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Développé par Game Republic, Majin and the Forsaken Kingdom trouvera-t-il sa place dans votre ludothèque en dépit de la concurrence et malgré qu'il repose sur une nouvelle propriété intellectuelle?
Une chose est sûre, ce jeu qui combine aventure et casse-tête ne réinvente pas la roue. Certes, il suit une tendance déjà bien établie en proposant au joueur un partenaire contrôlé par intelligence artificielle qui l'accompagnera tout au long de sa quête (à l'instar du récent Enslaved: Odyssey to the West). Dans le cas présent, il s'agit du Majin, un gros monstre sympathique, avide de fruits qui lui redonneront ses pouvoirs perdus. En effet, une obscurité maléfique s'est abattue sur le royaume, et c'est à vous, Tepeu, un voleur pouvant communiquer avec les animaux, que revient la tâche de restaurer l'ordre et la lumière, grâce bien sûr à l'aide du Majin. L'histoire est présentée sous forme de fresques en deux dimensions d'une qualité remarquable. Seulement, elle semble avoir été montée de toute pièce pour justifier les mécaniques de jeu, n'offre pas de réelle originalité, et peut parfois paraître un peu sombre pour un jeu qui semble s'adresser aux jeunes enfants. Quant à l'univers du jeu, la végétation luxuriante et l'ambiance féérique qui l'habitent ne servent qu'à camoufler des décors et des corridors hautement génériques. La force du jeu réside donc dans l'interaction entre Tepeu et le Majin, ainsi que les nombreux défis et casse-tête qui vous attendent tout au long de cette aventure.
Vous contrôlerez essentiellement Tepeu, qui marche, court et saute, et peut également se déplacer de façon silencieuse en maintenant la gâchette de gauche. En effet, il sera parfois moins dangereux de neutraliser les ennemis un par un en restant discret. Ces tests de furtivités ne sont pas aussi profonds que dans Splinter Cell, mais offrent leur lot de variété. D'une façon générale, Tepeu peut être un peu difficile à contrôler, notamment lors des sauts, comme s'il réagissait aux commandes légèrement en retard. Cela peut parfois s'avérer très frustrant, notamment lorsque qu'on doit recommencer un parcours difficile plusieurs fois de suite. Une fois le gros monstre à vos côtés, vous pourrez lui donner des ordres de façon assez aisée. En maintenant la gâchette de droite, le Majin pourra vous suivre, ou encore attendre et s'accroupir, ce qui vous permet de monter sur son dos pour atteindre les endroits en hauteur. Vous pourrez également le guérir en lui donnant des fruits ramassés sur le bord du chemin, ou lui demander d'effectuer diverses actions comme ouvrir des portes ou transporter des objets. En rugissant, il pourra aussi étourdir momentanément les ennemis. Tandis que certains fruits plus rares augmenteront ses capacités (vie, attaque, magie, etc.), il vous faudra retrouver les quatre fruits spéciaux qui lui redonneront les pouvoirs perdus qui vous permettront de progresser dans l'aventure. Par exemple, le vent lui permettra de repousser les ennemis et déclencher certains mécanismes, tandis que l'électricité activera de la machinerie ancienne. Côté combat, rien de particulier à signaler, si ce n'est que les deux personnages peuvent effectuer des attaques combinées et qu'il vaut mieux s'assurer d'avoir le Majin à ses côtés avant de se lancer à l'assaut car les ennemis peuvent s'avérer assez coriaces. Il est à noter que les gardiens constituent des défis plus intéressants car ils combinent combat et casse-tête, un peu à la manière des Zelda de ce monde.
Il faudra vous armer de patience pour venir à bout des défis proposés. La navigation est parfois ardue et est constituée de nombreux va et vient. De petits animaux postés tout au long du chemin vous donneront des conseils d'une utilité négligeable. Cependant, les casse-tête coopératifs sont bien élaborés et font appel à toutes sortes de mécanismes (catapultes, moulins à eau, ascenseurs, etc.). On en vient généralement à bout sans trop de difficulté. Malheureusement, vous ne pouvez pas sauvegarder le jeu en tout temps, et il vous faudra trouver les statues réservées à cet effet, qui ne seront actives que si le Majin est à vos côtés. Ces statues vous permettront également de changer d'équipement (différentes pièces d'équipement peuvent être trouvées dans des coffres cachés), qui altéreront légèrement l'apparence de votre personnage et lui confèreront diverses capacités (exemple: meilleure défense contre certains types d'ennemis). Bien que Tepeu ne soit pas le personnage le plus inspirant qui soit, on finit quand même par s'attacher un peu au Majin, qui donne l'air d'un gros bêta sympathique (il trébuche même parfois par accident). On prend plaisir à lui donner des fruits à manger, et son aura guérissante sera utile en maintes occasions. Ce sont ces petites touches d'originalité qui donnent son charme au jeu. La musique jette une ambiance sombre sur le royaume et Tepeu semble d'ailleurs envahi par l'ombre au fur et à mesure que sa santé diminue. Malheureusement, les voix sont plutôt moyennes dans l'ensemble, notamment celles des petits animaux.
Majin and the Forsaken Kingdom est un jeu de la vieille école qui dure une bonne quinzaine d'heures, et qui aura peut-être du mal à trouver son public cible dans un contexte où les jeux deviennent des expériences de plus en plus accessibles et dirigées. Peut-être est-ce exactement la raison pour laquelle vous serez tentés de l'adopter.
Jeu disponible en français (textes à l'écran et voix parlées)
Une critique de Philippe Arsenault
Évalué sur: Xbox 360
Systèmes: Xbox 360, PS3
Éditeur: Namco Bandai
Développeur: Game Republic
Lien: Site Web
par JOUEZ.com
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