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Dementium II est un jeu de survie d'horreur offert sur exclusivement sur la DS et dans lequel nous sommes appelés à vaincre nos démons.
Notre protagoniste, William Redmoor, se réveille cinq semaines après une chirurgie au cerveau, point culminant de la Phase 1 du traitement psychiatrique intenté sur lui. Complétée dans Dementium: The Ward, nous amorçons dans Dementium II la seconde phase du traitement au douteux centre de soins Nouvelle Aube. Les cinématiques, assez courtes, nous en apprennent un peu plus sur la condition de notre personnage, suspecté du meurtre de sa femme Elizabeth et de sa fille Amanda. Cauchemars ou hallucinations, les effets du traitement lui feront voir ce qui peuple cet endroit malveillant dans un univers parallèle. Lorsque que William passe de la réalité à l'hallucination, ses ennemis changent d'aspect: de simples agents de sécurité se transforment en gros monstres horrifiques, ou bien une pièce se remplira tout à coup de bêtes hideuses. Si en général, on doit affronter les choses qui s'opposent à nous, il va arriver - dans un genre de labyrinthe par exemple - que l'on doive sauver notre peau en mode "court le plus vite que tu peux et évite de rencontrer le spectre tout en trouvant la sortie". Durant cette partie, mon coeur battait en accéléré tellement j'étais stressée! En visitant les couloirs et cellules des ex-résidents de cette ancienne prison, on croisera des cadavres riches en hémoglobine et à moitié décapités. On devinera d'où peuvent provenir toutes les bestioles peuplant l'institut et ce qu'est la vie de ses occupants par les messages qu'ils ont laissés derrière eux. Redmoor saura alors qu'il doit tout faire pour s'en échapper. Il sera également guidé par des cartes postales écrites de sa main mais aussi d'Elizabeth et Amanda.
Tout en 3D, Dementium II est un jeu d'action à la première personne que le joueur manipulera comme Metroid Prime Hunters: on se déplace avec la croix de la DS combinée au stylet pour diriger notre regard. Les contrôles répondant très bien, on bouge avec fluidité. Utilisées à l'aide de la gâchette L, chaque arme possède sa propre fonction. J'ai trouvé ordinaire qu'une masse puisse briser les planches bloquant un portail, mais pas une caisse de bois. Par contre, il est juste qu'un coup de pistolet fasse moins de dommage sur nos ennemis qu'une carabine. Les objets à récolter sont en surbrillance. On remarque donc de loin munitions, comprimés, seringues d'adrénaline, armes et outils attendant patiemment d'être cueillis. Simple d'utilisation, l'interface permet de suivre notre progression dans l'établissement avec la carte presque toujours visible sur l'écran tactile. On a l'impression de se promener librement mais il n'y a qu'un chemin pour se rendre du point A au point B. Le reste nous est judicieusement bloqué, embourbé ou verrouillé.
Une autre influence des développeurs pourrait être God of War car tout comme lui, nous croiserons notre premier gardien après une demi-heure de jeu. Les points de sauvegarde sont stratégiquement placés pour qu'on ait pas à recommencer toute l'exploration faite avant un combat majeur. Les ennemis se jettent sur nous sans égard à leur nombre ce qui peut parfois nous compliquer la tâche et miner notre santé mais c'est exactement ce qu'un jeu de ce genre doit faire. Il y a une bonne diversité de monstres. Certains reviennent souvent mais de nouvelles variétés s'ajoutent régulièrement. Nous savons d'emblée qu'un opposant se pointe par un accent sonore révélant sa présence et la musique qui change en même temps. Les ingrédients du jeu de survie d'horreur y sont tous: des créatures nous foncent dessus avec acharnement, dans certaines cartes on se promène dans le noir sans voir ce qui nous guette et c'est dans ce premier couloir sombre qu'on trouvera une torche pour nous éclairer. Les puzzles sont assez simples à résoudre: on trouvera la pièce manquante d'un artefact pour ouvrir une porte, un code à rentrer, un casse-tête, le tout résolu sans trop avoir à réfléchir à la solution.
En plus du mode histoire, un mode survie sera disponible dès la fin de la première carte. Cette option offre au joueur d'accumuler le plus grand nombre de victimes possible en nettoyant des arènes de combat les unes après les autres avec ce qui nous tombe sous la main. Son ambiance vert-rouillée, la musique troublante et les délires incessants des occupants du centre de soins Nouvelle Aube font de Dementium II un jeu pour les mordus d'histoires d'horreur. C'est certain que les graphismes ne se comparent en rien au même type de jeux sur les consoles de salon mais jouez-y avec des écouteurs et l'immersion est quand même au rendez-vous. Très sanglant, Dementium II est l'un des rares jeux d'horreur offert pour la Nintendo DS. C'est une aventure prenante à l'ambiance aliénante qui s'adresse aux amateurs d'hémoglobine. Âmes sensibles s'abstenir.
Jeu disponible en français (textes à l'écran et voix parlées)
Une critique de Mélanie Boutin-Chartier
Système: DS
Éditeur: SouthPeak Interactive
Développeur: Renegade Kid
Lien: Site Web officiel
par JOUEZ.com
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