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Phénomène dans l'air du temps, Capcom, éditeur japonais, décide de confier le développement de l'une de ses licences les plus prometteuses à un studio occidental. Le résultat vaut-il les kilomètres parcourus?
Dead Rising a marqué l'entrée de Capcom dans la génération HD. Excessif et décalé, le jeu est alors l'une des rares productions nippones à tenir la route en ce début d'ère nouvelle face aux créations occidentales. Malgré tout, c'est bien à un studio de Vancouver, Blue Castle Games, que l'éditeur délègue les pouvoirs pour la réalisation de sa suite. Il faudra attendre quatre ans pour que Dead Rising 2 voit le jour, apportant son lot de nouveautés comme de redites. Fortune City, ersatz de Las Vegas, prend la place de Willamette en tant qu'aire de jeu. Gigantesque centre commercial aux faux airs de parc d'attraction, c'est ici que Chuck Green, le nouveau héros, mettra à contribution ses talents innés de fossoyeur.
Victime d'une machination qui, non content de le faire passer aux yeux de tous pour un terroriste, libère dans la ville une meute de zombies aphasiques, Chuck devra partir à l'aventure afin de laver son honneur, d'une part, mais surtout récolter du Zombrex, seul médicament capable de retarder la transformation de sa fille en goule, et devant être administré toutes les 24 heures. Cet alibi scénaristique permet de justifier, quatre ans après l'opus original, les mécaniques de jeu basées sur l'urgence d'une aventure qui, quoi qu'il arrive, se terminera au bout de soixante-douze heures - fictives - par le débarquement des troupes armées. Ainsi, chaque mission attribuée l'est pour une période donnée, déclenchant un compte à rebours inaltérable au bout duquel elle se verra close, sans plus de chance de la revivre. Cette mécanique, bien souvent, amènera le joueur à effectuer des choix frustrants, qu'il s'agisse d'une mission à la place d'une autre ou encore d'une vie à sauver plutôt qu'une autre.
Bien que l'aire de jeu se voit agrandie par rapport à Willamette, elle n'en reprend pas moins les principaux plans et articulations. Enchevêtrement de boutiques aux items disparates, chacun pouvant être utilisé pour réduire les adversaires en charpie, les zones principales se voient agencées en un monde certes ouvert, mais segmenté par des chargements frustrants, symptômes d'une technique qui, si elle tient la route, n'éblouit en rien. Si les personnages sont bien modélisés et les décors détaillés, les animations, elles, restent rigides, et il n'est pas rare de constater des ralentissements au cœur de l'action. Il n'en résulte pas moins des affrontements titanesque face à des hordes de zombies grouillant partout à l'écran, que le petit être sadique résidant en chaque joueur se fera un plaisir d'occire de la plus tordue des manières. Une activité qu'il sera dorénavant possible de partager avec un ami, puisque le jeu offre un mode multijoueur de qualité.
Evolution timide d'un jeu qui commence déjà à dater, Dead Rising 2 partage avec son aîné les qualités comme les défauts. Si la jouissance ludique est toujours aussi grande à pourfendre les corps décharnés par centaines, il est rageant de constater que des faiblesses handicapantes il y a quatre ans sont encore là aujourd'hui. N'en reste pas moins une expérience plaisante, apte à ravir les amateurs de Romero en manque de sensations. Et quelques autres...
Jeu disponible en français (textes à l'écran seulement)
Une critique de Pierre Nasti
Évalué sur: Xbox 360
Systèmes: PC, Xbox 360, PS3
Éditeur: Capcom
Développeur: Blue Castle Games
Lien: Site Web
par JOUEZ.com
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