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Trois ans auront été nécessaires pour la création d'Hydrophobia. Le dur labeur des concepteurs de Dark Energy Digital a donné naissance, du même coup, à l'impressionnant moteur graphique HydroEngine.
Le scénario du jeu, tout à fait remarquable (outre quelques détails anodins), devrait théoriquement s'étirer sur trois chapitres. L'aventure débute au cœur d'un imposant navire de croisière, le Queen of the World, où vous incarnez l'ingénieur en sécurité Kate Wilson qui deviendra, malgré elle, une grande héroïne lors d'une attaque terroriste. L'attaque causera d'importants dégâts matériels, laissant la majeure partie des installations en feu ou complètement inondés. En cours de jeu, il est possible d'amasser divers documents qui contiennent des informations importantes sur le scénario déjà relativement complexe. Étrangement, Kate Wilson souffre d'hydrophobie si l'on se fie à l'histoire mais elle nage et plonge sans aucun malaise. Et que dire de sa formidable habilité à retenir son souffle excessivement longtemps!
Le moteur HydroEngine respecte livre la marchandise et recrée la physique de l'eau avec un réalisme étonnant. Son déplacement, en vagues ou en chute, de même que sa force, sont reproduits avec brio, deux aspects trop souvent ignorés par les développeurs. La caméra est aussi éclaboussée par l'eau, assez fréquemment, ce qui rend la vision un peu confuse. En fait, le seul point négatif pouvant lui être reproché survient lors de l'ouverture de portes de pièces inondées. L'eau pénètre la pièce, certes, mais de manière si lente qu'elle perd de sa crédibilité. Si le moteur gère avec soin la physique de l'eau, il néglige quelque peu les autres aspects visuels du jeu, un peu moins réussis. Les graphiques sont acceptables mais il manque clairement de finition. À quelques rares occasions, la caméra se transpose d'une façon à nous voiler la vue complètement, derrière un objet quelconque. Normalement, le joueur peut la déplacer à sa guise, mais sans raison apparente, il peut arriver qu'elle se fige et il faut alors reprendre au dernier point de contrôle.
La bande sonore est très bonne et appuie bien le niveau de tension dans les scènes rencontrées. Les dialogues entre Kate et son patron, qui sont toujours en liaison vocale, sont bien produits, et offrent même un peu d'humour pour détendre l'atmosphère. Hydrophobia n'offre aucun mode multi-joueurs, mais possède deux modes en solo. La campagne, qui offre six à huit de jeu, et le mode défis, qui sera disponible une fois la campagne achevée. Ce dernier mode offre d'ailleurs un aperçu de la suite du jeu, et des prochaines manipulations que Kate pourra effectuer avec l'eau. Diriger cette dernière nécessitera plusieurs minutes à maitriser, autant lorsqu'elle se tient debout qu'en plongée sous l'eau. Non pas qu'ils sont complètement négligés, mais un certain manque d'assurance se fait sentir et peut éventuellement causer des faux pas. Les fusillades lors des rencontres avec les terroristes sont aussi plutôt mal conçues et auraient gagné à être revues. L'intelligence artificielle est clairement déficiente et la résistance des ennemis est largement exagérée. Par exemple, un baril d'essence explosant à leurs pieds ne leur infligera que très peu de dommages. Ceci dit, Hydrophobia a été conçu en premier lieu pour démontrer le potentiel de son propre moteur graphique et la physique de l'eau.
Hydrophobia se démarque par la capacité de son moteur 3D à simuler l'eau de manière impressionnante, sans quoi cela n'aurait été qu'un autre petit jeu de tir bien normal. En raison du scénario bien ficelé et à sa physique de l'eau hors du commun, ce simple jeu de tir prend un tout autre sens. Espérons que la suite sera à la hauteur!
Jeu disponible en français (texte à l'écran seulement)
Une critique de Eric Hamel
Système: XBLA (1200 points)
Éditeur: Dark Energy Digital
Développeur: Dark Energy Digital
Lien: Site Web
par JOUEZ.com
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