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Il n'était pas question que la division Sports d'Electronic Arts laisse une autre compagnie détenir un monopole sur un sport virtuel bien longtemps. Pour remédier à la situation, voilà qu'elle lance sur le marché son tout premier jeu sur les arts martiaux mixtes, MMA.
La grande majorité des meilleurs pugilistes au monde combattent dans la ligue Ultimate Fighting Championship, mieux connue sous l'acronyme UFC. Malheureusement pour EA, il était impossible pour eux d'inclure un seul combattant de la UFC dans leur jeu, à l'exception de Randy Couture, légende du sport. Il se sont donc rabattus sur la deuxième organisation la plus célèbre aux États-Unis: Strikeforce. On peut donc incarner plusieurs grands noms tels que Alistair Overeem, Shinya Aoki et bien sûr, le plus grand d'entre tous, le russe Fedor Emilianenko. Il n'y a donc pas matière à être déçu du groupe de combattants offerts dans le jeu. De son côté, le combattant Bas Rutten et sa légendaire école d'arts martiaux mixtes jouent un rôle central dans le mode carrière. Le fait que le jeu ne soit pas centré autour d'une seule organisation offre beaucoup de possibilités aux joueurs et aux créateurs. Il est aussi possible de faire sa marque à l'intérieur d'autres organisations dont la UFL (United Fighters League) de Grande-Bretagne. Bref, la diversité est définitivement un point fort de la licence d'EA Sports. Ils ont su tirer profit de la faiblesse de leur concurrent THQ.
La jouabilité est quant elle bien loin de celle de ses concurrents. Alors qu'on s'attendrait à des contrôles de type "tapage de boutons à répétition", MMA nous amène complètement ailleurs. Lors de combats se retrouvant au sol, il s'agit de savoir appuyer sur le bon bouton, et ce, au bon moment. Par exemple, lors de prise de soumission, le joueur doit gérer son énergie par rapport à l'effort qu'il donne pour s'en sortir. Cette manière de procéder est possiblement plus proche de la réalité. Il ne faut pas oublier que plusieurs experts et combattants comparent souvent le combat au sol au jeu d'échec plutôt qu'a un simple jeu de force. Lorsque les pugilistes se retrouvent debout, on a droit à un tout autre système. Ceux familiers avec la série Fight Night d'EA Sports ne seront pas dépaysés. En fait, les contrôles sont pratiquement identiques. Vous contrôlez vos coups de poing et coups de pieds à l'aide du contrôle droit sur la manette. Celle-ci est très capricieuse et lancer les coups que l'on souhaite au moment voulu est souvent difficile, même après plusieurs heures de jeu. Les corps-à -corps sont eux aussi complexes et donnent souvent l'impression de ne pas être réellement en contrôle complet de son joueur. Les contrôles sont donc une force du jeu lorsque l'on est au sol, mais peuvent devenir une faiblesse lorsqu'il est temps d'échanger des coups debout.
Le point fort du jeu est sans contredits son mode carrière. Celui-ci offre la possibilité au joueur de débuter au bas de l'échelle et de graver les échelons un à un en livrant des combats au sein des plus petites organisations. Le but ultime est évidemment de devenir le champion de la Strikeforce ou bien de l'organisation Mystic, établie au Japon. Cette dernière fait référence à la très populaire organisation Dream, qui fait fureur au pays du soleil levant et qui est tout aussi prestigieuse que les grandes organisations américaines. Dans le mode carrière, le joueur se retrouve donc à l'école du célèbre Bas Rutten pour y apprendre les rudiments du sport. Peu après, on se retrouve au milieu de l'arène prêt à mettre en pratique ce que l'on a appris. Plus on progresse dans le mode, plus on nous offre la possibilité d'aller s'entraîner dans les plus grands clubs d'arts martiaux du monde. On offre aussi la possibilité de faire des choix importants dans sa carrière, comme décider dans quelle organisation nous voulons combattre. Le processus pour devenir champion peut être long et vous devrez passer plusieurs heures à la salle d'entraînement afin d'y arriver.
Les jeux de combats sont peu nombreux. Chaque nouvelle édition innove en soi, alors que les créateurs sont toujours à la recherche du meilleur équilibre entre jouabilité, plaisir et simulation. La tentative d'Electronic Arts se rapproche de ce point d'équilibre sans pour autant l'atteindre. Ce n'est pas surprenant étant donné qu'il s'agit d'une première pour eux. Il ne reste qu'à souhaiter que les prochaines éditions, s'il y a, puissent profiter de cette première expérience du studio EA Tiburon.
Jeu disponible en français (textes à l'écran seulement)
Une critique de François Harvey
Évalué sur: Xbox 360
Systèmes: Xbox 360, PS3
Éditeur: EA Sports
Développeur: EA Tiburon
Lien: Site Web
par JOUEZ.com
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