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Le seul véritable compétiteur que pouvait rencontrer les studios de Milestones avec leur dernier bébé est sans aucun doute MotoGP. La marche était haute, et le défi de rassembler adeptes et néophytes sous leur bannière était somme toute considérable.
Pour relever ce défi, les concepteurs ont eu la brillante idée d'introduire deux modes diamétralement opposés. Le mode Arcade offre une expérience de jeu sans tracas, extrêmement permissive, qui permet de rouler à fond sur des circuits, en longueur et en courbes serrées. Il n'y a pas véritablement de règles à suivre et aucun bris mécanique ou blessure ne peuvent entacher les épreuves. Ce mode offre malgré tout des courses rapides, des courses contre la montre et un mode histoire tout à fait banal. Ce dernier permet de suivre un pilote tout au long de son évolution, mais il n'est pas possible pour les joueurs de faire leurs propres choix. Le seul défi réside à gagner les trophées sur chacun des circuits proposés. Un mode tout à fait anodin, qui permet de faire ces premiers pas dans ce monde, mais qui devient rapidement très harassant. Et c'est là que le mode Simulation entre en jeu et offre une toute autre expérience de courses de motos, beaucoup plus axée sur la réalité, avec des bris mécaniques, des blessures pour le pilote et les effets néfastes de la météo. Tout le contraire du mode Arcade, en somme.
En mode Simulation, les joueurs devront choisir un degré de difficulté, qu'ils pourront personnaliser à leur guise. Petit accroc dans ce mode, l'intelligence artificielle laisse plutôt à désirer. Les autres coureurs pourront adopter une conduite exagérément agressive et de ce fait, feront la course sans se soucier des autres ou même de leur propre sort. Bref, une programmation typique des jeux de course, en général, qui laisse un goût amer. Ce mode offre les mêmes options de jeu que l'arcade, mais au lieu de suivre une histoire, il est possible de démarrer une carrière qui s'étale sur huit saisons. Après avoir créé son propre pilote, il faut d'ailleurs oublier le drapeau canadien qui a été étrangement délaissé, on choisit son écurie et on est fin prêt pour les courses. Chaque course consiste en une session de pratique qui permettra des ajustements à la moto par la suite, les qualifications, une nouvelle session de pratique, un réchauffement et, enfin, la véritable course. Cela étire un peu trop le temps et on sautera évidemment quelques étapes inutiles, et c'est sans parler du temps de chargement relativement long entre chaque session. Un ingénieur mécanique est disponible pour améliorer les performances de la moto, mais rapidement, on constate que sa présence est pour des questions d'esthétique et non pour nous offrir des informations pertinentes. Les réglages idéaux peuvent être automatiquement chargés d'une simple activation de l'option affichée. Ceci dit, les plus tenaces peuvent paramétrer leur moto comme bon leur semble avec une interface complète et détaillée, et même consulter les données physiques des effets de leurs modifications.
Le moteur graphique donne un rendu acceptable visuellement, sans la moindre latence, et avec très peu d'erreurs de texture. Encore heureux car pour les détails, il faut oublier cela. C'est soigné, mais sans impact. La modélisation des engins demeure tout de même fort appréciable. L'aspect sonore est bien, le grondement des moteurs est très bien reproduit, comme le sont les effets sonores ambiants. Ce n'est pas extraordinaire, mais c'est très bien. Quand on en vient à la physique du jeu, le tableau se gâte. Les motos donnent l'impression de planer au-dessus des pistes sans jamais les effleurer, et c'est particulièrement le cas lors des passages dans les courbes. Le transfert de poids a aussi été négligé et les pilotes semblent avoir tous été dessinés dans le même gabarit en fonte. Même lors des chutes de motos, les pilotes restent de marbre. Outre ces lacunes, le comportement des motos respecte, dans l'ensemble, la réalité. Il faut éviter les dérapages abusifs, les gestes trop brusques et il faut se méfier des intempéries. Bref, il faudra plusieurs courses pour finalement maîtriser notre engin avec confiance. C'est à ce moment que jouer en ligne pourra être plus plaisant. Jusqu'à 16 joueurs peuvent prendre part à une course rapide ou une partie avec classement. À noter, il n'y a aucune possibilité de jouer à plusieurs sur un écran partagé.
Malgré son côté simulation, SBK X ne révolutionne en rien le domaine. Avec ces Superbike, Superstock et Supersport, les amateurs du genre pourront être servis, mais un doute plane à dire s'ils voudront se procurer ce jeu bien plaisant, qui semble plus une mise à jour de son prédécesseur qu'un tout nouveau titre.
Jeu disponible en français (textes à l'écran seulement)
Une critique d'Eric Hamel
Évalué sur: Xbox 360
Systèmes: Xbox 360, PS3
Éditeur: Deep Silver
Développeur: Milestone
Lien: Site Web
par JOUEZ.com
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