien la prédilection du jeu pour le combat rapproché. Jack Slate effectue des exécutions sommaires, tout en déclarant au cadavre qu'il a le droit de garder le silence. En désarmant un adversaire, ou en effectuant un combo de mise à mort, le réservoir de concentration de Jack se remplit, ce qui lui permet de ralentir le temps. Cette mécanique est loin d'être originale, mais elle est bien intégrée au jeu, tout comme le système de couverture, ce qui permet surtout d'équilibrer les forces en présence, alors que vous êtes seul contre des armées de hors-la-loi.
Le héros principal est rapidement éclipsé par son chien Shadow. Non seulement vous pouvez donner des ordres au chien pour qu'il agresse un ennemi embusqué (ou rapporte une arme qui se trouve hors d'atteinte), mais vous serez appelé à incarner le husky lors de certains tableaux. Ce sont d'ailleurs, à mon avis, les meilleurs moments de l'expérience. Dans la peau du chien, le jeu prend des allures d'approche furtive et d'infiltration, digne d'un Sam Fisher à quatre pattes. Le chien se faufile dans les ombres, et peut distinguer la silhouette et les battements de cœur des criminels, même derrière les murs. Sans se faire remarquer, Shadow saute au cou des bandits pour les égorger sauvagement, déchire la poitrine des agresseurs qui giclent le sang, ou mord à belles dents dans les parties intimes des assaillants. Il doit aussi cacher les dépouilles dans les zones d'ombre pour ne pas déclencher l'alarme. Ses attaques comptent parmi les plus violentes du jeu et contrôler le chien est plus simple que manier son maître. On aurait pratiquement pu faire le jeu entier autour de Shadow, qui constitue la partie la plus originale de l'ensemble.
Le pire problème de Dead To Rights : Retribution est la difficulté à connecter avec un assaillant précis lorsqu'on incarne Jack Slate. Il arrive souvent que votre personnage passe tout droit au lieu de se placer devant l'adversaire et de se mettre en mode combat, ce qui constitue un gros défaut pour un jeu axé sur cette mécanique. Les combos ne sont pas aussi intuitifs, et ne s'enchaînent pas avec la fluidité d'un Batman Arkham Asylum non plus. Graphiquement, le jeu oscille entre une belle qualité visuelle et des éléments vieillots sans beaucoup de lustre. Les textures des vêtements sont criantes de réalisme, les éclairages et effets de lumière très réussis, mais la modélisation de certains personnages laisse à désirer, tout comme une légère monotonie dans les tableaux, qui finissent par se ressembler. L'ambiance polar contribue à donner au jeu une facture qui le distingue des autres, mais qui rend son propre univers un peu trop uniforme.
L'histoire se déroule en dix chapitres, qui vous prendront une dizaine d'heures à compléter. Vous obtenez un score à a fin de chacun selon votre performance, et surpasser son score précédent constitue la seule motivation pour rejouer un tableau. Il n'y a pas de mode multi joueurs, ni en ligne ni sur la même console. Si ça écourte un peu la longévité du titre, il faut tout de même souligner le courage des développeurs qui s'abstiennent de greffer un mode en ligne générique sans rien apporter de nouveau à la formule. Mieux vaut se concentrer alors sur une campagne solo satisfaisante et substantielle, plutôt que de livrer une énième variation des duels à mort en solo ou en équipe. Malgré ses imperfections et ses emprunts à plusieurs autres titres, Dead To Rights: Retribution possède sa propre personnalité, et offre quelques moments forts qui plairont surtout aux amateurs de brutalité policière et d'hémoglobine.
Jeu disponible en français (textes à l'écran seulement)
Une critique de Patrick Robert
Évalué sur: Xbox 360
Systèmes: Xbox 360, PS3
Éditeur: Namco Bandai
Développeur: Volatile Games
Lien: Site Web officiel
par JOUEZ.com
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