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vendredi 22 octobre 2010 à 10H00

Test - Sid Meier's Civilization V


note de JOUEZ.com
4 sur 5
note des usagers
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Bâtir une civilisation à l'épreuve des conflits, des guerres, et du temps, tel est le défi que propose la série Civilization. À l'aube de son 20e anniversaire, le célèbre Sid Meier signe sa 5e édition.

civilization5-1.jpgAu cours de ces deux décennies, Civilization a su se bâtir une solide réputation auprès des joueurs. Une importante communauté s'est rassemblée autour des diverses itérations et cette cinquième itération apporte, comme à l'habitude, son lot de changements qui rendent nerveux les amateurs de la série. Pour les non-initiés, Civilization consiste en un jeu de stratégie se jouant au tour à tour. A la manière d'un jeu d'échec, chaque joueur effectue une série d'actions avant de passer la main à l'adversaire afin que ce dernier puisse faire de même. Avant même de débuter un match, le joueur a la possibilité de configurer plusieurs paramètres; notamment la taille et la configuration du terrain, le nombre de joueurs (incluant les cités-états), l'époque à laquelle la partie débutera, la civilisation qu'il incarnera, etc. Bien entendu, plusieurs modes prédéfinis permettent au joueur de lancer une partie rapidement. Les amateurs de modifications y sont d'ailleurs très bien servis puisqu'une quantité astronomique de paramètres peuvent être édités via les fichiers de configurations. Ces fameux "mods" peuvent alors être partagés avec le reste de la communauté, et ce, à même l'interface du jeu. Grâce à cette abondance d'options, chaque partie est unique et offre un défi différent à chacune d'entre elles.

civilization5-2.jpgEn général, le jeu débute à l'ère antique alors que le joueur ne dispose que de quelques unités pour bâtir sa première ville et commencer à explorer le territoire et les ressources à proximité. Première nouveauté, les tuiles carrées ont été remplacées par des hexagones. L'impact est non seulement esthétique (puisque cela donne un look plus naturel au terrain) mais aussi stratégique puisque dorénavant chacune des tuiles est en contact avec six faces plutôt que quatre. De plus, l'engin graphique a complètement été revu et offre de superbes niveaux vastes et détaillés, relevant d'un bon cran le niveau de réalisme de la série. L'une des particularités de Civilization, et sans doute l'une des raisons de son succès, est que le jeu propose plusieurs façons de gagner une partie. Bien sûr, il est possible d'anéantir l'ennemi afin de clamer victoire, mais, tout comme dans la réalité, la guerre a un prix et dominer le monde pas la force n'est pas une simple affaire. Toutefois, en comparaison avec les précédents titres, le tout a été simplifié puisqu'il ne s'agit désormais que de capturer les capitales de chacun des opposants afin de parvenir à une victoire par domination.

civilization5-3.jpgD'autres règles de combat ont été ajustées: il n'est désormais plus possible d'empiler plusieurs unités de combat sur une même tuile, ce qui a pour effet de rendre les combats plus réalistes (en forçant le joueur à attaquer sur plusieurs fronts). De plus, les villes peuvent maintenant se défendre d'elles-mêmes. Les autres conditions de victoires consistent à remporter la conquête de l'espace (c'est-à-dire être le premier joueur à lancer une fusée en orbite), obtenir une victoire diplomatique (en obtenant un nombre de votes suffisant aux Nations Unies), obtenir une domination culturelle ou encore terminer avec le plus de points une fois que la partie a atteint l'an 2050. Bien que la jouabilité soit semblable entre les 18 civilisations proposées, chacune possède des unités et caractéristiques qui leur sont propres. Par exemple, certaines seront mieux équipées pour le combat en début de partie alors que d'autres verront leurs unités les plus musclées apparaître en fin de partie. D'autres pourront étendre rapidement leur territoire et construire de nouvelles villes alors que certains seront avantagés à préserver un territoire plus modeste.

