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Développé par Ninja Theory (Heavenly Sword), Enslaved: Odyssey to the West s'inspire d'un conte chinois pour raconter une aventure post-apocalyptique entraînante.
Capturé par des robots esclavagistes, Monkey se résigne à affronter son destin, lorsque Trip, une jeune femme prête à tout pour survivre, parvient à saboter le vaisseau qui les transportait. Après une séquence d'évasion surprenante et un écrasement spectaculaire, notre héros ouvre les yeux pour découvrir qu'il est loin d'être au bout de ses peines. Trip lui a implanté une couronne d'esclave, qui le force à obéir à ses ordres. Pour retrouver sa liberté, il doit l'aider à traverser des terres hostiles et rejoindre la colonie de son père, 300 miles à l'ouest. Qui plus est, il se doit de la protéger, car la mort de la jeune femme entraînera inévitablement la sienne. La relation d'interdépendance qui s'installe entre les deux protagonistes contribue en grande partie à l'originalité de Enslaved.
Pendant toute la durée de l'aventure, vous contrôlerez Monkey qui, de par son agilité remarquable, porte très bien son nom. On se déplace aisément d'une falaise à l'autre, tant et si bien qu'on croirait que le personnage fait la moitié du travail pour nous. Autant dire que la navigation est très linéaire, ce qui permet tout de même d'apprécier les décors très soignés. La caméra fait parfois des siennes, mais cela est pardonnable dans la mesure où l'on comprend que l'emphase est mise sur le caractère immersif et cinématographique de l'expérience. Il en va de même du combat, qui n'offre pas une grande profondeur, mais réussi tout de même à en mettre plein la vue. Notez toutefois que Monkey effectue souvent ses actions avec un léger retard, et vous verrez parfois son fidèle bâton magique donner quelques coups non sollicités. Outre les attaques au corps à corps, votre bâton sert également à tirer des projectiles pour endommager ou paralyser les ennemis, qui se présentent sous la forme de robots de toutes sortes. Certains portent des boucliers, d'autres vous tireront dessus à distance. Les robots déclenchent parfois un compte à rebours avant d'exploser ou d'appeler des renforts. Les animateurs s'en sont donnés à cœur joie lorsqu'il s'agissait d'achever les robots de façon brutale, malgré quelques bogues qui surviennent à l'occasion (mauvais positionnement ou disparition du personnage). Outre les ennemis de base, Monkey et Trip affronteront également quelques gardiens aussi féroces qu'effrayants, qui mettront toutes leurs habiletés à contribution.
Bien sûr, la coopération joue un rôle important dans votre aventure, et Trip pourra analyser les obstacles qui vous attendent, projeter un hologramme pour attirer l'attention des ennemis, guérir Monkey ou encore améliorer ses capacités de combat. On peut lui donner des ordres aisément en maintenant le bouton LB et en choisissant l'action désirée avec le stick gauche. En ce qui a trait à la navigation, vous devrez aider Trip à traverser des obstacles en soulevant des objets, en la transportant ou encore en la lançant à des endroits qu'elle ne pourrait pas atteindre autrement. Bien sûr, toutes ces péripéties donneront lieu à quelques casse-tête, mais habituellement on s'en sort sans trop de peine. Toutefois, les environnement sont parfois si vastes qu'on ne saisi pas toujours exactement le chemin parcouru pour parvenir à nos fins. D'autre part, après quelques heures de jeu, certains objectifs deviennent un tant soit peu répétitifs. Heureusement, une trame narrative bien montée nous encourage à continuer. En effet, la couronne d'esclave permet à Monkey de rester en contact télépathique avec Trip tout au long de leurs épreuves, et cette connexion permet de créer un lien solide et crédible entre les deux personnages, qui s'avèrent assez attachant au bout du compte. Les émotions se lisent très clairement sur leurs visages, véhiculées par des voix très bien choisies. La trame musicale retransmet admirablement la tension montante lors des situations critiques, et les effets sonores rendent l'action tangible.
Suite à une première partie très réussie, le jeu semble se terminer quelque peu abruptement, après un peu plus d'une dizaine d'heures. Outre un mode difficile et quelques objets à récupérer, la rejouabilité est assez limitée au bout du compte. En ce qui a trait à l'histoire, l'intrigue et la conclusion de cette aventure en laissera perplexe plus d'un, s'éloignant des racines du compte chinois qui l'inspire. Si vous êtes prêt à ignorer ces petits défauts, Enslaved: Odyssey to the West reste tout de même un bon divertissement qui constitue une bonne base pour une suite éventuelle.
Jeu disponible en français (textes à l'écran et voix parlées)
Une critique de Philippe Arsenault
Évalué sur: Xbox 360
Systèmes: Xbox 360, PS3
Éditeur: Namco Bandai Games
Développeur: Ninja Theory
Lien: Site Web
par JOUEZ.com
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