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Il sort de moins en moins de titres pour la PSP ces temps-ci. Pourtant, un irréductible semble résister à la disparition lente de la console, et j'ai nommé Patapon, troisième du nom. Patapon 3 demande d'avoir du beat, de la concentration et de la mémoire.
Au début du jeu, on renaît d'une défaite incroyable. Après avoir brisé le seau du Vaisseau interdit et libéré le mal de ses chaînes, nos petits héros ont été transformés en pierre. Réussissant à les en délivrer, nous devrons partir à la guerre contre nos Ennemis Jurés et leur armée au rythme des tambours des Anciens. On choisira un héros parmi Yumiyacha (héros à l'arc), Taterazay (héros au bouclier) et Yarida (héros de la lance). Shzamm, notre personnage principal, doit jouer du Pon en séquences combinant les boutons de droite de la console (cercle, triangle, carré et croix) et tout comme les précédents titres, le tour de l'écran de la PSP clignote pour nous aider à garder le rythme. Étant nouvelle dans la série, je me suis demandé si j'allais m'y retrouver. Eh bien, oui! On doit d'ailleurs obligatoirement compléter le camp d'entrainement pour débloquer les premiers tableaux de jeu. Durant une quarantaine de minutes, on pratiquera donc les mouvements de base, soit avancer, attaquer, charger, sauter. Ça permettra aux habitués de réapprivoiser les commandes et aux néophytes de les apprendre par cœur à force de pratique. Un ami qui a joué aux précédentes éditions de la franchise m'a donné des conseils afin de bien avancer dans les batailles de manière stratégique. Les gens ayant complété les deux premiers titres seront donc en terrain connu quant à la mécanique de jeu. Ceux-ci auront également l'occasion d'importer les données de leur personnage de Patapon 2 dans celui-ci.
Comme dans les titres précédents, Patapon 3 se joue toujours à un rythme tribal en quatre temps. Une suite de sections rythmiques parfaitement exécutées déclenche le mode "Fièvre" rendant nos attaques plus performantes en autant qu'on conserve la cadence. En traversant les grottes et les donjons, on pourra invoquer un Djinn lorsque le ver de fièvre est entièrement chargé d'énergie. L'invocation a le pouvoir de restaurer la santé de tous nos Patapons, réanimer ceux qui sont tombés au combat et éviter, ou à tout le moins retarder, une défaite impitoyable. En improvisant un rythme, le Djinn effectuera une super attaque envers nos ennemis. Il faut toutefois bien juger de la pertinence de son appel car on ne peut l'utiliser qu'une fois par tableau. Sinon, des fioles abandonnées par des ennemis défaits pourront restaurer un peu de santé à nos soldats. Le défi des quêtes à compléter est présent et les environnements sont diversifiés. En progressant, des énigmes se dresseront devant nous. Dans une grotte par exemple, on nous a demandé de sauter pour activer un levier ouvrant une porte. Certains niveaux se joueront de droite à gauche. Ça peut être déstabilisant car on a l'impression d'être mélangés dans nos combinaisons de boutons. Parce que l'écran bouge inversement à ce qu'il fait ordinairement, mon doigté y a trouvé un défi supplémentaire de synchronisation.
On traversera les différents tableaux de deux manières selon ce qui nous est proposé: en démolissant les ennemis pour avancer jusqu'à la fin ou en réussissant à capturer leur tour à la manière d'une capture de drapeau ennemi. Dans ce mode face à face, on remportera la partie en résistant sans tomber au combat ou bien en accumulant davantage de points que nos opposants dans un temps imparti. Pour affronter l'ennemi dans ces matchs versus, il faut avoir un minimum d'expérience car toutes les stratégies possibles seront mises à exécution. Les opposants n'ont aucune pitié face à nos petits Patapons et n'hésitent pas à leur rentrer dedans. Même si les combats de boss sont plus ardus que les attaques de base, j'ai trouvé qu'ils étaient inégaux quant à leur difficulté pour les défaire. La victoire est stratégique et il faut user des commandes en anticipant le prochain mouvement de nos opposants sans oublier de se défendre lorsque nous sommes attaqués. C'est donc très pratique de pouvoir tasser un peu notre vision à l'écran avec le stick analogique de la PSP. Au fil de notre progression, on accumule des Ka-Ching, la monnaie du jeu, afin d'augmenter la puissance de notre armée. On récoltera également des coffres contenant des items pouvant être utilisés pour des améliorations ou bien être vendues s'ils s'avèrent inutiles pour nos héros.
Dans notre repaire, on a facilement accès à tout ce qui est utile pour l'aventure: armurerie, forge, liens pour jouer en ligne, carte du monde pour choisir notre prochaine quête, etc. La musique d'influence tribale suit un rythme à quatre temps. Une musique d'ambiance un peu rock est agréable à l'oreille, surtout avec des écouteurs. La qualité graphique du jeu sur PSP est excellente. Patapon 3 est au final un excellent jeu de batailles stratégiques s'adressant aux amateurs de jeux rythmiques car tout se passe en quatre temps. Les gens incapables de battre la mesure auront bien des soucis et n'aimeront tout simplement pas.
Jeu disponible en français (textes à l'écran seulement)
Une critique de Mélanie Boutin-Chartier
Système: PSP
Éditeur: Sony
Développeur: Sony
Lien: Site Web
par JOUEZ.com
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