civilization5-4.jpgEn plus de supporter jusqu'à 12 joueurs simultanément, Civilization V introduit le concept de cités-états. Ces villes neutres parsèment le territoire, peuvent prendre de l'expansion, mais ne créeront pas de villes additionnelles. Les relations avec ces cités-états sont simplifiées par rapport aux civilisations contrôlées par l'ordinateur. Essentiellement, vous pouvez les anéantir ou encore vous en faire des alliés à l'aide de cadeaux. Une fois une alliance formée, le joueur bénéficie de leur aide en cas d'attaque, mais aussi, elles partageront leurs ressources avec sa nation (à condition d'être relié via une route marchande à ses villes). L'ajout de ces cités -états est la bienvenue et ajoute une nouvelle dimension stratégique aux parties. Quant aux relations avec les autres civilisations, ici aussi, le jeu présente une interface des plus épurées. Afin d'entreprendre un processus de négociation avec l'une d'entre elles, il ne suffit que de sélectionner les éléments que le joueur désire mettre en jeu puis de proposer un marché. Par exemple, négocier le passage libre sur le territoire d'une autre nation peut impliquer d'ouvrir à son tour ses frontières ou encore d'offrir certaines ressources pour un certain nombre de tours.

civilization5-5.jpgPour les nouveaux venus, des conseillers suggèrent les actions à prendre afin de les épauler dans l'atteinte de certains objectifs. Par exemple, un conseiller diplomatique pourra indiquer au joueur qu'une autre civilisation manque d'une ressource dont celui-ci possède en abondance, un marché avec cette nation pourrait donc jouer à l'avantage du joueur. Si ces conseillers guident le joueur pas à pas lors des premiers tours, ils s'effaceront peu à peu au fil du temps. Un choix de conception discutable, puisque c'est en milieu et fin de partie que le tout se complexifie et que de précieux conseils sur les actions à prendre peuvent réellement sauver le joueur. Si dans la plupart des cas, l'interface est simple et intuitive, il arrive que certaines fonctionnalités manquent grossièrement de clarté. Par exemple, la vue stratégique, sensée donner un aperçu global du terrain, des ressources et des unités, présente tant d'information à la fois que le résultat est plutôt difficile à assimiler. À l'occasion, il arrive aussi qu'il soit ardu de savoir pourquoi la production d'une ville ne se situe pas à la hauteur de nos attentes, alors qu'il est pourtant très simple d'obtenir d'autres informations semblables (ex.: pourquoi notre nation est heureuse).

civilization5-6.jpgCivilization V ne serait pas complet sans son volet multijoueur. Comme dans une partie en solo, les participants à un match incarnent chacune des civilisations en présence. Afin d'imposer trop de temps morts aux joueurs, chaque nation effectue ses actions simultanément. Comme une seule partie peut durer plusieurs dizaines d'heures, il est possible de sauvegarder un match et de le relancer plus tard (avec ou sans les joueurs originaux). L'exécution du mode multijoueur n'est toutefois pas sans faille, puisqu'il est actuellement difficile de joindre les parties en ligne à cause de divers problèmes de connexion, et parce que peu de joueurs peuplent les serveurs. De plus, le jeu n'inclut pas de mode "hot seat", où plusieurs joueurs peuvent s'affronter sur un même ordinateur. Selon les dernières informations, ce mode serait ajouté plus tard à l'aide d'une rustine. Civilization V, comme ses prédécesseurs est un jeu immensément complexe, et aborder chacune de ces facettes en une seule critique est impossible.

Je résumerai donc cette dernière itération ainsi: le jeu reprend chacun des ingrédients qui ont fait des précédents titres un succès et y ajoute juste assez de nouveautés pour continuer de mener la franchise vers l'avant. L'ouverture plus grande à la communauté de "moddeurs" risque de plaire et de garantir la longévité de la série pour les années à venir. Présentant un style accrocheur et proposant des parties pouvant s'étendre sur plusieurs dizaines d'heures, la durée de vie du jeu est pratiquement infinie. Certes, la portion multijoueur manque de finition, mais on peut espérer que le temps arrangera les choses.

Jeu disponible en français (textes à l'écran seulement)

Une critique de Frédéric Dubois

Système: PC
Éditeur: 2K Games
Développeur: Firaxis
Lien: Site Web



par JOUEZ.com

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