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Classique du PlayStation, le premier Driver avait lancé la série de façon remarquable. Malheureusement, ses successeurs n'ont jamais pu répéter l'exploit. Jusqu'à ... maintenant?
Driver a été un jeu marquant de 1999, un jeu de conduite pur et dur dans des villes parfaitement reproduites. Le 2e opus souffrait de ralentissements et de problèmes de crénelage, mais restait aussi bon que le premier. Puis vinrent les deux volets sur les consoles de la dernière génération, soit Driv3r et Driver: Parrallel Lines, deux titres plutôt ordinaires et ne faisant pas le poids face aux GTA de ce monde. On s'était éloigné de l'essence même de ce que devait être la série, en ajoutant des phases à pied et de tirs très peu réussies. Contre toute attente, Ubisoft a déterré la série l'année dernière afin de lui donner une nouvelle chance. Le mandat, qui a été de nouveau confié à Reflection, était clair: refaire de Driver un véritable jeu de bagnoles.
L'action se déroule six mois après la fin de Driv3r, où l'ennemi juré du héros Tanner s'apprête à recevoir son procès. Durant un transfert, Jericho réussit, évidemment, à s'échapper et cause de sérieuses blessures à Tanner à la suite d'une poursuite. C'est là que commence véritablement le jeu et la cause de l'inquiétude de bien des joueurs, soit le système Shift. Tanner se retrouve un peu dans un rêve, son esprit ayant la capacité de se téléporter dans n'importe quelle autre voiture. Tiré par les cheveux n'est-ce pas? Vous avez bien raison, surtout que l'on n'est pas dans un jeu inspiré des X-Files mais bien de courses-poursuites automobile. J'étais le premier sceptique mais j'ai été confondu par cette prémisse! Reflection a su instaurer ce système de façon intuitive et intelligente, de sorte qu'il est même très amusant de s'en servir. Certaines missions ne le requièrent pas alors que d'autres y font appel plusieurs fois. Tout dépend du type de la mission, de sa difficulté, de la stratégie utilisée, etc. Il suffit d'appuyer sur X pour changer de véhicule, on a alors accès à une vue au-dessus des bâtiments et on n'a qu'à choisir le véhicule qui pourrait nous faciliter la tâche, ou encore dézoomer pour voir la ville de très haut et choisir une mission (principale ou secondaire) sur l'immense carte. En choisissant un véhicule, on arrive souvent en plein milieu d'une conversation entre passagers, certaines étant très cocasses. Ce système très particulier et très réussit qui ne plaira cependant pas à tous.
Au niveau de la conduite, j'ai eu le bonheur de constater que Driver est revenu à l'essence même de la série, la conduite automobile! Les poursuites sont très enlevantes et l'action ne manque pas. Par contre, l'intelligence artificielle fait parfois défaut, que ça soit au niveau de la circulation ou des policiers. Comment un policier en Dodge Charger peut rattraper Une Ford GT à 300 km/heures en moins de deux? Pourquoi un conducteur s'arrête en plein milieu de la route quand on arrive à toute vitesse? Certainement pas pour nous éviter car on a souvent d'autre choix que de le heurter. Ces petits détails seront tannants à certains moments pendant une poursuite bien remplie. Ayant un côté un peu plus arcade que les autres jeux de la série, Driver: San Francisco se démarque par ses missions diversifiées (plus ou moins originales) et les nombreux objectifs secondaires à réaliser et à débloquer. À noter aussi la présence de 125 véhicules licenciés, allant de la Dodge Neon à la Ford GT en passant par le bon vieux Oldsmobile 442. Bien plus plaisant que de se promener dans des voitures fictives comme dans un GTA.
Parlant des véhicules, ils sont fidèlement reproduits et même si on n'est pas à la hauteur d'un Forza 3 pour la précision, on ne peut qu'admirer une ville tout aussi bien modélisée avec de véritables véhicules. On aurait seulement aimé que les dommages soient plus réalistes, il faut parfois effectuer plusieurs collisions pour amocher véritablement un véhicule. Le gros point fort du jeu au niveau graphique se situe au niveau des magnifiques cinématiques dont les visages sont d'un réalisme fou. Parlant de San Francisco, sachez que la ville est immense avec pas moins de 300 km de routes. Il y a de la place pour s'amuser soyez-en assurés! L'histoire en tant que tel est correcte, mais sans plus, sans compter qu'elle ne compte que pour une petite partie du jeu en termes de durée de vie. On aurait aimé un scénario plus développé qui ne se termine pas en moins de 8 heures, mais on n'a qu'à se rabattre sur les missions secondaires ou aux nombreux défis proposés sur la carte, pour s'amuser une bonne vingtaine d'heures au total. Ajoutez à cela le jeu en ligne, où il est possible d'essayer plusieurs modes de jeu, allant de la simple course à la capture de drapeau par équipe. La trame sonore est bien choisie même si personnellement je n'ai pas accroché beaucoup. Les doublages ne sont hélas pas toujours bien synchronisés.
Si la série Driver s'est enfoncée au fil des opus, elle renait littéralement de ses cendres avec cet épisode. Bien que loin d'être parfait, Driver: San Francisco est un jeu amusant qui vous gardera captif de votre écran durant un bon moment, que ça soit hors-ligne ou en en-ligne. Fort heureusement, le mode Shift s'avère réussit, car autant il ajoute de l'intérêt au jeu par rapport à d'autres jeux de courses, autant il aurait pu ruiner le jeu si on l'avait mal implanté. Si vous cherchez un bon jeu de voitures, Driver répond (finalement!) aux attentes.
Jeu disponible en français (textes à l'écran et voix parlées)
Une critique de Maxime Bergeron
Évalué sur: PS3
Systèmes: PC, Xbox 360, PS3, Wii
Éditeur: Ubisoft
Développeur: Reflections
Lien: Site Web
par JOUEZ.com
VotezJe suis malheureusement pas de ton avis. Le système shift corompt le jeu et enlève toute notion de réalité au jeu, c'était un bon jeu jadis, qui a chaque opus a descendu un peu plus bas, et là c'est le fond, noirceur total. Si on aime le shift, on peu y passer quelque heure à faire des cascades mais sans plus. Je ne le recommande à aucun fan du premier driver sous peine d'une déception accrue...
Pensé pas un fan du premier driver.
Hélas, même avis que Madebyhisto, Driver a perdu presque toute sa recette qui a fait son succès, maintenant c'est un peu n'importe quoi. Il est bien, oui, mais comparé ce qu'on a eu auparavant, c'est, selon moi, un échec.
Pour ma part, je suis du meme avis que Maxime. Je ne suis pas une experte de la série, mais je trouve que c'est un bon jeu, amusant et bien fait. Certes pas parfait, mais j'ai trouvé que système de shift ajoutait un élément intéressant au jeu.
Madebyhisto: je suis aussi fan du premier Driver. Ça été mon jeu #1 pendant très longtemps, je l'avais passé sur PSOne et PC dans le temps... Tout est une question de goûts. Les autres critiques semblent apprécier aussi, le Driver qui est coté le plus haut (et de loin) depuis le premier. Le Shift, on embarque ou pas. Pas d'entre deux vraiment.Ça fait changement des jeux de courses habituel et ça bien été intégré (les commandes sont faciles à utiliser, rien de compliqué et rajoute un autre élément sur certaines missions). Refaire un GTA-like aurait été un échec instantané.