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L'univers de Shrek et ses amis est pour une quatrième fois transposé de l'écran cinématographique au jeu vidéo dans Shrek 4: Il était une fin.
Nous revisitons ici le monde de Fort Fort Lointain alors qu'un Shrek blasé par sa nouvelle vie d'ogre rangé signe un pacte avec le sournois Nain Tracassin. Celui-ci lui échangera une journée de sa vie passée, ce qui aura évidemment un effet sur le présent. C'est alors à l'ogre de trouver comment annuler ce sombre contrat en se rendant au château de Tracassin, devenu roi. Le joueur personnifiera à tour de rôle les quatre héros principaux soit Shrek, Fiona, l'Âne et le Chat Potté. D'une seule touche, nous changerons de personnage souvent car chacun possède sa propre manière de résoudre les casse-têtes. Au cours de l'aventure, nos protagonistes augmenteront en puissance rendant du coup certaines parties du jeu nouvellement accessibles. De nouvelles portes peuvent êtres ouvertes par l'Âne, des coffres plus volumineux et des caisses plus lourdes seront déplacées par Shrek, le Chat Potté pourra sauter aux endroits convenus et Fiona aura une torche plus puissante pour enflammer des tas de billots se trouvant sur notre chemin.
Les casse-têtes sont nombreux mais la plupart sont faciles à résoudre. On passera également du monde réel au monde alternatif grâce au Miroir Magique pour trouver des items cachés ou avancer dans le niveau, car certains passages bloqués ne le seront pas dans l'autre monde. Shrek: Il était une fin s'adresse particulièrement aux enfants par sa prise en main facile et du fait que tout ce que les héros ont à faire est clairement identifié. Il est quasi-impossible de rester bloqué face à une énigme et si jamais cela arrivait, les Souris Aveugles nous expliqueront en détails et en images la marche à suivre, moyennant quelques pièces de monnaie. Un mode coopératif multi-joueurs local est disponible pour ajouter jusqu'à trois joueurs supplémentaires à tout moment. Cela permettra de ne pas changer de personnage lorsque plusieurs doivent compléter une tâche donnée. Chaque protagoniste peut aller se placer au bon endroit du premier coup. Toutefois, le multi-joueurs n'est pas requis car tout peut se résoudre en solo sans trop d'anicroches.
La vue de haut à la troisième personne est trop éloignée à mon goût. Certaines scènes dont la bataille contre Marraine la Bonne Fée sont trop larges pour bien voir ce qui s'y déroule. La caméra n'est pas toujours au bon endroit et il est impossible de la contrôler. Notre vision sera parfois cachée par une colonne, une tapisserie ou même un mur! En croisant les ennemis, on constate qu'ils réagissent à notre présence uniquement lorsque nous traversons une ligne invisible. En s'éloignant, ils cessent de nous importuner. Ce n'est pas très réaliste mais ça peut permettre au joueur de changer de personnage en pleine action si sa santé est trop basse. D'un autre côté, j'ai bien aimé les cinématiques montrant Tracassin jouant avec les figurines de nos héros, racontant par la même occasion ce qui s'y déroule. Jonché de murs invisibles, notre chemin est clairement tracé et une flèche verte indique la direction à suivre. Au final, je suis restée sur ma faim car ce n'est pas Tracassin qui nous fera face, celui-ci étant trop peureux pour affronter lui-même Shrek et sa bande. Ce sera une bataille en arène contre un paquet de paysans, soldats et sorcières, les mêmes rencontré tout au long du jeu, à part le fait qu'ils soient plus nombreux. Une grosse bataille finale aurait pu donner au joueur la satisfaction de servir une correction à Tracassin. Au final, il vous faudra huit heures à peine pour compléter l'aventure.
La version DS de Shrek 4: Il était une fin est un jeu de plateforme en 3D. Même jeu, même jouabilité? Pas nécessairement. Dans cette version, l'ogre se promène sur un parcours à obstacles qu'il doit terminer en moins de temps possible tout en résolvant les puzzles proposés. Shrek croisera Fiona, l'Âne et Chat Potté que l'on incarnera le temps d'un défi en forme de mini-jeu. La difficulté de cette version ne tient pas des tableaux en tant que tels mais du fait que notre personnage est difficile à bien contrôler. Il arrivera qu'on ne voit pas où l'on va en allant vers le côté ou le bas de l'écran. On recommencera donc souvent le même bout de chemin car on tombera dans l'eau, la lave ou un ravin en voulant sauter d'une plateforme à l'autre. Heureusement, une sauvegarde automatique est implantée au début de chaque étape. Le décor est basique et on voit les éléments apparaître au loin en approchant. Dans les cinématiques, les personnages ne cessent de gesticuler, même lorsque le dialogue est terminé, il faut appuyer sur A pour continuer. C'est décevant. En collectant des objets particuliers, on débloquera quatre mini-jeux supplémentaires et des images pour créer des fonds d'écran sur notre DS. Les mini-jeux à débloquer font office de passe-temps et sont plus ou moins intéressants. Dans l'un d'eux, on tracera le parcours de l'Âne qui doit se rendre du point A ou point B en passant par les cases offrant de la nourriture. C'est celui que j'ai le plus aimé. La version DSi du jeu offre au joueur la particularité de se photographier et s'installer des oreilles d'ogres pour s'amuser... dix minutes tout au plus! Je trouve dommage qu'on ne puisse pas sauvegarder les fonds d'écran créés pour les placer dans notre album principal ou les partager avec des amis.
Malgré plusieurs points défaillants dont la caméra et des bogues de collision fréquents, Shrek 4: Il était une fin est un jeu pouvant plaire aux enfants déjà accros à la série de films développés par DreamWorks Animation. La version console du jeu est correcte alors que son édition portable se situe en-dessous de la moyenne des autres jeux développés actuellement pour la DS.
Jeu disponible en français (textes à l'écran et voix parlées)
Une critique de Mélanie Boutin-Chartier
Évalué sur: PS3, DS
Systèmes: PC, Xbox 360, PS3, Wii, DS
Éditeur: Activision
Développeur: Xpec
Lien: Site Web officiel
par JOUEZ.com
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