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Quand la plus grande menace de ce temps arrive, un seul homme peut l'affronter: DeathSpank, défenseur de la veuve et de l'orphelin! Mais donnez-lui une seconde, il est aux toilettes...
The Baconing est un bon vieux hack'n'slash très classique, mais pas tout à fait! Dès la première minute, le jeu donne le ton de son humour au second degré. DeathSpank, le défenseur des opprimés, a commis l'impensable: porter les six Strings de la vertu en même temps! Par sa faute, Spanktopia est envahie par les troupes de l'Anti-Spank, le double maléfique de notre héros. C'est ainsi que DeathSpank devra affronter les Cyborcs (des orcs cybernétiques), des zombies et autres farfadets irlandais pour détruire les Strings dans le Feu Sacré du Bacon. Effectivement, l'histoire n'a aucun sens. Pourtant elle colle parfaitement à l'ambiance qui règne dans le jeu. Tout est fait pour que le joueur rit aux éclats toutes les deux minutes: du design des armures au nom des armes, en passant par les énigmes aussi insensés que drôle, tout est là pour proposer une expérience digne des plus grandes parodies d'Hollywood.
DeathSpank est un héros que l'on classe dans une catégorie à part: arrogant, outrageusement sur de lui et vantard au possible, il serait détestable s'il ne faisait pas tant rire chaque fois qu'il ouvrait la bouche. Le moindre dialogue entre DeathSpank et les autres personnages tourne à la dérision et est extrêmement bien porté par les doubleurs (l'échange avec la demi-vache au début du jeu vous fera sourire à chaque fois que vous y penserez). Même si le jeu se passe dans un univers médiéval, l'arsenal de DeathSpank ne se restreint pas à cette limite: grenade incendiaire, tronçonneuse, costume d'Elvis ou armure cyberpunk font partie du colossal équipement que le joueur pourra découvrir tout au long de son épopée.
D'un point de vue technique, The Baconing est très réussi. Un style graphique cartoon déluré, des environnements aussi vastes que variés, des références humoristiques un peu partout et une bande sonore particulièrement épique. Il faut d'ailleurs souligner l'effet sonore qui se déclenche chaque fois qu'on trouve une nouvelle arme. À ce propos, certaines d'entre elles ont une utilisation particulière: au bout d'un certain nombre de coups distribués, la jauge de Justice de notre héros est pleine. Il peut alors déchainer un coup très puissant avec une des armes spéciales: cela va de l'appel à un bombardier à une frappe qui paralyse les adversaires. L'univers de jeu est particulièrement grand pour un jeu de ce prix. Même si la trame de l'histoire est assez linéaire, les différents niveaux sont bien amenés et reposent chacun sur une thématique qui leur est propre. Ici comme ailleurs, les développeurs ont laissé le réalisme dans le placard et s'en sont laissés à cœur joie. Même si Ron Gilbert (créateur de la série DeathSpank) n'était pas sur le projet, son style est resté ancré au sein de l'équipe.
Les seules choses que l'on peut reprocher à The Baconing sont son manque de finesse et sa difficulté. Même s'il a l'excuse d'être un hack'n'slash, les combats, qui occupent la grosse majorité du jeu, restent trop souvent sur le même principe: frapper le plus vite possible sur la horde qui nous entoure, s'enfuir pour reprendre des forces et retourner au combat. Comme les ennemis qui nous foncent dessus sont souvent très nombreux, on frappe souvent au hasard dans la masse, en ne sachant pas vraiment ce qu'on fait. On meurt donc très souvent, même en mode facile, ce qui pourrait être frustrant si les toilettes de sauvegarde (oui, les toilettes sont un lieu de sauvegarde, c'est bien connu) n'étaient pas aussi bien disposées. La mort n'a donc que très peu d'incidence mis à part un ralentissement du rythme.
Malgré ces quelques défauts, The Baconing est un jeu bourré d'humour politiquement incorrect qu'il faut savoir prendre au second degré. On lui pardonne donc volontiers ces erreurs. Toutefois, le jeu reste tout de même relativement difficile pour des novices mais apporte un très bon challenge aux joueurs confirmés. Doté d'une bonne dizaine d'heures de jeu au niveau de difficulté le plus bas, il s'agit d'une affaire à ne pas manquer si vous aimez un tant soit peu les jeux d'action. Le jeu semble toutefois décevoir les fans de la première heure...
Jeu disponible en anglais seulement
Une critique de Thierry Lauret
Évalué sur: PC
Systèmes: PC, Xbox 360, PS3
Éditeur: Hothead Games
Développeur: Hothead Games
Lien: Site Web
par JOUEZ.com
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