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Irrévérencieux et archaïque, Duke Nukem laisse son luxueux confort pour combattre une fois de plus les extra-terrestres après douze ans d'accalmie. Était-ce vraiment nécessaire?
Le développement de Duke Nukem Forever est toute une saga. D'abord annoncé pour une sortie en 1997 (oui oui!), le titre a connu maints reports tellement qu'il fût tristement surnommé "Duke Nukem For Never". Qu'à cela ne tienne, Gearbox a repris le projet et nous offre enfin Duke Nukem Forever. Duke est désormais connu à travers le monde entier pour se prouesses contre les extra-terrestres il y a douze ans de cela. En se rendant à une entrevue, il voit à la télé un reportage sur les extra-terrestres qui envahissent la Terre de nouveau. Il descend donc à la "Duke Cave" pour communiquer avec le président qui le somme de ne rien faire et de ne pas entrer en combat. Malheureusement pour Duke, les extra-terrestres viennent à lui sans qu'on lui demande et enlevèrent ses "babes". Évidemment, Duke Nukem n'avait d'autres choix que de riposter pour sauver les belles ainsi que la Terre de cette invasion.
Complètement ridicule, le scénario de Duke Nukem Forever est non seulement anecdotique, mais aussi complètement décousu. Le joueur enchaîne les missions sans vraiment comprendre pourquoi il doit réaliser tel ou tel objectif et au final, on a l'impression que tout cela n'est que prétexte à la suppression d'un maximum d'ennemis. Est-ce que cela fait de Duke Nukem Forever un titre complètement mauvais? Pas tout à fait. Ce titre possède tout de même certaines qualités. L'humour de Duke Nukem, bien que très gras, est rafraîchissant dans une certaine mesure puisque peu de titres osent ce genre d'humour aujourd'hui. Aussi, on retrouve une panoplie de références à d'autres jeux vidéo ou d'autres studios. Par exemple, il y a une mission où un soldat annonce à Duke que son armure est prête. Celle-ci est très similaire à celle que l'on retrouve dans Doom (le premier) et Duke répond : "Les armures, c'est pour les chochottes". Dans une autre mission, il faut tourner plusieurs valves pour acheminer l'air chaud à différents endroits dans la pièce. Duke dit à ce moment : "Je déteste les valves". On y voit évidemment une référence à Valve, le studio responsable de Half-life et Portal.
Graphiquement on a déjà vu mieux. Bien que Duke Nukem Forever ne soit pas le titre le plus laid qu'il m'ait été donné de jouer (loin de là ), il n'en demeure pas moins en retrait face à la compétition en 2011. Les textures mettent un certain temps à s'afficher correctement, on perçoit des problèmes de fluidité ici et là , et un effet de flou a été ajouté lorsque l'on utilise la visée. Il faut donc quelques instants pour que l'image revienne bien nette, ce que pose problème dans certaines situations. Au niveau sonore, il y a peu de variété au niveau des ennemis, mais au moins les répliques de Duke mettent du piquant au jeu. C'est mieux au niveau de la jouabilité. On apprécie que le titre offre plusieurs mécaniques différentes, comme des séquences de pilotage de véhicules ou les nombreuses missions où il faut utiliser une tourelle. On peut aussi faire boire une bière à Duke ou lui faire prendre des stéroïdes pour modifier ses performances de manière temporaire. Le jeu offre aussi certaines missions sous l'eau, où il faut faire attention à l'air disponible. Par contre, certaines missions sont carrément frustrantes et vous forceront à recommencer le niveau après vous être fait tué. C'est d'ailleurs un aspect qui revient souvent, qui tranche avec les jeux d'aujourd'hui. Duke Nukem Forever offre un niveau de difficulté assez relevé. Il n'est pas rare de devoir recommencer une quinzaine de fois une petite séquence, le temps de bien comprendre ce qu'il faut faire très exactement pour bien réussir. De plus, chaque mort entraîne invariablement un chargement qui est assez long malgré que le jeu soit installé sur la console.
Duke Nukem Forever n'est pas aussi mauvais que ce l'on a pu entendre. Le titre offre tout de même un facteur plaisir notable et de bonnes batailles contre les gardiens. Toutefois, dans un marché de jeux de tir à la première personne aussi compétitif, il est difficile de le recommander. Un scénario trop pauvre et quelques erreurs sur le plan technique en font un titre de second ordre. Une location s'impose, ou tout simplement un achat à rabais, ce qui risque d'arriver très prochainement.
Jeu disponible en français (textes à l'écran et voix parlées)
Une critique de Maxime Tremblay
Évalué sur: PS3
Systèmes: PC, Xbox 360, PS3
Éditeur: Gearbox
Développeur: 3D Realms
Lien: Site Web
par JOUEZ.com
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